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Il y a comme un parfum d’Espagne dans la gauche française
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http://www.marianne.net/agora-il-y-parfum-espagne-gauche-francaise-100247288.html
Romain Blachier établit un parallèle entre la stratégie de Jean-Luc Mélenchon et Podemos, et observe une ressemblance entre le mouvement d'Emmanuel Macron et la démarche de Ciudadanos.
Élu local à Lyon, membre du Parti socialiste, politologue de passion et chroniqueur.
Mélenchon joue à Podemos
Quelque chose a changé chez Mélenchon. Pas forcément chez son entourage proche, qui a toujours peu ou prou la même rengaine depuis au moins 15 ans. Non bien sûr. Ça, ça ne change jamais.
Le changement de maintenant, c’est plutôt d’abord dans la façon de communiquer, dans l'enlèvement des références traditionnelles de la gauche radicale de ses meetings qu’il s’opére : pas de drapeaux rouges, pas d’Internationale au programme de départ (chant qui finit tout de même par être entonné). Et les signes patriotiques, certes jamais absents du monde de l’ex-leader du PG, sont davantage mis en avant.
Il y a ensuite une référence constante aux mouvements sociaux. Y compris ceux se situant hors d’une perspective organisée. Comme Nuit Debout. A propos d’organisation et de structures, le fondateur du PG par ailleurs ne fait peu ou pas de références à la gauche.
Pas de lutte des classes explicite non plus. Mais il évoque le haut contre le bas. Le bas contre le haut. Et puis une attention plus soutenue que par le passé à l’environnement et à la cause animale. En témoigne l’affaire du quinoa, dont on a peut-être trop glosé sans se rendre compte que le changement de nos habitudes alimentaires, ça aussi c’est politique.
Ca me rappelle furieusement quelqu’un tout ça. Queue de cheval en moins, Mélenchon essaie-t-il d’imiter Pablo Iglésias, Podemos et ses succès ? Podemos, ce mouvement espagnol qui marche bien plus que le Front de Gauche français. Podemos dont le fond politique l’amène à gauche mais dont la stratégie est de renverser tous les symboles datés ? Il flotte un parfum d’Espagne sur celui qui n’était que marxisme et jacobinisme franchouillard old school il n’y a pas si longtemps. Rendant en cela sa candidature, sa démarche différente de sa tentative précédente.
Emmanuel Macron dans une démarche Ciudadanos
J’ai aussi regardé Emmanuel Macron dans son meeting de Montpellier. Celui au sujet des questions d’identité. L’identité, cette belle notion qui de nos jours se transforme de plus en plus en carcan fermé et triste. Excluant à défaut d’être signifiant. La gestuelle et les postures de l’ancien ministre, tout cela me rappelait quelqu’un. Mais qui ? Qui ça ? Et j’ai trouvé.
Albert Rivera. Oui. Vous ne connaissez pas ? Albert Rivera c’est le chef du jeune mouvement Ciudadanos, une organisation centriste et antinationaliste espagnole. Les similitudes sont frappantes : le leader est jeune, brillant. Il se dit lui aussi libéral et progressiste. Et possède la même gestuelle. Certes l’organisation a parfois connu quelques travers que n’a pas Emmanuel Macron : elle s’est alliée un temps avec les europhobes de Libertas pour des raisons techniques. Et certains de ses membres, à rebours de la tendance générale du mouvement, ne sont pas toujours très clairs sur les questions d’avortement.
Mais cette exception notable mise à part, les troupes, à travers un prisme libéral en économie et progressiste en matière de moeurs, sont plutôt des personnes actives dont de nombreux entrepreneurs. Des gens plutôt de droite et de gauche modérée au départ. Jeunes. Souvent jamais venus à l’engagement. Ou plus depuis longtemps pour les plus anciens.
Certes nombre de cadres de Ciudadanos viennent plus souvent du privé que ceux d’En Marche qui sont eux-même souvent plus progressistes que ceux de Ciudadanos. Mais l’impression est la même: En Marche et Ciudadanos veulent rassembler et la droite et la gauche et des gens d’horizons divers. Est-ce que ça fonctionne ? Ciudadanos est une force importante et indépendante en Espagne. Mais, quatrième parti, il est loin d’être en mesure de prendre le pouvoir. Qu’en sera-t-il d’En Marche ? Et de son rapport aux socialistes, qui, si dans les enquêtes d’opinion, ne sont pas le gros de ses électeurs, forment une bonne part de ses cadres ? On verra.
Fekl se met en Movida
J’ai enfin regardé Matthias Fekl. Un jeune ministre franco-allemand qui lançait un mouvement pas très défini: un club de réflexion, une organisation politique, un think-tank. C’était flou mais sympa. A la tribune c’était beaucoup de parcours de la gauche. Intellectuelle avec Gaël Brustier ou Guillaume Duval. Technologique avec Diana Filippova. Politique bien sûr avec des élus locaux et nationaux. Là aussi, c’est espagnol. Le grand fan de la tendance modérée de Podemos (Errejon) qu’est Gaël Brustier a baptisé ce jeune mouvement Movida. Tout un programme. Là aussi aux couleurs ibériques. Pendant que la droite se pare de couleurs plus américaines.