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    Pauvres députés !

    Lien publiée le 17 octobre 2011

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    http://www.poisson-rouge.info/2011-10/pauvres-deputes/

    Dans l’hémicycle du Palais Bourbon, au-dessus du perchoir du président de l’Assemblée Nationale, se trouve trois mots gravé en lettres d’or dans le marbre. Ces trois sont la devise de notre république : « Liberté, Egalité, Fraternité »…

    Si pour la liberté notre pays jouit encore d’une certaine marche de manœuvre (de plus en plus mince je le concède), pour l’égalité et la fraternité on repassera. Les députés, gardiens du temple et de la morale, ultime rempart de la nation face aux dérives du pouvoir sont finalement des gens comme les autres.

    Comme les autres, à ceci près qu’ils sont grassement rémunérés sur le dos du contribuable dans une période où l’austérité est de rigueur. Chaque député touche, à titre de compensation, pour sa présence à l’Assemblée Nationale (encore que dernièrement, Maryse Joissains, député-maire d’Aix en Provence se vantait : « de ne venir qu’une fois par mois ») la somme dérisoire de 5261.01 euros net par mois.

    Cela paraît déjà beaucoup non ?

    Rassurez-vous, les rentes de nos pauvres députés ne s’arrêtent pas là. Il faut bien couvrir les dépenses exclusivement liées à leur fonction : louer ou acheter un local de permanence (qui n’est que très rarement revendu à la fin du mandat), financer un petit journal ou un site Internet, payer les frais de déplacements (alors qu’ils disposent accès gratuit à l’ensemble du réseau SNCF en 1re classe), de bouche (avez-vous déjà croisé un parlementaire au Macdo ?), voire frais vestimentaires (ce n’est pas donné un costard)… Pour tout cela, une chose formidable existe, l’indemnité représentative des frais de mandat (IRFM) qui s’élève à 5884.91euros, non imposable évidemment sinon ce n’est pas drôle…

    Mais ce n’est pas fini, le député lambda (je m’attarderais plus tard sur les cumulards) jouit d’un « crédit collaborateur »de 9023 euros par mois afin de rémunérer jusqu’à cinq assistants (et si à la fin il reste un peu de sous, ils sont reversé dans l’IRFM).

    Les députés cumulant d’autres mandats locaux, ne peuvent cumuler leur indemnité parlementaire et les indemnités d’autres mandats électifs que dans la limite d’une fois et demie le montant brut de l’indemnité parlementaire de base, soit 8 230,88 €. Un parlementaire ne peut donc percevoir plus de 2.743,63 € au titre de ses mandats locaux.

    Jusqu’à présent, aucune commission n’a été créée pour surveiller les dépenses des députés, pour vérifier que l’IRFM est bien employé à un titre strictement professionnel, pour s’assurer que le « crédit collaborateur » rémunère seulement les assistants… Mais comme le dit si bien la députée UMP Arlette Grosskost (Haut-Rhin), «On ne gagne déjà pas assez, vous n’allez pas venir nous emmerder avec ça !».

    Juste pour rappel, le RSA s’élève actuellement à 470 euros par mois…