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Total signe un accord avec les syndicats traîtres : il faut tenir et élargir le mouvement !
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Ce jeudi soir, les négociations organisées par Total avec les organisations syndicales ont abouti à un accord loin des revendications des grévistes, avec la signature de la part d’organisations syndicales qui n'appelaient pas à la grève, CFDT et CFE-CGC en tête. Une manœuvre dont l’objectif est clair : reproduire la méthode ExxonMobil pour justifier la répression du mouvement et démoraliser les grévistes. Face à l’offensive qui se prépare, il faut aider les raffineurs à tenir et préparer l’extension du mouvement en s’appuyant sur la journée du 18 octobre !
Trahison totale : vers un accord a minima avec les syndicats traîtres sur le dos de la grève
Ce jeudi soir, l’ensemble des organisations syndicales de Total étaient finalement reçues pour des négociations salariales à la Défense, alors que la grève se poursuit sur l’ensemble des principaux sites pétroliers de l’entreprise. Pour ces négociations, la direction de Total avait décidé une nouvelle fois de convier les « organisations syndicales représentatives aux bornes du Socle Social Commun », un cadre de négociation biaisé qui donne un poids majoritaire aux syndicats qui ne participent pas au mouvement de grève.
Ouvertes dans un contexte d’offensive brutale contre les grévistes, avec un chantage au déblocage des raffineries, l’objectif de la direction de Total s’est rapidement dessiné dans les discussions : proposer un accord a minima, signable par les organisations qui n’appellent pas à la grève, pour tenter d’isoler la CGT et d’affaiblir le mouvement.
Face aux revendications légitimes des grévistes qui demandent 10% d’augmentation de salaires pour la seule année 2022, la direction de Total a ainsi répondu par le mépris : 5% pour les deux années 2022 et 2023, et des primes, le tout présenté de façon trompeuse comme une augmentation de 7%. Une proposition indécente au regard des milliards de profits de Total, mais face à laquelle la CFDT et la CFE-CGC n’ont pas hésité à exprimer leur avis « favorable », et ont signé ce vendredi midi l’accord avec la direction. Un accord qui signe une trahison, avec des syndicats qui ne font pas partie du mouvement.
De la sorte, Total, et les syndicats traîtres comptent briser la grève sur le modèle de celle d’ExxonMobil la semaine dernière. En effet, cet accord sur les salaires pour 2023 représente des miettes au vu des profits de la multinationale. Pire encore, face à l’inflation il entérine une baisse des salaires réels.
Surtout, comme chez Exxon, il sera utilisé pour réprimer les grévistes, justifié de nouvelles réquisitions, et tenter de délégitimer la lutte des raffineurs. Un processus déjà entamé ce matin, alors que les médias tentent de déformer favorablement les propositions de Total pour attaquer la grève. Dans ce cadre, il est fondamental que les travailleurs CFDT de la base, et plus généralement l’ensemble des salariés de Total, dénoncent d’urgence cette décision !
Après l’accord, tenir et élargir le mouvement en s’appuyant sur le 18 octobre !
Alors que l’accord avec les syndicats traîtres a été signé ce vendredi, la grève a été reconduite partout sur les sites de Total ce matin. Dans le même temps, les appels se multiplient depuis mardi pour soutenir les grévistes et se joindre à la dynamique qu’ils ont enclenché.
Dans ce cadre, tout est encore possible pour les raffineurs, qui ont ouvert une situation nouvelle dans le pays. Alors que des bataillons du mouvement ouvrier se posent la question de partir en grève pour les salaires, il faut dénoncer les manœuvres de Total, s’opposer fermement aux réquisitions et tenir bon sur le blocage des raffineries, qui constitue le fer de lance de la dynamique actuelle. Malgré l’accord traître, après deux semaines de reconductible, le rapport de forces peut se démultiplier la semaine prochaine avec l’extension à de nouveaux secteurs.
En ce sens, c’est le moment pour l’ensemble du mouvement ouvrier de se mettre en ordre de bataille aux côtés des raffineurs, qu’il faut entourer de solidarité mais surtout rejoindre dans la lutte. Alors que les cheminots du Landy, « inspirés » par les raffineurs, ont voté la grève reconductible à partir de lundi et que les travailleurs des centrales nucléaires sont en grève, la grève interprofessionnelle du 18 octobre peut être l’occasion non seulement d’une véritable journée de blocage de l’économie mais aussi un point d’appui pour construire la grève reconductible.
Commencer à construire dès maintenant cette perspective, comme le font les travailleurs des transports, à la base mais également en interpellant leurs directions syndicales, sera clé pour faire gagner les raffineurs et arracher des revendications pour l’ensemble du monde du travail. Pour cela, travailler à des revendications unificatrices pour notre classe est centrale, en exigeant par exemple l’indexation des salaires sur l’inflation mais aussi une hausse de l’ensemble des salaires de 400€ !
Le gouvernement est fébrile, et si Total manœuvre pour casser la grève en interne, le mot d’ordre de « grève générale » est en train de se répandre dans des secteurs stratégiques : il y a une carte à jouer.