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Notre journal de la présidentielle : J-11

Lien publiée le 12 avril 2017

Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

La dynamique Mélenchon se poursuit : après la Sofrès, Ipsos et Ifop donnent Mélenchon devant Fillon

Les jours se suivent et se ressemblent pour Mélenchon. Après la Sofrès dimanche soir, c'est au tour de deux autres instituts de sondage de donner Mélenchon devant Fillon.

Selon Ipsos, Mélenchon est à 18,5% contre 18% à Fillon (et 24% pour Le Pen et Macron) :

http://www.ipsos.fr/decrypter-societe/2017-04-11-presidentielle-2017-jean-luc-melenchon-poursuit-sa-progression

Selon Ifop, Mélenchon est à 19% contre 18,5% à Fillon (24% pour Le Pen et 23% pour Macron) :

http://www.ifop.com/media/poll/3724-1-study_file.pdf

Mélenchon arriverait en tête chez les moins de 35 ans avec 26% ; il devancerait nettement Macron chez les ouvriers et employés avec 21% contre 16%, mais loin encore derrière Le Pen (36%). Dans les sondages de second tour (Elabe ci-dessous), il écraserait Le Pen ou Fillon, démontrant que Macron n'est pas le seul rempart de "gauche" (prière de ne pas rire) contre la droite extrême et l'extrême droite.

Filteris (qui n'est pas un institut sondage mais fait ses propres estimations) enregistre également la dynamique Mélenchon, qui se rapproche de Macron, en nette baisse ces derniers jours :

Il arriverait même en tête chez les spectateurs de "Touche mon poste" de Hanouna, mais là on peut se demander si c'est une bonne nouvelle pour lui (!) : http://www.ladepeche.fr/article/2017/04/11/2554503-tpmp-hanouna-fait-voter-spectateurs-presidentielle-resultats-sont-surprenants.html

Pourtant, Mélenchon n'a pas été favorisé par les médias, bien au contraire. Entre le 20 mars et le 2 avril où devait règner "l'équité", Mélenchon a eu moins de temps de parole que Macron, Fillon, Le Pen, et Hamon :

Mélenchon va essayer d'entretenir sa dynamique, avec un meeting à Lille le 12 avril, à Toulouse le 16 avril, et 7 meetings simultanés (dont 6 par hologrammes) le 18 avril. Il a également lancé 8 caravanes à l'assaut du vote des Français : http://www.leparisien.fr/elections/presidentielle/presidentielle-huit-caravanes-pour-faire-voter-melenchon-11-04-2017-6843708.php

Cette bonne dynamique ne règle pas les problèmes de gros sous entre le PCF et Mélenchon :

http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/article/2017/04/11/les-histoires-de-sous-du-pcf-et-de-melenchon_5109662_4854003.html

Hamon : quand ça veut pas, ça veut pas !

Pauvre Hamon ! Désormais bien planté sous les 10% (sauf chez Elabe qui le voit remonter à 10% ce soir), Hamon doit lutter contre les rumeurs... de retrait :

http://lelab.europe1.fr/ce-curieux-sms-annoncant-le-retrait-de-benoit-hamon-au-profit-de-jean-luc-melenchon-3291338

Hamon cherche un "truc" pour rebondir ; il s'essaie aujourd'hui à écrire une belle lettre aux Français :

http://www.liberation.fr/elections-presidentielle-legislatives-2017/2017/04/11/benoit-hamon-sort-sa-lettre-aux-francais_1561966

Mais désormais l'écart avec Mélenchon est beaucoup trop grand, et les électeurs de Hamon vont forcément se poser la question du "vote utile", qui a auparavant si bien servi les intérêts du PS. Dans une tribune publiée par Libération, Patrice Maniglier, philosophe et soutien de Hamon, affirme que ce dernier doit céder la place à Mélenchon : http://www.liberation.fr/debats/2017/04/11/hamon-doit-ceder-la-place-a-melenchon_1562006 ; mais un retrait de Hamon est en fait impossible... pour des histoires de gros sous : si Hamon se retire, et fait donc moins de 5%, il ne sera pas remboursé de ses frais de campagne. Donc il va batailler jusqu'au bout pour dépasser 5%, ce qui est loin d'être acquis pour lui.

Fillon : de nouvelles révélations sur cette crapule

Fillon est une pourriture, et plus aucune nouvelle révélation à son égard nous surprend désormais. Mediapart révélait lundi que l’épouse de François Fillon travaillait comme chargée de mission à l’Assemblée depuis 1982 et non 1986 comme l’indiquait le candidat à l’Elysée. Un nouveau mensonge. Et ce mardi noir, le Canard révèle qu'en 1980 François Fillon (à l’époque chef de cabinet adjoint du ministre de la Défense Joël Le Theule) "s’est débrouillé pour que sa fiancée décroche un job de collaboratrice au sein d’un ministère parisien". Pénélope aurait alors touché 6.000 euros mensuels pendant 15 mois.

Plus anecdotique, le Canard nous apprend galement aujourd'hui que Fillon était toujours domicilié à Matignon sur les listes électorales... Cet oubli, qui l'expose à une radiation, aurait pu l'empêcher d'être candidat !