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    Le plan d'Air France pour reprendre de l'altitude

    Lien publiée le 25 septembre 2013

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    (Le Monde) Cela semble sans fin. En 2012, Air France, alors présidée par Alexandre de Juniac, avait annoncé 5 122 suppressions de postes. En 2013, le nouveau PDG, Frédéric Gagey, vient d'ajouter 2 800 suppressions de postes.

    Transform 2015, le plan de restructuration qui doit permettre à la compagnie aérienne de restaurer sa rentabilité dès la fin de 2014, vise 2 milliards d'euros d'économies en trois ans et 20 % d'efficacité supplémentaire. On est loin du compte. Le retour à l'équilibre, prévu à l'origine fin 2013, ne sera pas obtenu avant 2014. C'est la raison pour laquelle la direction d'Air France a décidé de passer un second coup de rabot sur les emplois.

    M. de Juniac refuse l'idée d'un second plan social. Selon lui, les accords négociés avec les syndicats en 2012 prévoyaient "une clause de rendez-vous" à l'automne 2013. Il n'empêche, le climat social tend à se détériorer. Si la première vague de restructurations avait semblé plutôt bien comprise par les salariés de la compagnie, Transform 2 fait grincer des dents chez toutes les catégories de personnels. Les appels à la grève et les mises en garde des syndicats se multiplient.

    A y regarder de près, le régime minceur auquel est soumis la compagnie est sévère, avec environ 8 000 départs en trois ans. En 2015, Air France ne devrait plus compter que 98 000 salariés, contre 106 000 en 2012. Revue des priorités absolues de la compagnie.

    RÉSEAUX

    RENTABILISER LE COURT- ET LE MOYEN-COURRIER

    En 2012, l'activité court- et moyen-courrier d'Air France, qui pèse environ 50 % du chiffre d'affaires de la compagnie, a encore piqué du nez. L'année dernière, les pertes se sont creusées pour atteindre près de 800 millions d'euros. Un niveau insupportable pour Air France qui s'est fixé pour objectif de ramener sa dette de 6,5 milliards d'euros début 2012 à 4,5 milliards d'euros fin 2014.

    Car la compagnie est prise en tenaille entre la hausse des coûts du carburant et de personnel, et la concurrence des compagnies low cost sur certaines de ses routes autrefois les plus lucratives. L'activité court- et moyen-courrier sera réduite de 4 % à 5 %. Mais il n'y aura pas de fermeture de ligne. La direction préfère encore aujourd'hui abaisser les fréquences des vols sur certaines destinations.

    BASES DE PROVINCE

    ADAPTER L'ACTIVITÉ À LA SAISONNALITÉ

    Pour redonner des couleurs au court- et moyen-courrier, Air France va surtoutfaire un sort à ses trois bases de province sises à Nice, Marseille et Toulouse. Celles qui devaient être le fondement du renouveau d'Air France, notamment en drainant 2 millions de passagers supplémentaires, n'auront pas produit les résultats escomptés. "Les coûts sont très décalés par rapport au prix du marché", a pudiquement déploré M. Gagey. En pratique, Air France emploierait trois à quatre fois plus de monde que ses concurrentes dans ses aéroports.

    Au moyen d'un "plan escales", l'objectif d'Air France est de "réduire l'activité des bases de province en général". En pratique, certaines bases et escales, notamment à Marseille et dans le sud de la France, verront leur activité réduite l'hiver, avec moins d'avions et de personnels, et augmentée l'été.

    En fonction, principalement, des départs en vacances de la clientèle loisirs. Mais, du point de vue social, la compagnie marche sur des oeufs. Quatre mille salariés sont employés dans les escales.

    LOW COST

    DONNER DES AILES À TRANSAVIA

    Une fois encore, Air France n'a pas choisi de suivre l'exemple de ses rivales européennes, British Airways et Lufthansa. Les deux compagnies se sont, en tout ou partie, délestées de leur activité court- et moyen-courrier dans une filiale à bas coût : Vueling pour British Airways ou Germanwings pour Lufthansa.

    Air France s'est arrêtée à mi-chemin. Transavia, dont les coûts sont deux fois moindres que ceux de sa maison mère, va monter en puissance. Sa flotte de 11 appareils sera portée à une trentaine d'avions d'ici à 2015-2016. Objectif : développer les vols vers la province et l'Europe au départ d'Orly et empêcher qu'un rival, tel easyJet, s'empare de créneaux de vols au départ d'Orly.

    CLASSE AFFAIRES

    LA MONTÉE EN GAMME

    Tailler dans ses coûts ne suffira pas pour redevenir une concurrente crédible de Singapore Airlines et autres Emirates. Air France a prévu d'investir près de 600 millions d'euros pour rénover les cabines de sa flotte.

    Mardi 24 septembre, à l'occasion du Salon du tourisme Top Resa, Air France va dévoiler le nouveau siège de sa classe économique. En janvier, la compagnie aérienne jouera gros avec la présentation du nouveau fauteuil de sa classe affaires, la plus rémunératrice.

    Cette fois, outre un système de divertissement à bord dernier cri, Air France a opté pour un "full flat bed". Un fauteuil qui se déploie en un couchage totalement plat. Ces sièges seront progressivement installés, dès le début de 2014, sur les 44 Boeing 777 de la flotte d'Air France. La promesse d'un sommeil réparateur et de moins d'insomnies, peut-être, pour la compagnie.