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    CGT: le grand oral raté de Lepaon

    Lien publiée le 19 mars 2013

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    (Le Monde) Thierry Lepaon a dû attendre vingt minutes, lundi 18 mars à l'ouverture du 50e congrès de la CGT à Toulouse, pour recueillir quelques maigres applaudissements – encore s'agissait-il de saluer la récente visite de Bernard Thibault en Palestine. Lorsque le futur secrétaire général marquait une pause après une phrase-clé, il ne récoltait que le silence. Lisant son texte mot à mot d'une voix monocorde, sans aucun élan oratoire, sans aucune note d'humour, rien de ce qui peut capter l'attention d'une salle de 1 000 délégués, M. Lepaon a manqué son premier oral. "C'était un peu long et il a fait beaucoup de constats sur lesquels nous sommes tous d'accord", confiait un jeune délégué cheminot. "Cela manquait de souffle", notait une dirigeante.

    Le successeur désigné de M. Thibault n'a réussi à susciter une adhésion que lorsqu'il a parlé des services publics ou annoncé une journée nationale d'action contre le projet de loi de sécurisation de l'emploi dans la semaine du 2 au 5 avril. Encore a-t-il ajouté que "la lutte contre le projet de loi sur la compétitivité, si elle est nécessaire, ne réglera rien pour autant. Les salariés resteront dos au mur, avec le chantage patronal au-dessus de la tête. Il nous faut donc aussi et surtout, ouvrir la perspective d'alternatives permettant à la fois de sécuriser le contrat de travail des salariés, et de pérenniser et développer l'activité des entreprises". Par malchance, il a commis le lapsus qui tue en affirmant que "la France souffre particulièrement d'un coût du travail..., du capital, pardon, qui ne cesse d'augmenter".

    "PAS DE RUPTURE AVEC LA CFDT"

    Contrairement à ce qu'on pouvait attendre, M. Lepaon s'est montré mesuré vis-à-vis de François Hollande. Il a évoqué "certaines mesures positives" tout en redisant que "les gouvernements Hollande et Sarkozy partagent la même obsession : l'abaissement du coût du travail et la flexibilité". "Le gouvernement actuel, a-t-il ajouté, s'inscrit dans une politique de rigueur et d'austérité qui constitue la toile de fond de toutes les réformes en cours ou annoncées." Sans provoquer de réactions, il a répété qu'il "n'y a pas de rupture avec la CFDT, comme il n'y a pas de mariage avec FO". Il a souhaité "enclencher un mécanisme de rassemblement du syndicalisme".

    Au terme de près de deux heures de discours, les délégués, restés assis, ont semblé applaudir davantage la CGT que leur futur secrétaire général. Ils ont sifflé les délégations de la CFDT et du Parti socialiste mais, à l'applaudimètre, Jean-Luc Mélenchon a fait un tabac. Très à l'aise, le coprésident du Front de gauche a fait le tour des stands, congratulé par de nombreux cégétistes. Selon les dernières tractations internes, les trois prétendants évincés de la succession de M. Thibault n'auraient pas le même sort : Eric Aubin entrerait au bureau confédéral, Nadine Prigent en sortirait et Agnès Naton y resterait.