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À quoi sert la campagne Poutou ?

Suite à la conférence nationale du NPA, Philippe a tenu une conférence de presse (avec Cathy) et fait un entretien avec Le Média. Ce que nous craignions se confirme : cette campagne ne porte pas un projet crédible et désirable, alternatif à celui des réformistes. La direction revendique de porter des perspectives de trois ordres au cours de cette campagne : « lutter », « prendre nos affaires en main », et « rassembler, nous organiser ». De belles intentions, qu’il ne suffit pas de proclamer pour qu’elles se réalisent : il faut pour cela que nous soyons porteurs/ses d’une alternative politique et que nous sachions convaincre sur l’intérêt spécifique de notre campagne.
Ce n’est pas du tout le cas aujourd’hui. Concernant le programme, des mesures d’urgence sont juxtaposées, mais aucune colonne vertébrale ne se dégage. Une mesure phare est une sorte de revenu déconnecté du travail et de l’emploi. Cela ressemble beaucoup au « revenu universel » comme l’a remarqué Marianne. On évoque l’extension des services publics au lieu de mettre au centre la question de l’appropriation collective des moyens de production, l’expropriation des capitalistes, par un gouvernement des travailleurs/ses pour garantir à chacun-e une place dans la division du travail, un salaire à vie, et permettre la satisfaction des besoins fondamentaux.
Même si Philippe introduit ici ou là, des mots d'ordre formellement plus corrects, comme l'évocation de l'expropriation ou la référence vague à la nécessité d'une planification dont il ne précise pas les conditions, cela ne change pas l'orientation fondamentale de la campagne. En effet, défendre une orientation révolutionnaire, ce n'est pas reprendre telle ou telle formule correcte en passant, qui avancée comme ça ne veut rien dire pour les gens, mais expliquer concrètement l'alternative que nous proposons à la politique du gouvernement Macron et des capitalistes en général à partir de questions précises (fermeture d'entreprise, licenciements, gestion de la crise sanitaire, écologie, féminisme, racisme, etc.).
Nous ne sommes pas armé-e-s pour défendre ou même justifier cette campagne autrement que pour rendre visible notre parti. C’est très autocentré et insuffisant. Pourquoi notre candidature alors qu’il existe déjà dans le paysage la candidature de LO et de Anasse ? Parce que « avec LO on ne se parle pas » et parce que les camarades du CCR sont de méchant-e-s entristes. Là aussi, c’est très faible. Du coup, Philippe a dû concéder que notre « spécificité » était que contrairement à elles et eux, on ne voulait pas construire un parti révolutionnaire et que d’ailleurs notre projet n’était pas révolutionnaire…
Quant au choix de Philippe, que d’hypocrisie et même de mensonges ! Face à une question d’une journaliste qui demandait pourquoi la candidature d’une femme proposée par une plateforme avait été rejetée, Cathy a répondu « il n’y a pas eu de candidature femme »… à cause du covid ! Est-il si compliqué de dire la vérité, à savoir que la plateforme 2 a fait le choix de la candidature de Philippe et qu’elle a donc rejeté les autres candidatures (y compris celles de femmes) parce qu’elles venaient d’autres plateformes ? La vérité n’est pas toujours révolutionnaire, mais elle a au moins le mérite de ne pas prendre les gens pour des imbéciles.






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