Agenda militant
Actualités et analyses
![S’abonner au flux RSS [RSS]](images/rss.jpg)
- Fin des brèves sur le site de la TC : retrouvez notre sélection quotidienne de brèves sur le site de l’ARC ! (27/01)
- Le bonapartisme macronien (ou quelle est la situation?) (27/01)
- Contrôle continu du bac : le naufrage d’un simulacre d’examen (27/01)
- "Le mouvement des gilets jaunes a permis d’être un peu moins malheureux" (27/01)
- Emmanuel Todd: "L’ennemi de classe, c’est l’aristocratie stato-financière" (27/01)
- Le Collectif Nos retraites dénonce une étude d’impact truquée (27/01)
- Macron enterre les retraités (27/01)
- Anselm Jappe - Qu’est-ce que le capitalisme selon Marx ? (27/01)
- Combattre pour le retrait de la réforme Macron, ou dialoguer avec ce gouvernement, il faut choisir (27/01)
- Nous pouvons gagner: comment? (27/01)
- Le Ruissellement (27/01)
- Quels schémas de transition du franc CFA vers l’éco ? (27/01)
- Romain Goupil aurait-il mieux fait de mourir à trente ans ? (26/01)
- Humour, pensée formatée et politiquement correct ? (26/01)
- Grève des profs: menaces, chantage, appel à la délation (26/01)
- Poutou et Bordeaux en Luttes prêts à cogner tous azimuts (26/01)
- Municipales à Ivry-sur-Seine: PS, LFI et EELV s’unissent pour dégommer le PCF (26/01)
- La chute de popularité de Macron se confirme (26/01)
- Fuite d’adhérents à la CFDT (26/01)
- 49e vendredi de mobilisation populaire : Le Hirak rejette énergiquement le gaz de schiste (26/01)
- Qu’est-ce que l’Etat ? (26/01)
- "Nombreux et déterminés, jusqu’au retrait!" (25/01)
- Une déclaration du secrétaire général de la CGT-ÉNERGIE PARIS sur les coupures de courant (25/01)
- Entretien d’Emmanuel Todd dans Marianne (25/01)
- A la RATP, l’émergence de syndicats alternatifs (25/01)
- L’histoire de l’Amérique à travers son cinéma (25/01)
- Confronter Bourdieu au marxisme (25/01)
- Quelles leçons tirer d’un revers? (25/01)
- Entretien avec Pierre Martin sur la situation politique en Italie (25/01)
- Daniel Mermet : "On est infoutu de faire des médias de gauche qui s’adressent au grand public" (25/01)
- La direction de la CGT va se rendre à la conférence sociale de Macron et de la CFDT (24/01)
- Regain de mobilisation (24/01)
- Une cartographie des mouvements sociaux en cours (24/01)
- Retraites : le conseil d’Etat rend un avis très critique sur la réforme et fustige la méthode du gouvernement (24/01)
- Alain Badiou, philosophe des chiffres et de l’être (24/01)
- "On est amenés à freiner les agents sinon ça irait beaucoup plus loin" (24/01)
- Bernard Charbonneau, ce pionnier méconnu de l’écologie française (24/01)
- La CFDT condamnée en appel pour abus de pouvoir (24/01)
- Motions des différentes AG de l’université Paris-Dauphine (24/01)
- "Allô le peuple, c’est le moment qu’ils s’en aillent !" (24/01)
Liens
- Notre page FaceBook
-
- NPA Commercy (Meuse)
- NPA Auxerre
- Démosphère (Paris, IdF)
- Groupe de travail économie du NPA
- Le blog de Jean-marc B
- CGT Goodyear
- Démocratie Révolutionnaire
- Fraction l'Étincelle
- La portion congrue
- Anticapitalisme & Révolution
- Révolution Permanente (courant CCR)
- Ex-Groupe CRI
- Poutou 2017
- Librairie «la Brèche»
- Secteur jeune du NPA
A quoi joue la direction de la CGT ?

Depuis des semaines, la direction de la CGT crache à la figure des centaines de milliers de travailleurs/ses qui se mobilisent depuis le 17 novembre contre la hausse des taxes sur l’essence en particulier et contre le gouvernement en général. Ils sont traités de poujadistes, de racistes, de xénophobes, de gogos manipulés par le patronat, etc.
Dans un communiqué publié le 20 novembre (https://www.cgt.fr/actualites/interprofessionnel/pouvoir-dachat-salaires/declaration-de-la-commission-executive), elle appelle les salariés à se joindre aux manifestations (prévues de longue date) des chômeurs/ses du samedi 1er décembre. Ces manifestations sont évidemment parfaitement légitimes. Ce qui ne l’est pas, c’est l’opération de la CGT pour transformer cette manifestation en contrefeu à la mobilisation des gilets jaunes.
La direction de la CGT présente ces manifestations en opposition à la mobilisation des gilets jaunes. Elle « appelle les citoyens à ne pas laisser dévoyer leur colère par ceux distillant des idées xénophobes, racistes, homophobes », référence à peine voilée à l’immense mobilisation populaire du 17 novembre. Comme si cette dernière se résumait à ces actes inacceptables ! Elle s’obstine à ne pas reprendre à son compte la revendication légitime du refus des hausses de taxes sur l’essence (une des taxes les plus injustes), qui a déclenché la mobilisation des gilets jaunes.
La direction de la CGT s’érige en donneuse de leçon en affirmant : « Nous refusons de mêler nos voix avec ceux, comme le Patronat, qui font volontairement l’amalgame entre taxes et cotisations sociales ». Elle est pourtant engluée dans le dialogue social avec le patronat jusqu’au cou. De façon piteuse, la direction de la CGT supplie le gouvernement de la considérer davantage, de lui donner quelques miettes pour éviter l’explosion sociale : « le gouvernement joue avec le feu en banalisant les revendications, en ignorant les organisations syndicales », une « politique » qui « lui revient en boomerang en plein visage ». Autrement dit : donnez nous quelque chose pour justifier le « dialogue social », sinon la situation va devenir incontrôlable...
Et contrairement à ce qu’elle sous-entend, le patronat ne soutient pas les gilets jaunes. Par exemple, la fédération patronale des routiers s’est désolidarisée explicitement du mouvement (https://tendanceclaire.org/breve.php?id=31097). La direction de la CGT devrait pourtant comprendre qu’une grande partie des travailleurs/ses ne supporte plus ses journées d’action bidon qui ne bloquent rien du tout et qui mènent systématiquement à la défaite.
Au lieu d’être humble et de se mettre au service la mobilisation, en proposant des prolongements au 17 novembre, la direction de la CGT lance donc un contrefeu et se met donc au service du gouvernement qui est destabilisé par cette mobilisation. Si la direction de la CGT avait soutenu l’appel à bloquer Paris le 24 novembre, elle aurait pu redorer un peu son blason et contribuer à faire de cette journée un immense déferlement populaire. Mais elle préfère mobiliser à côté en instrumentalisant la manifestation des chômeurs/ses. Et la CGT n’offre aucune perspective : juste une manifestation, aucun plan pour bloquer l’économie !
Cette politique est tragique et ne peut que faire le jeu de l’extrême-droite qui aura beau jeu d’expliquer aux travailleurs/ses que la CGT les méprise. Heureusement, beaucoup de syndiqués participent d’ores et déjà au mouvement des gilets jaunes. Des syndicats (comme par exemple Sud PTT 35 : https://tendanceclaire.org/breve.php?id=31101 ou encore FO Transports : https://tendanceclaire.org/breve.php?id=31126 ) appellent à se joindre au mouvement. D’autres, comme la CGT Chimie (https://tendanceclaire.org/breve.php?id=31124), appellent à la grève pour amplifier la dynamique de mobilisation. Au niveau politique, Mélenchon ou Filoche appellent à déferler sur Paris le 24 novembre.
La Tendance Claire du NPA appelle à participer à la mobilisation des gilets jaunes du 24 novembre et à la mobilisation féministe « Nous toutes ». Nous refusons toute division des luttes : nous devons tous converger dans un combat unitaire et pluraliste contre le gouvernement. Cela passe notamment par le fait de defendre au sein des gilets jaunes des mots d’ordre féministes et antiracistes. Dans toutes les organisations du mouvement ouvrier, le combat doit être mené pour qu’un maximum d’organisations appellent à rejoindre la mobilisation des gilets jaunes. Les directions syndicales doivent aujourd’hui mettre toute leur énergie à préparer un plan d’action pour bloquer l’économie. Cela ne pourra pas se faire contre ou en ignorant la mobilisation des gilets jaunes.