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La grève pour les salaires s’installe chez Manitou
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Ouest France, 16 juillet 2015 :
Depuis vendredi, les engins de levage du groupe basé à Ancenis sortent au compte-gouttes. En cause, des négociations qui s’enlisent. Ce mouvement social fait date pour l’entreprise.
De mémoire de syndicaliste, ce genre de mouvement serait très rare chez Manitou. « En dix-neuf ans, je n’ai encore jamais vécu ça », glisse ce délégué syndical, au milieu de groupes de grévistes parsemés sur le parking, mercredi , à l’heure du déjeuner. À quelques mètres d’eux, un premier piquet de grève. Sur le site d’Ancenis, où siège l’entreprise avec ses 1 470 salariés (sur les 3 300 employés du groupe), ils ont cessé le travail depuis 10 h.
Difficile d’évaluer le taux de grévistes à Ancenis. Seule indication, 80 % de l’ensemble des salariés engagés dans le mouvement ont décidé de le durcir à l’occasion « d’un référendum » organisé le 8 juillet dans les quatre usines de production, à Ancenis (Loire-Atlantique), Candé et Beaupréau (Maine-et-Loire) et Laillé (Ille-et-Vilaine).
« Une grève dure »
À Ancenis, depuis mercredi et jusqu’à nouvel ordre, l’intersyndicale annonce « une grève dure ». La grogne traîne depuis des semaines, sous forme de débrayages de plus en plus fréquents, jusqu’à une demi-journée par semaine le mois dernier.
Depuis le vote de mardi, les syndicats ont accentué la pression avec « une journée morte » (cessation d’activité avec absence de salariés sur sites) vendredi, qui aurait, selon les syndicats, touché toutes les usines. Une journée suivie par la grève en bonne et due forme, avec piquet depuis hier, au siège. De quoi perturber sérieusement les sorties de chaînes des chariots télescopiques, à en croire Pierre-Louis Motaudon, délégué syndical central FO, syndicat majoritaire à Ancenis : « Vendredi, ils ont sorti cinq machines au lieu des vingt-neuf prévues. »
À l’origine du conflit, des négociations salariales qui s’enlisent. D’un côté, les syndicats réclament une augmentation générale de 1,8 %. De l’autre, la direction serait campée sur une hausse générale de 1,4 %, à laquelle s’ajouterait 0,4 % d’augmentation individuelle. Une distinction dont ne veut pas entendre parler l’intersyndicale. Et ce, malgré une proposition de prime de 200 € brut, mais qui serait assortie de journées supplémentaires.
« 40 fois plus de bénéfices »
« On demande juste la même base accordée l’an passé, alors que les bénéfices ont été multipliés par quarante ! » s’agace Pierre-Louis Motaudon. Fin 2013, les résultats affichaient 750 000 €. Un an plus tard, ils étaient de 30 millions.
De son côté, la direction avance les efforts à poursuivre en terme de compétitivité, pour une entreprise qui tire 80 % de son chiffre d’affaires à l’international. « Près 10 millions en 2014 et 15 millions en 2015 ont été placés en investissements », remarque Guillaume Rabel-Suquet, directeur des ressources humaines.
Hier, aucune réunion de discussion n’était encore prévue. Pour Pierre-Louis Motaudon, il y a urgence : « Nous devons livrer deux gros clients (dont un australien) avant les congés qui arrivent. » Les sites ferment pour quatre semaines à compter du vendredi 24.