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Trois grévistes de la raffinerie de Donges réquisitionnés : Macron veut briser à grève, tous sur le site !
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Ce vendredi, trois salariés de la raffinerie de Donges, en grève reconductible depuis le 7 mars, ont été réquisitionnés pour alimenter le dépôt de Vern-sur-Seiche. Dans la foulée, 200 personnes se sont réunies devant la raffinerie pour s’opposer à cette offensive contre le droit de grève.
L’offensive du gouvernement contre la grève dans les raffineries continuent. Après avoir annoncé des réquisitions à la raffinerie de Total Normandie mercredi, c’est au tour des salariés de Donges d’être eux aussi réquisitionnés.
Ainsi, trois grévistes de la raffinerie ont été réquisitionnés ce vendredi. Selon une source syndicale, « la gendarmerie s’est pointée chez eux avec une lettre pour les ramener de force à la raffinerie ». L’objectif étant d’envoyer du carburant par pipeline au dépôt de Vern-sur-Seiche qui alimente avec la raffinerie, toute la région ouest du pays en carburant, et dont les stocks sont épuisés.
En effet, depuis le 7 mars, les salariés de la raffinerie Total de Donges ont lancé un mouvement de grève reconductible et depuis, « il n’y a plus de sortie de carburant, que ça soit par bateau, pipeline, ou par camion du site ». Face à l’impact de la grève sur les stations-services de la région, qui connaissent pour beaucoup des ruptures totales ou partielles de gazoile et d’essence, le gouvernement et la direction de Total ont choisi de passer à l’offensive et de réprimer le mouvement de grève.
En début de semaine déjà, c’est le blocage du dépôt pétrolier de la SFDM situé à côté de la raffinerie qui a été réprimé par la police : 20 cars de gendarmes mobiles sont arrivés pour évacuer le blocage et permettre à un navire pétrolier d’accoster, à coup de tirs de LBD et de grenades de désencerclement. Hier, selon une source syndicale, la manifestation à Saint-Nazaire a été elle aussi réprimée par les CRS, qui ont gazés les manifestants sur le bord de mer.
Aujourd’hui, avec les réquisitions, « ils veulent supprimer le droit de grève » pour Fabien Privé Saint-Lanne, secrétaire CGT à la raffinerie. Dès que l’information est tombée, près de 200 personnes, dockers, énergéticiens, raffineurs et soutiens se sont rassemblés devant la raffinerie pour s’opposer aux réquisitions. « On est rentré avec le personnel réquisitionné pour faire une manifestation dans la raffinerie jusqu’au bâtiment de production » nous explique un gréviste, mais « pour toutes les équipes montantes, on s’attend à des réquisitions ».
Face à l’offensive contre la grève dans les raffineries et à l’attaque contre le droit de grève mené par le gouvernement, il faut répondre par la solidarité : ce vendredi midi, à la raffinerie de Normandie, grévistes et soutiens ont réussi à faire reculer les CRS qui leur barraient la route et à reprendre le piquet. Un soutien qu’on doit construire face à toute forme de répression, qu’elle passe par la réquisition où les violences policières.