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Équateur. Les mobilisations massives se poursuivent malgré les premières concessions du gouvernement
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Depuis deux semaines, l’Équateur est secoué par un mouvement massif contre l’augmentation drastique du carburant. Aux manifestations s’ajoutent des grèves et des blocages, qui ont contraint le président Guillermo Lasso à baisser les prix des carburants dimanche soir. Des mesures que la population juge insuffisante et qui reste déterminée à continuer le combat.
Plus de deux semaines de grèves, de manifestations massives et de blocages, ainsi que la menace d’une destitution, auront contraint le gouvernement à mettre en place des premières mesures pour espérer sortir de la crise. Ce dimanche soir, le président équatorien, Guillermo Lasso, annonçait la baisse du prix de l’essence et du diesel de 10 centimes de dollars par galon (soit 378 litres). Des mesures jugées « insuffisantes » par la Conaie (confédération des nationalités indigènes), principale organisation du mouvement qui exige une baisse des prix à 1,50 dollar pour le diesel et 2,10 dollars pour l’essence.
En effet, le conflit prend racine dans l’augmentation brutale des prix du carburant, qui ont connu une croissance de 46 % des prix pour l’essence (2,55 dollars) et de 90 % pour le diesel (1,9 dollar) en moins d’un an. Une augmentation qui menace une grande partie de la population, déjà progressivement appauvrie depuis 2017. Actuellement, plus d’un tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté, une situation qui s’est gravement empirée suite à la crise du Covid-19. Le mouvement en cours s’est ainsi doté d’autres revendications comme le gel des prix face à l’inflation qui ne touche pas seulement le carburant, des mesures contre la spéculation, la fin des politiques du FMI de privatisations des secteurs stratégiques comme le pétrolier ou le minier sur les territoires indigènes et enfin davantage de services publics, notamment dans la santé et l’éducation.
Durant deux semaines, se sont ajoutées aux piquets de grève, barricades et blocages de puits de pétrole des manifestations massives dans le centre de la capitale, Quito, qui ont été fortement réprimées. La mise en place de l’Etat d’urgence dans plusieurs provinces du pays, outil pour contraindre les manifestants à déserter les rues combinée à l’usage d’armes létales et non létales ont causé la mort d’au moins quatre personnes et blessé plusieurs dizaines d’autres.
Aujourd’hui, malgré l’abaissement du prix des carburants, la levée de l’État d’urgence dans la plupart des régions et l’ouverture de négociations, la plupart des organisations indigènes, rejointes par plusieurs organisations étudiantes et féministes restent déterminées à continuer de construire le rapport de force par la grève et les manifestations. « Demain, nous allons nous réunir pour continuer à nous battre dans les rues », déclarait le chef de la Conaie, Leonidas Iza, à Libération
Mais le gouvernement, qui tente tant bien que mal d’ouvrir des négociations, est parallèlement confronté à une crise institutionnelle. Samedi, les députés soutenant l’ancien président socialiste Rafael Correa ont impulsé un débat parlementaire portant sur un projet de destitution du président Guillermo Lasso. Pour autant, si les députés de l’opposition sont majoritaires au Parlement, ils sont divisés entre plusieurs courants et il n’est pas certain qu’ils s’accordent sur l’enclenchement d’une telle procédure.
Une certitude : c’est bien le mouvement actuel d’une ampleur inédite qui a permis de faire apparaître au grand jour les faiblesses du gouvernement et de son agenda antisocial et pro-FMI, et ce malgré la répression violente. Lasso apparaît aujourd’hui affaibli et contraint de négocier, même si pour le moment les mesures avancées restent très faibles et loin d’être à la hauteur des revendications. Toutefois, ce mouvement est le premier dans la région suite à la vague d’augmentation des prix à l’échelle mondiale, et ouvre la voie pour les populations ds pays voisins qui eux aussi subissent une précarisation importante.