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Dans les piscines des Hauts-de-Seine, des restrictions pour éviter les pauvres d’à côté
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
À Puteaux, Neuilly-sur-Seine, Asnières-sur-Seine ou Rueil-Malmaison, les piscines sont réservées aux résidents et abonnés pendant tout ou partie de l’été. Censées permettre à tous leurs habitants de profiter des bassins, ces mesures leur évitent surtout d’avoir à accueillir des publics plus modestes.
Il ne faudrait pas gâter leur bassin. Dans quatre villes des Hauts-de-Seine, les piscines sont réservées aux résidents, et parfois aux abonnés, pendant l’été. Rueil-Malmaison a limité l’accès aux résidents pendant le plan canicule, Asnières-sur-Seine dès qu’il fait plus de 30 °C, et Neuilly-sur-Seine du 20 juin au 4 septembre, peu importe la météo. Des vigiles sont placés à l’entrée et les usagers doivent présenter un justificatif de domicile pour avoir accès aux bassins. À ce jeu-là, la piscine la mieux privatisée est celle de Puteaux. Sa maire Joëlle Ceccaldi-Raynaud a interdit depuis cinq ans, par des arrêtés municipaux, l’accès à la piscine du Palais des Sports aux non-résidents et non-abonnés pendant l’été. Cette limitation s’applique aussi en mai, juin et septembre lorsqu’il fait plus de 25 °C.
Le principal argument avancé par la mairie de Rueil-Malmaison est de permettre à ses habitants d’avoir accès au service pour lequel ils paient des impôts. En toile de fond, les mairies qui limitent l’accès à leur piscine souhaitent aussi éviter des débordements et assurer le calme à moindres frais. L’arrêté municipal de Puteaux explique ainsi que « la forte affluence occasionne de nombreuses incivilités et dégradations en tout genre ». Une décision difficile à comprendre pour certains habitués de la piscine. « Nous à Paris on accueille tout le monde, et toutes les piscines sont prises d'assaut je ne trouve pas que cette décision soit juste », confiait une personne refoulée, au Parisien en 2018. À l’inverse, les riverains semblaient se réjouir de ces restrictions.
UN CHOIX POLITIQUE
Encerclée par ces villes plutôt riches, la ville de Nanterre n’a quant à elle pas décidé de limiter l'accès à ses équipements. Leurs voisins peuvent donc se rendre s’ils le veulent dans la piscine Maurice Thorez. En revanche, les Nanterrois risquent d’être refoulés à l’entrée des centres plus luxueux de Rueil-Malmaison, Puteaux, Asnières ou Neuilly. « Plusieurs jeunes du quartier se sont vu refuser l’accès des piscines alentour », témoigne un éducateur de l'association du Gao du Petit Nanterre. La mairie de Rueil rétorque que chaque ville dispose de sa propre piscine. Mais les infrastructures de Nanterre sont moins confortables. Et pour ces jeunes, se rendre à la piscine de Rueil ou de Puteaux est aussi un moyen de sortir de leur ville.
« Les jeunes de Nanterre ont une mauvaise réputation, c’était une excuse suffisante pour ne pas prendre les jeunes des villes avoisinantes poursuit l’éducateur qui ne comprend pas qu’une installation publique soit restreinte. Ils vont se cacher derrière les violences entre quartier et l’affluence de la piscine, je trouve ça curieux mais c’est le choix des politiques. » À l'été 2019, plusieurs agressions contre le personnel de la piscine de Rueil avaient ainsi été médiatisées.
VRAIMENT FINANCÉES PAR LES HABITANTS ?
Les impôts locaux sont souvent invoqués pour justifier la limitation d’accès à la piscine aux résidents, avec cet argument : pourquoi ne pas réserver la piscine à ceux qui la financent ? Encore faudrait-il que les habitants assument en totalité l’entretien de cette infrastructure. À Puteaux, 15 % de l’entretien de la piscine est payé par ses recettes (les billets à l’entrée et les abonnements), assure le conseiller d’opposition Francis Poézévara (Génération. s) dans une vidéo intitulée « Qui finance la piscine de Puteaux ? ». Or, les résidents ne représentaient que la moitié des abonnements en 2017, concède la mairie au Parisien.
« Les 85 % restants sont financés par la mairie via les impôts », poursuit Francis Poézévara. Mais une nouvelle fois, la taxe foncière et la taxe d’habitation payées par les résidents ne contribuent qu’à un tiers des revenus de la mairie de Puteaux. La majorité de ses revenus provient, selon l’élu d’opposition, de taxes aux entreprises, versées par l’État et les collectivités à la commune. Des revenus particulièrement importants, 90 millions d’euros en 2017 évalue Francis Poézévara, car la ville de Puteaux accueille le quartier d’affaires de la Défense. « Pour un euro dépensé par les Putéoliens pour la piscine, il y a deux euros qui viennent d’ailleurs, explique le conseiller municipal. On ne peut pas dire que la piscine nous est réservée parce que c’est nous qui la payons. »