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Déterminés, les grévistes et gilets jaunes s’échauffent pour une semaine décisive
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Macron a d’ores et déjà perdu la bataille de la trêve. Pour ce samedi de rentrée, s’est déroulée, entre gare de Lyon et gare de l’Est, une manif de plusieurs milliers de personnes, à l’appel de syndicats et des gilets jaunes. Une journée émaillée de temps forts qui augure bien de la suite de la mobilisation.
Des grévistes qui ne se découragent pas, des soutiens toujours présents
C’est une manifestation dynamique de plusieurs milliers de participants qui a eu lieu à Paris, tandis que d’autres manifestations se déroulaient à Marseille, Toulouse ou Caen. Appelée par les unions départementales CGT, FO, Solidaires et FSU, la manifestation avait pour slogan « Macron retire ton projet, sauvegardons et améliorons nos retraites ».Les gilets jaunes qui appelaient également à manifester ont pu rejoindre sans encombre au départ de Reuilly Diderot, et constituer, aux côtés des grévistes, un imposant cortège de tête. Parmi les grévistes, on remarquait particulièrement ceux de la RATP, bien visibles avec les banderoles et les cortèges des lignes de métro, n° 3, n° 5, n° 9, n° 11… des RER A et B, des dépôts de bus comme Flandres, Montrouge ou Lagny.
Un encadrement policier contenait véritablement la manif. Malgré ce cadenassage quelques tensions et gazages ont eu lieu à la Bastille, puis à l’entrée de la place de la République où les manifestants ont été temporairement bloqués. Au total, pas de frictions majeures sur l’ensemble du trajet. A l’arrivée gare de l’Est, quelques manifestants se sont engouffrés à l’intérieur de la gare. La police a immédiatement bloqué l’entrée en fermant les grilles, quelques-uns se trouvant à l’intérieur tandis que ceux qui se trouvaient à l’extérieur cherchaient à ouvrir les grilles. La police a alors lancé des gaz pour provoquer la dispersion et évacuer ceux qui étaient à l’intérieur. Ils ont ensuite bouclé les grilles.
Des temps forts qui donnent toutes les raisons de continuer la lutte jusqu’au retrait
Mais, ce qui a marqué la manifestation, et lui a donné un caractère de gravité ce sont les hommages rendus à plusieurs reprises sur le parcours, à Alix, conducteur de la ligne 7 bis, dont on a appris la veille le suicide. Dès le départ du cortège, 30 secondes de silence et 30 secondes d’applaudissements ont été l’au revoir de ses camarades de la RATP dont beaucoup portaient une rose blanche à la main.
Autre temps fort, moins dramatique, mais qui donne aussi un sens à la lutte que les grévistes poursuivent depuis maintenant 31 jours, au moment du passage place de la Bastille, les manifestants ont salué les danseurs de l’Opéra en scandant « la clause du grand-père on n’en veut pas », allusion à la phrase des danseurs qui déclaraient la semaine dernière, en réponse à « l’offre » de Macron qu’ils ne voulaient pas que leur génération soit celle qui sacrifie les générations futures.
Là aussi une dimension qui dépasse l’instant présent et qui touche, au plus profond, les raisons humaines qui poussent à combattre jusqu’au bout contre la réforme des retraites, mais aussi contre Macron et le monde qu’il offre aux jeunes générations.
Une volonté de combattre et un besoin d’extension du mouvement.
Aujourd’hui, ils étaient des milliers à défiler pour dire qu’ils étaient déterminés à continuer la lutte jusqu’au retrait. Forts de leur solidarité, de leur détermination, de la continuité de leur effort, ils se sentent capables de poursuivre jusqu’à gagner d’autant qu’ils bénéficient du soutien de près des deux tiers de la population. Mais leur message, au-delà d’un avertissement à Macron, s’adressait surtout à tous ceux qui n’ont pas encore fait le pas de se mettre en grève. Ils sont conscients à la fin de cette journée réussie, qu’une grève qui s’étendrait cette semaine dans tous les secteurs du public mais aussi du privé, qui serait capable de tenir quelques jours avec le jalon de la grande manifestation prévue pour le 11 décembre pourrait contraindre le gouvernement à céder, non pas parce qu’il entend ou comprend, mais tout simplement parce qu’il cède devant un rapport de force auquel il ne peut plus résister.
Qui va nous rejoindre ? Combien seront-ils ? Qui est prêt à faire tomber la réforme ? C’est la question qui était dans beaucoup des têtes à la fin de la journée.