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Copé rémunère sa femme via l’Assemblée nationale
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Mediapart révèle que l'épouse de Jean-François Copé est salariée à l'Assemblée nationale depuis des années, sur un poste d'assistante parlementaire du député de Seine-et-Marne, aux frais du Palais-Bourbon. « Elle a un rôle de conseil », rétorque l'entourage de l'ancien patron de l'UMP.
Nadia Copé n’a pas seulement bénéficié de billets d’avion réglés par l’UMP. D’après nos informations, l’épouse de Jean-François Copé est salariée à l’Assemblée nationale depuis six ans, en toute discrétion, comme assistante parlementaire du député et maire de Meaux (Seine-et-Marne). Quelles sont ses compétences ? Sa plus-value sur le travail parlementaire, alors qu’elle est régulièrement présentée comme psychologue pour enfants ?
En février 2013, l’ancien patron de l’UMP assurait pourtant « cloisonner » sa carrière professionnelle et sa vie privée, dans un entretien à Paris Match. « Certains cloisonnent vies professionnelle et privée, c’est mon cas », disait-il, ajoutant certes : « Je suis très heureux qu’elle me suive. Elle est devenue militante. Elle me soutient. Elle est passionnée. »
Jamais Jean-François Copé n’a évoqué publiquement un quelconque emploi de sa femme dans sa circonscription de Seine-et-Marne, encore moins au Palais-Bourbon. Nadia Copé est pourtant payée, depuis six ans, sur fonds publics.
Chaque député, libre dans le recrutement de ses collaborateurs, peut en fait "distribuer" jusqu'à 9 504 euros par mois à son équipe (rien ne l'oblige évidemment à tout dépenser). S’agissant des épouses, leur salaire est normalement plafonné à 50 % de cette enveloppe, soit environ 4 750 euros brut par mois. D’après nos informations, Nadia Copé respecte aujourd’hui ce plafond.
Mais difficile de savoir si cette règle a été suivie depuis le début. Quand les députés “omettent” de déclarer spontanément leur lien conjugal aux services concernés de l’Assemblée, ces derniers n’ont guère de moyens de le découvrir – aucune vérification n’est jamais entreprise. En l’occurrence, lors de son embauche, Nadia ne portait pas le nom de Copé, qu’elle a épousé en décembre 2011.
Questionné par Mediapart, l’entourage de Jean-François Copé n'a pas communiqué pour l'instant le montant du salaire, assurant simplement : « Nadia Copé a un rôle de conseil, c'est même sa première conseillère. » « Tous les journalistes qui accompagnent Copé dans ses déplacements en train voient bien qu’elle est présente, qu’elle commente, qu’elle relit certains discours. » Mais quel rapport avec le travail parlementaire ? « Elle tient parfois des permanences à Meaux. » Pourquoi ne jamais l’avoir rendu public ? « Ils assument, se contente de répondre un proche de l’ancien patron de l’UMP. Le président de l’Assemblée (le socialiste Claude Bartolone – ndlr) emploie bien sa femme comme chargée de mission à son cabinet ! »
En octobre dernier, Mediapart avait déjà épinglé l’emploi pour le moins flou de l’épouse de Bruno Le Maire, rémunérée pendant des années aux frais de l’Assemblée (jusqu'à l'été 2013), avec une feuille de paye parfois supérieure à 4 600 euros net. Lui aussi avait toujours “négligé” d’évoquer publiquement le job de sa femme, artiste peintre et mère de famille débordée.
D'après des chiffres communiqués à Mediapart à l’automne 2013 par la questure de l’Assemblée (les services financiers pilotés par trois députés), une cinquantaine de député(e)s sur les 577 élus en juin 2012 avaient signalé salarier leur conjoint(e), et une autre cinquantaine un membre de leur famille (ascendant, descendant, cousin, etc.).
Si certaines épouses travaillent réellement au service de leur mari, en circonscription ou à Paris, d’autres occupent des emplois de complaisance voire pire, en profitant de l’opacité traditionnellement entretenue par l'Assemblée nationale. Aucune liste des quelque 2 200 assistants recensés n’est en effet publiée.
Les choses sont toutefois sur le point de changer, grâce aux “lois Cahuzac” sur la transparence votées à l’automne dernier. Pour la première fois, fin juillet, l’identité des collaborateurs des sénateurs et députés sera dévoilée au grand jour, dans les déclarations d’intérêts des élus que la Haute Autorité pour la transparence s’apprête à publier. À l’Assemblée, certains promettent déjà « des choses intéressantes… ».
Les parlementaires européens, eux, n'ont plus le droit d'employer leur conjoint depuis juillet 2009 – ni d'ailleurs leurs parents, leurs enfants, leurs frères et sœurs.