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Le maire de Bagnolet loge des travailleurs migrants dans des bureaux réquisitionnés

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Lien publiée le 6 novembre 2018

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

https://www.huffingtonpost.fr/2018/11/05/le-maire-de-bagnolet-loge-des-travailleurs-migrants-dans-des-bureaux-requisitionnes_a_23580983/?ncid=other_email_o63gt2jcad4&utm_campaign=share_email

L'édile de Bagnolet, Tony Di Martino a publié un arrêté municipal grâce auquel il réquisitionne des bureaux vides appartenant à la CPAM.

Le maire de Bagnolet, Tony Di Martino, a pris un arrêté municipal qui réquisitionne des bureaux inoccupés appartenant à la CPAM.

Tony Di Martino, le maire PS de Bagnolet, en Seine-Saint-Denis, a réquisitionné lundi 5 novembre des locaux de la Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) pour empêcher l'expulsion de près de 90 travailleurs migrantsqui y habitent depuis fin septembre.

"Les locaux vacants (...) appartenant à la Caisse primaire d'assurance maladie sont réquisitionnés afin d'assurer le logement des membres d'un collectif de travailleurs migrants", est-il écrit dans un arrêté municipal, confirmant une information du Parisien.

Depuis fin septembre, près de 90 travailleurs migrants ont investi à Bagnolet les locaux de la CPAM, qui a depuis engagé une procédure devant la justice en vue de leur expulsion. Celle-ci "conduirait nécessairement les 90 membres du collectif à occuper le domaine public et génèrerait un trouble à l'ordre public qu'il convient de prévenir", s'inquiète le maire Tony di Martino dans l'arrêté.

Les 90 résidents font partie du collectif de travailleurs migrants dénommé "Les Baras" qui errent depuis plusieurs années sur la commune de Bagnolet et aux alentours.

Fin septembre, le maire PCF de Montreuil, la commune voisine, avait lui aussi réquisitionné des bureaux inoccupés appartenant à l'État pour y loger 150 travailleurs de ce collectif qui vivaient dans un foyer aux conditions indignes.

Mi-octobre, la réquisition du maire avait été jugée illégale par le tribunal administratif de Paris, qui avait toutefois reconnu la dangerosité du foyer dans un autre jugement. À la suite de cette bataille juridique entre la mairie et la préfecture de Seine-Saint-Denis, cette dernière a annoncé mercredi dernier la réquisition d'un terrain sur la commune pour reloger temporairement les habitants du foyer.