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Hollande en voyage d'affaires en Tunisie
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Jeudi et vendredi, François Hollande effectue une visite officielle en Tunisie, à un moment clé de l’Histoire qui est en train de s’écrire dans le monde arabe. Il assistera à une séance spéciale de l’Assemblée Nationale Constituante pour y prononcer un discours de charlatan.
Car le président français vient avant tout en Tunisie pour aider, comme la France et l’Union Européenne le font depuis la chute du dictateur Ben Ali, à la conservation du « modèle économique » ancien : axé sur l’exportation, la dépendance vis-à-vis du marché européen (par exemple dans le secteur automobile, dont la Tunisie héberge de nombreux sous-traitants), l’accaparement des services par les multinationales françaises.
Pour cela, il emploie les moyens de pression financiers comme l’attribution récente d’un prêt du Fond Monétaire Internationale (FMI) pour un montant de 1, 7 milliards de dollars. Loin de s’agir d’une « aide » désintéressée, ce prêt est conditionné. En contre partie la Tunisie doit mettre en œuvre des « réformes » aux conditions anti-sociales, comme la réduction de subventions sur des produits de première nécessité.
Le deuxième temps fort de la visite de François Hollande sera d’ailleurs sa participation, avec son homologue tunisien Moncef Marzouki, à une réunion entre le MEDEF français et l’UTICA tunisienne : les principales organisations patronales des deux pays respectifs.
A l’évidence François Hollande n'est pas là pour développer la démocratie et la justice sociale, ni pour dénoncer la répression qui frappe celles et ceux qui luttent contre le régime actuel, alors que les groupes islamistes violents et les assassins de Chokri Belaïd échappent à la justice. Il ne faut pas compter sur la France, ancienne puissance coloniale, pour qu’elle soit le garant des libertés fondamentales des Tunisien-ne-s : c’est le combat populaire pour l’émancipation qui est décisif.
Le NPA demande l’annulation de toutes les dettes que la Tunisie a contractées sous l’ancien régime qui ne représentait en rien les intérêts du peuple. Il exige la restitution de tous les avoirs du clan Ben Ali à son pays.
Le NPA est solidaire de toutes les luttes démocratiques, de toutes les luttes sociales qui sont menées en Tunisie en particulier contre des sous-traitants du patronat français telle la multinationale française Téléperformance ou Airbus. Il est solidaire du processus révolutionnaire qui se poursuit aujourd’hui.
Montreuil, le 4 juillet 2013