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Grèce : le gouvernement fragilisé par le départ d'un parti de la coalition
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Le départ du Dimar, qui compte 14 députés sur les 300 du Parlement grec, fragilise un peu plus le gouverment d'union nationale, bien que les deux autres partis de la coalition, le Pasok (socialistes) et les conservateurs de la Nouvelle Démocratie, disposent encore d'une courte majorité parlementaire, avec 153 élus.
"DES ACTIONS QUI VONT CONTRE LA LÉGALITÉ"
"Nous sommes en désaccord avec des actions qui vont contre la légalité", a expliqué le dirigeant du petit parti de la gauche modérée Dimar, Fotis Kouvelis, à l'issue d'une réunion entre les trois partenaires, neuf jours après la fermeture de la radio-télévision publique, décidée par le seul premier ministre conservateur contre l'avis de ses deux alliés. "J'ai insisté sur le fait qu'il faut une plateforme commune, car c'est un problème de légitimité démocratique [...]. Nous maintenons notre position en faveur de la réouverture des antennes", a-t-il ajouté, lançant que le "désaccord" au sein du gouvernement "n'est pas" de la responsabilité de son parti, le Dimar.
Le dirigeant du Parti socialiste, Evangélos Venizélos, a lui aussi mis en cause la cohésion du gouvernement en estimant que la "question de la stabilité politique" du pays était "ouverte". Il a cependant fait valoir que les Grecs "ne veulent pas d'élections", tout en mettant en valeur "les pas" et les "gestes" de rapprochement faits par le premier ministre pour corriger son acte unilatéral, sévèrement jugé par ses deux partenaires, qui ont menacé de quitter la coalition.
La réunion entre les trois hommes était la troisième consécutive depuis l'extinction unilatérale des antennes mardi dernier, qui a déclenché la stupeur en Grèce et à l'étranger, même si l'ensemble des partenaires reconnaissent que l'organisme de radio-télévision publique ERT devait être réformé.
Le commissaire européen aux affaires économiques, Olli Rehn, en a appelé jeudi soir au "sens des responsabilités" des dirigeants grecs, "pour le bien de la Grèce et de l'Europe", a déclaré M. Rehn, interrogé sur la situation en Grèce, à l'issue d'une réunion des ministres des finances de la zone euro à Luxembourg.