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    Décès du militant et universitaire communiste Jean Ortiz

    Lien publiée le 24 juillet 2023

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    Pau : l'universitaire et fils de républicain espagnol Jean Ortiz est décédé (francebleu.fr) Disparition de Jean Ortiz : l’internationalisme perd une grande figure - Site Internet du P.C.F. (pcf.fr)

    Figure universitaire béarnaise, spécialiste de la langue espagnole et fils de républicain espagnol, Jean Ortiz est décédé. Membre du Parti communiste et syndicaliste, il était souffrant depuis plusieurs années.

    Mort de Jean Ortiz : le destin d’un « fils de rouge »

    Jean Ortiz, universitaire palois, et fils de républicain Espagnol est décédé samedi 22 juillet. Il avait 75 ans. C'est via un communiqué du Parti Communiste dont il était membre que la nouvelle a été annoncée. Il était souffrant depuis plusieurs années. Le PCF 64 décrit un homme avec un caractère "entier [...] qui a su entraîner nombre de personnes sur le chemin raide des revendications fondamentales, tant parmi ses étudiants que dans le mouvement social de notre département". Son secrétaire départemental, Jean-Patrice Bassano, se souvient dans son engagement militant : "il était très engagé dans son combat progressiste, et quand il commençait quelque chose, il allait jusqu'au bout."

    Devoir de mémoire

    Né dans le Tarn en 1948, lui-même fils de Républicain espagnol, il a été très influencé par la culture espagnole, et s'est beaucoup investi sur le travail de mémoire des guérilleros espagnol, notamment via des associations comme Caminar, Terres de Mémoires et de Luttes, Mémoire de l'Espagne Républicaine 64 ou le Cercle républicain de Jaca. Auteur de plusieurs ouvrages, il a notamment écrit sur Che Guevara et sur les guérilleros espagnols. C'est aussi lui qui a créé le festival CulturAmerica à Pau, qui s'est arrêté en 2017 après 25 ans d'existence.

    Le professeur Pierre-Henri Ardonceau a été son collègue à l'université de Pau, et son prédécesseur à la tête de la section syndicale. Jean Ortiz a repris le secrétariat général au début des années 80. Pierre-Henri Ardonceau se souvient d'un grand orateur, qui a mené de nombreux combats. Dont celui pour obtenir des postes à l'université, à l'époque où François Bayrou était ministre de l'éducation et de l'enseignement supérieur. Après une longue grève, 200 postes sur cinq ans ont finalement été attribués à l'université de Pau. "Pendant cette lutte, il n'a jamais lâché, et il a bien fait!", se souvient Pierre-Henri Ardonceau.

    Avec la disparition de Jean Ortiz, le PCF perd un de ses infatigables militants internationalistes.

    Correspondant de l’Humanité à Cuba et en Amérique latine pendant un temps, Jean était devenu parmi les plus fins connaisseurs des mouvements de libération des peuples outre-Atlantique et, à ce titre, un acteur discret mais déterminé, des solidarités internationales bâties à leur égard. 

    Fils de républicain espagnol, il avait forgé ses convictions, lucides tout autant que radicales, dans son travail sur la mémoire de la lutte contre la franquisme et le fascisme et de l’exil des combattants de la République espagnole.
    Un travail qu’il s’attachait depuis de longues années, comme militant ou comme universitaire, à transmettre et à partager pour qu’il nourrisse l’engagement en faveur des principes de la République, de la liberté et de l’émancipation humaine comme du projet communiste, adapté aux réalités et aux exigences de chaque peuple.

    Tout au long de cette vie riche de travail et d’action, Jean s’était forgé la réputation d’un homme libre, exigeant, critique et parfois intransigeant, mais toujours respectueux du débat démocratique et de la confrontation d’idées.
    C’est cette droiture, ce souci constant d’agir qui l’avaient conduit à s’engager dans le syndicalisme enseignant jusqu’à diriger la FSU 64 et à renouer le fil de son engagement militant avec ses camarades communistes béarnais, dont il fut le candidat aux élections européennes de 2014.

    Jean manque déjà terriblement au mouvement mémoriel de l’exil des républicains espagnols, aux militants de la solidarité avec les peuples d’Amérique latine, aux universitaires et chercheurs avec qui il travailla. Il manque déjà beaucoup aux communistes français, espagnols et latino-américains.

    Je veux dire ma grande tristesse, celle de la direction du PCF et j’assure Marielle, sa compagne, ses enfants, ses camarades de combat, de notre plus chaleureux soutien. Nous saurons honorer sa mémoire et son engagement désintéressé.

    Fabien Roussel
    Secrétaire national du PCF