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Quand les directions syndicales veulent négocier la santé au travail avec … le MEDEF
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Dans les temps qui courent, la situation politique nationale nous soumet à des tournants brusques. L’affaire Benalla, véritable feuilleton de l'été, continue de nous régaler par ses rebondissements multiples et imprévus qui rendraient jaloux n’importe quel réalisateur de Série B. Pour arracher le premier rôle, les directions syndicales ont adressé, ce mardi, un courrier pour le moins effrayant au MEDEF.
Parfois, il y a de quoi penser que les fictions du Gorafi commencent à être dépassées par la réalité elle-même. Ce mardi, les dirigeants des principales organisations syndicales, Laurent Berger (CFDT), Philippe Martinez (CGT), Pascal Pavageau (FO), François Hommeril (CFE-CGC) et Philippe Louis (CFTC) ont adressé aux représentants du patronat, le MEDEF, la CPME et l’U2P, un courrier leur proposant de se saisir d’un agenda social indépendamment du gouvernement.
Dans ce courrier, les dirigeants syndicaux y proposent l’ouverture d’une négociation sur la « qualité de vie au travail » en parallèle des « concertations » déjà prévues avec le gouvernement sur la santé au travail prévues la mi-octobre comme une poursuite des « négociations » sur l’assurance chômage. Dans ce courrier, les directions syndicales se félicitent également de la reprise annoncée de la négociation sur la définition du statut de "cadre" qui était suspendue depuis mi-mars.
Deux mois et demi après avoir annoncé leur volonté de reprendre la main sur l’« agenda social », il semble que les directions syndicales veulent effectivement passer aux travaux pratiques. « Nos organisations syndicales sont très attachées au dialogue social et à la négociation collective interprofessionnelle entre les interlocuteurs sociaux » peut-on lire dans la lettre. Avant de poursuivre que ce « dialogue social » et ces « négociation collectives » seraient « facteurs de progrès social ».
S’il est déjà de bon sens pour une partie importante du monde du travail que le « dialogue social » a été une courroie de transmission des contre-réformes, notamment des gouvernements Sarkozy et Hollande, il est pour le moins scandaleux de parler de « progrès social » pour vendre ce qui n’a été que le démantèlement du code du travail et d’un grand nombre d’acquis sociaux. Le courrier continue : « Dans ce cadre, et comme nous l’avons déjà évoqué ensemble, nous vous invitons à établir entre nos huit organisations représentatives au niveau national un agenda de délibérations et de négociations interprofessionnelles à débuter rapidement ».
S’il est déjà clair que négocier la régression sociale avec le gouvernement, comme l’entend notamment Laurent Berger avec la casse de l’assurance chômage, s’avère déjà être une trahison en soi, d’autant plus que Macron est affaibli, que peut-on ainsi dire des directions syndicales lorsqu’elles en arrivent à demander des négociations avec le MEDEF, notre ennemi de classe numéro 1 ? Est-il possible de négocier quoique ce soit avec ceux qui représentent le grand capital ? Il est évident que les intérêts de classes sont inconciliables.
Il est désormais urgent que l’ensemble des directions syndicales quittent ou refusent toute négociation que ce soit avec le gouvernement ou le patronat. Plus que jamais, il s’agit de réhabiliter nos méthodes de luttes, la grève et les manifestations. La régression sociale ne se négocie pas. Le poids des chaines non plus.