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1er décembre : Climat insurrectionnel partout en France ! Amplifions et organisons la mobilisation !
La mobilisation a franchi un cap aujourd'hui. Malgré la répression et la pluie, les gilets jaunes ont déferlé partout en France. La rage et la colère sont immenses. De façon grossière, le gouvernement ment sur le nombre de manifestants : 75.000 en France dont 5.500 à Paris ! Autrement dit, il y aurait eu un policier pour un manifestant ! C'est ridicule. Nous étions plus de 5.000 autour de l'Opéra vers 14h. Et nous ne représentions qu’une partie des manifestant.e.s présent.e.s. Nous étions plusieurs dizaines de milliers dans les rues à Paris. Et nous étions plusieurs centaines de milliers en France.
Le dispositif policier était gigantesque à Paris et il a réussi à éviter le déferlement sur les Champs. Mais il n'a pas empêché la colère de s'exprimer : barricades, voitures retournées, attaques de banques, magasins dévalisés. Partout, la volonté farouche de tenir le terrain, de ne pas céder. A Rivoli, avenue Foch, à Bastille, tous les abords des Champs Elysées étaient occupé.e.s par des gilets jaunes déterminé.e.s. Comme le 24 mai 1968, l'ex siège de la bourse de Paris (palais Brongniart) a été attaqué. Le climat était insurrectionnel à Paris. Les grands médias s'obstinent à vouloir séparer les gentils gilets jaunes des méchants casseurs : ils sont incapables d'exprimer autre chose que ce que leur dictent leurs maîtres. Comme si les affrontements causés par la police étaient en marge des manifestations de gilets jaunes! Ils sont ainsi incapables de prendre la mesure de ce qui se passe : la grande masse des gilets jaunes était solidaire des émeutiers. La violence des exploités est légitime et salutaire. La violence des exploiteurs est obscène. Le baratin médiatique vise à distiller la peur et à empêcher que l'insurrection se propage et s'organise. Mais cela ne marche pas. Nous sommes tou.te.s solidaires et déterminés à revenir chaque samedi. D'ores et déjà, l'acte 4 est programmé samedi prochain et nous y serons : https://www.facebook.com/events/2129652087298099/
Le général en déroute Philippe Martinez avait organisé une opération anti-gilets jaunes ce samedi à Paris (https://tendanceclaire.org/article.php?id=1471). Le résultat est minable : environ 2.000 personnes sont partis place de la République, derrière Martinez, entouré des bureaucrates du PS et du PCF. De très nombreux/euses syndiqué.e.s sont allé.e.s dans les manifestations sauvages autour des Champs Elysées.
En régions, la répression a été aussi intense en de nombreux endroits. Mais en face, la détermination était là aussi très forte. Des préfectures ont été prises d'assaut. Celle du Puy-en-Velay a partiellement brûlé ce soir.
La bourgeoisie commence à s'inquiéter des conséquences pour leurs profits. A l'approche de Noël, la pression monte : peut-on se permettre de vivre d'autres samedi de ce type ? Des députés LREM commencent déjà à lâcher Macron et suggèrent un moratoire sur les hausses des taxes sur l'essence prévues en janvier. En haut, cela devient fébrile. Du coup, le gouvernement ment de plus en plus et va être tenté de multiplier les provocations. En face, nous devons désormais nous organiser pour que notre mouvement ne nous échappe pas.
C’est pourquoi nous proposons à tout-e-s celles et ceux qui sont engagé-e-s dans ces mobilisations de constituer partout des comités permettant de débattre, de définir les revendications, de désigner et de contrôler nos porte-parole, de nous structurer à l’échelle départementale et régionale.
Ces comités seront aussi des instruments pour faire grossir notre mouvement en permettant d’y faire entrer de nouvelles et de nouveaux salarié-e-s, précaires, privé-e-s d’emploi, qui seront rassuré-e-s par le fait que tout y soit décidé par celles et ceux qui se mobilisent elles-mêmes et eux-mêmes. C’est le seul moyen pour construire un mouvement de masse capable de dégager durablement l’extrême-droite de nos luttes et de nos barricades
Ce qui permettrait au mouvement de franchir un saut quantitatif et qualitatif, c'est l'entrée en grève de secteurs importants de la classe ouvrière. Pour amplifier le rapport de force, il faut bloquer l'économie, et donc il faut poser la question de la grève générale. Il faut mener la bataille dans nos syndicats pour que nos organisations entrent dans la bataille, appellent à la grève, et organisent les blocages en lien avec les gilets jaunes.