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L’enquête visant Eric Coquerel pour agression et harcèlement sexuels classée sans suite
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
L’enquête visant Eric Coquerel pour agression et harcèlement sexuels classée sans suite (lemonde.fr)
Le président de la commission des finances de l’Assemblée, député « insoumis », avait été accusé par la militante de gauche Sophie Tissier, qui entend toujours parvenir à « faire reconnaître (son) statut de victime ».
L’enquête pour agression et harcèlement sexuels visant le président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, Eric Coquerel (La France insoumise), a été classée sans suite, a appris lundi 20 février l’Agence France-Presse (AFP) d’une source proche du dossier. Lancée après les accusations de la militante de gauche Sophie Tissier, la procédure a pris fin le 10 février parce que l’infraction est insuffisamment caractérisée, a confirmé le parquet de Paris auprès de l’AFP.
Mme Tissier, ancienne figure des « gilets jaunes » âgée de 43 ans, avait déposé plainte au début de juillet 2022 dans un commissariat de la banlieue parisienne. Elle y dénonçait des faits « pouvant s’apparenter à une agression sexuelle » datant du 23 août 2014 à Grenoble, qui auraient été commis par M. Coquerel. Le parquet de Paris avait ouvert le 12 juillet une enquête préliminaire pour agression et harcèlement sexuels. M. Coquerel, qui conteste ces accusations, avait refusé de s’exprimer sur le sujet, affirmant seulement ne pas se sentir « fragilisé » à la tête de la commission des finances de l’Assemblée.
« J’irai au bout »
Le député de Seine-Saint-Denis « a dès le départ clamé son innocence », a réagi auprès de l’AFP son avocate, Me Olivia Ronen. « C’est au terme d’une enquête sérieuse, et sans se limiter au constat de la prescription, que le procureur a considéré qu’il n’existait pas assez d’éléments pour rendre crédibles les accusations portées contre lui », a-t-elle ajouté.
Selon l’avis de classement consulté par l’AFP, des auditions de témoins et de confidents ont été réalisées ainsi que des investigations téléphoniques. M. Coquerel a été entendu en audition libre, selon ce document. Entendue une première fois le 4 juillet 2022 lors du dépôt de sa plainte, Mme Tissier avait été auditionnée une nouvelle fois le 21 juillet par la brigade de répression de la délinquance aux personnes.
« J’irai au bout de la procédure pour faire reconnaître mon statut de victime et faire reconnaître la culpabilité d’Eric Coquerel », a réagi de son côté Sophie Tissier auprès de l’AFP. « Mme Tissier entend utiliser toutes les voies de droit » pour contester ce classement sans suite, a réagi auprès de l’AFP son avocat, Etienne Lesage.
« Gestes appuyés »
Sa cliente avait raconté aux enquêteurs que lors d’une soirée dansante, à l’issue d’une journée de conférences, Eric Coquerel avait eu des « gestes appuyés ». « Ses mains étaient collantes et glissaient sur des parties du corps inappropriées (…), il effleurait mes fesses à plusieurs reprises », avait-elle relaté. La militante avait dit lui avoir « fait comprendre qu’il [l]’importunait et [l]’indisposait ». La soirée se poursuivant dans une boîte de nuit, il l’aurait « prise par la taille et les hanches avec insistance », puis envoyé des invitations à le rejoindre à l’hôtel, selon elle.
Mme Tissier avait rendu publiques ses accusations contre M. Coquerel juste après l’accession de ce dernier, le 30 juin 2022, au poste stratégique de président de la commission des finances de l’Assemblée nationale. Il avait refusé de se mettre en retrait le temps de l’enquête, comme le lui demandait entre autres la députée écologiste et militante féministe Sandrine Rousseau.
Le chef de file de La FRance insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, lui avait apporté son soutien. « Mesquine réplique contre Eric Coquerel destinée à le salir sans cause. Complète solidarité avec lui », avait-il tweeté quand les accusations avaient été révélées.
Les accusations contre Eric Coquerel avaient été rendues publiques alors que LFI était critiqué pour sa gestion interne des accusations de violences sexuelles. Depuis, la controverse a enflé avec la suspension du groupe LFI à l’Assemblée, jusqu’en avril, du député Adrien Quatennens, condamné en décembre à quatre mois de prison avec sursis pour violences conjugales. Certains dans les rangs des « insoumis » ont appelé à son exclusion définitive.