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    Slovénie : la première banque du pays s’enfonce dans la crise

    Lien publiée le 27 avril 2013

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    (Les Echos) La NLB, qui croule sous les mauvaises créances, est contrainte d’appeler de nouveau ses actionnaires à l’aide. Après Chypre, certains craignent que la Slovénie soit la prochaine bénéficiaire d’un soutien financier de la zone euro.

    Confrontée à une grave crise bancaire, la Slovénie voit sa plus grande banque publique, NLB, s’enfoncer dans les difficultés. Elle a en effet annoncé qu’elle allait de nouveau appeler ses actionnaires à l’aide, via une augmentation de capital de 367 millions d’euros pour renflouer ses caisses. « Cette augmentation de capital, en plus d’autres mesures déjà lancées par la banque, doit permettre à la NLB de remplir les critères exigés par la banque centrale en matière de capital (...) », a indiqué la banque dans un communiqué diffusé sur son site internet. L’an passé, elle avait déjà demandé et obtenu une injection de 380 millions d’euros.

    NLB (Nova Ljubljanska Banka), détenue désormais à 86% par l’Etat après le retrait en décembre dernier du bancassureur belge KBC, a vu ses pertes nettes se creuser à 273,5 millions d’euros en 2012, essentiellement en raison de ses mauvaises créances. En 2011, son déficit avait atteint 239 millions. La banque s’attend à rester dans le rouge cette année, alors que le petits pays de la zone euro devrait enchaîner sa deuxième année de récession consécutive.

    Une montagne de mauvaises créances

    L’ancien gouvernement conservateur de Janez Jansa avait indiqué fin 2012 vouloir prendre en main la banque afin de l’assainir et trouver un acquéreur ou partenaire stratégique. Mais ce projet ne s’est pas concrétisé. La banque a vu récemment sa notation à long terme, déjà dans la catégorie des valeurs spéculatives, de nouveau abaissé par l’agence Fitch, de BBB- à BB-.

    Le secteur bancaire slovène , essentiellement public, est confronté à une montagne de mauvaises créances qui met en péril la capacité du pays à lever des capitaux à des taux raisonnables sur les marchés, et par ricochet fragilise les finances publiques. Selon Bruxelles, 23,7 % des prêts accordés aux entreprises sont maintenant litigieux et les banques n’ont pas suffisamment de fonds propres pour y faire face. Le FMI estime à 1 milliard d’euros le seul besoin de recapitalisation des trois principaux établissements.

    La Slovénie pourrait avoir besoin de 4 milliards

    Le récent sauvetage de Chypre a alimenté les spéculations selon lesquelles la Slovénie pourrait être le prochain pays à avoir besoin d’une aide internationale . Le déficit public devrait nettement se dégrader pour atteindre 5,1 % du PIB cette année, contre 3,7 % en 2012. Au total, la Slovénie pourrait avoir besoin de 4 milliards d’euros. Récemment, l’OCDE publiait une étude sur le pays dans laquelle elle jugeait indispensable que la Slovénie mette en place des « réformes de grande envergure » afin d’éviter « les risques de récession prolongée et de restrictions d’accès aux marchés de capitaux.

    Le nouveau gouvernement de centre-gauche d’Alenka Bratusek, mis en place en mars après l’ adoption d’une motion de défiance contre Janez Jansa , va présenter d’ici le 9 mai à Bruxelles un programme de réformes centré sur la restructuration des banques.