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Le réalisateur Maurice Failevic, spécialiste des luttes sociales, est mort
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Son dernier téléfilm, « Jusqu’au bout », fiction inspirée d’un conflit dans une usine « Seveso » en liquidation judiciaire dans les Ardennes après la fuite des dirigeants, a reçu le Grand Prix 2005 de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD).
Maurice Failevic, réalisateur de téléfilms et de documentaires sur des luttes sociales et des faits de société, est décédé mardi 27 décembre à Paris à l’âge de 83 ans, a annoncé son épouse à l’AgenceFrance-Presse.
Militant communiste depuis 1953, ce diplômé de l’Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC, devenu la Fémis, célèbre école de cinéma) a débuté à l’ORTF. Il a réalisé, depuis 1962, une cinquantaine de films pour la télévision et le cinéma récompensés par de nombreux prix en France et à l’étranger. Il a également été directeur du département réalisation de la Fémis de 1986 à 1995.
Son dernier téléfilm, Jusqu’au bout, fiction inspirée d’un conflit dans une usine « Seveso » en liquidation judiciaire dans les Ardennes après la fuite des dirigeants, a reçu le Grand Prix 2005 de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD).
Récompensé à Cannes
En 1971 et 1975, la Semaine de la critique du Festival de Cannes a récompensé Maurice Failevic pour De la belle ouvrage, téléfilm sur la révolte d’un ouvrier dont la vie est bouleversée par un changement technique, et Gouverneurs de la rosée, adaptation du roman de l’écrivain haïtien Jacques Roumain sur les planteurs de cannes à sucre face à la modernité.
Il a cosigné en 2010 le documentaire L’Atlantide, une histoire du communisme avec le journaliste Marcel Trillat. « C’était un raconteur d’histoires sans jamais juger les participants de ses films. Ce qui caractérisait Maurice Failevic, c’était son humanité », a dit à l’AFP Marcel Trillat.
En 2001, les deux réalisateurs avaient déjà travaillé ensemble sur Les Prolos, un documentaire sur le prolétariat du XXIe siècle.