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    Archive : historique de la Tendance CLAIRE en tant que tendance du NPA

    Par Tendance CLAIRE (14 juillet 2024)
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    La TC a été une tendance du NPA de 2009 à 2022. Elle a été fondée le 14 février 2009, au lendemain du congrès fondateur du NPA, à l’initiative du Groupe CRI (Communiste Révolutionnaire Internationaliste), avec la participation d’autres militant·e·s, quelques-un·e·s issu·e·s de la LCR, certain·e·s membres de la FTQI et d’autres sans parti auparavant. La TC n’était pas le seul groupe organisé au moment de la fondation du NPA, puisqu’il y avait aussi la fraction L’Étincelle (alors récemment exclue de LO), la Gauche révolutionnaire (section française du CIO/CWI) et, par ailleurs, les différents courants de l’ex-LCR, mis en sommeil officiellement, mais en fait toujours agissants. Cependant, la TC est le seul groupe qui ait défendu, au sein du congrès de fondation, une orientation systématique alternative à celle de l’ex-LCR. Alors qu’une forte pression avait été imposée pour que s’exprime une seule orientation consensuelle et que la direction de l’ex-LCR n’avait pas hésité à exclure des camarades de l’ex-Groupe CRI, la TC a critiqué au sein même du congrès les ambiguïtés des « principes fondateurs » du NPA et défendu ses propres résolutions.

    Jusqu’en 2021, elle a contribué loyalement à la construction du NPA, tout en s’opposant à la direction, aussi bien dans le cadre de la démocratie interne que de façon publique (la TC était donc une « fraction » du NPA dans le cadre de ses statuts). Son objectif était la constitution d’un véritable parti révolutionnaire. Elle a mené notamment des batailles politiques dans l’objectif de constituer un véritable parti anticapitaliste révolutionnaire. En effet, les ambiguïtés constantes de la direction du NPA ont amené ce parti dans une crise permanente peu de temps après sa fondation, avec comme résultat un rabougrissement constant de congrès en congrès. Le NPA se réclamait de l’anticapitalisme, mais ne défendait pas un programme révlutionnaire, ni une stratégie pour transformer la société. Dans l’activité quotidienne, il manquait de priorités et son discours public peinait à convaincre. Vis-à-vis des directions syndicales, il se montrant complaisant. Dans son rapport avec le Front de gauche, puis LFI, il se montrait à la fois opportuniste et inconséquent, incapable aussi bien de s’en rapprocher dans la pratique que de les critiquer quant à leur programme et à leurs orientations réformistes. Dans sa vie interne, il était de plus en plus paralysé par les luttes de fractions, incapable de trouver le bon équilibre entre le centralisme et la démocratie, dans la mesure même où il était incapable d’être révolutionnaire.

    Pendant des année, la TC a fait des propositions aux quatre autres courants de la gauche du NPA (courant Anticapitalisme et révolution, Démocratie révolutionnaire, courant de l’ex-LCR issu de LO, Fraction L’Étincelle issue de LO en 2008, CCR lié à la FTQI et exclu/parti du NPA en 2021 pour fonder RP[1]) pour constituer une « grande tendance révolutionnaire », large et pluraliste, permettant d’avancer dans l’adoption d’un programme révolutionnaire plus avancé et d’une orientation plus radicale et plus claire. Les dirigeant·e·s de ces courants ont toujours refusé toute discussion sérieuse dans ce sens.

    La Tendance CLAIRE a initié en mai 2010 le Collectif pour une Tendance Révolutionnaire (CTR) qui, avec d’autres camarades, a fonctionné jusqu’au premier congrès du NPA (février 2011), portant la plateforme 4 (3,7% des voix). Trois des six élus de la position 4 au Conseil Politique National (CPN) du NPA étaient alors membres de la TC, les trois autres faisant partie du CCR[2].

    Lors du deuxième congrès du NPA (février 2013), la Tendance CLAIRE a soutenu avec le CCR la plateforme Z, qui a obtenu 9% des voix. C'est la seule plateforme qui avait progressé en nombre absolu. Dix militant·e·s de la plateforme Z furent élu·e·s au CPN (5 de la TC, 5 du CCR).

    Pour le troisième congrès du NPA (janvier 2015), tandis que le CCR rompait définitivement l’alliance avec la TC pour se rallier (de façon opportuniste et donc très provisoire) au courant Anticapitalisme et révolution, la Tendance CLAIRE a porté avec d’autres camarades, notamment la fédération NPA de la Meuse, la  plateforme 5, « Pour le communisme autogestionnaire », qui a obtenu 7% des voix.

    Lors de la conférence nationale de mars 2016, centrée sur la question de la campagne présidentielle de 2017, et en particulier du rapport au Front de gauche, la Tendance CLAIRE a participé à une plateforme commune avec les autres sensibilités de gauche du parti (plateforme A), qui a atteint 41 % des voix. C’est à ce moment-là que la perspective de constituer une grande tendance révolutionnaire a eu le plus de chances de se concrétiser, ce qui aurait sans doute permis la victoire de la gauche du parti au congrès suivant. Mais les dirigeant·e·s des autres courants ont refusé, préférant le confort de leurs courants d’opposition à sa majesté, leurs routines de petits appareils s’auto-construisant et leurs querelles stériles.

    Lors du quatrième congrès du NPA (janvier 2018), alors que le déclin du NPA s’accélérait encore, la Tendance CLAIRE a initié la plateforme T, « Pour le pouvoir des travailleur/se·s, vers le communisme autogestionnaire » qui a obtenu 5,3% des voix.

    En 2018-2019, la TC a proposé à un petit groupe de militant·e·s alors proches d’elle, réuni·e·s pour le congrès de 2018 dans la plateforme Y, de former une tendance commune au sein du NPA. Un processus de discussion a abouti à la création de l’ARC (Alternative Révolutionnaire Communiste), sur la base de textes fondateurs qui allaient dans le bon sens. Malheureusement, la majorité des dirigeant·e·s de l’ex-plateforme Y ne voulaient pas, en réalité, combattre résolument la direction du NPA et pesaient pour que l’ARC se contente de lui faire des « propositions » et limite le plus possible ses propres orientations politiques publiques. Quand la majorité des militant·e·s issu·e·s de la TC ont lancé une bataille politique pour réaffirmer le projet initial d’une véritable tendance révolutionnaire, s’affrontant par conséquent à la direction du NPA, la majorité des militant·e·s non issu·e·s de la TC (ainsi que trois camarades qui en venaient), ont exclu bureaucratiquement la majorité des militant·e·s issu·e·s de la TC (en apportant des justifications qui n’étaient pas politiques) (sans même une justification politique publique). Comme toujours dans ce genre de cas, l’échec de l’ARC et ce dénouement lamentable ont démoralisé beaucoup de camarades des deux groupes[3].

    La TC s’est néanmoins immédiatement reconstituée. Lors de la Conférence nationale de juillet 2021, chargée de décider la politique du NPA pour la présidentielle de 2022, elle a défendu la plateforme 3, soutenant notamment qu’il fallait reprendre la discussion de fond sur le programme et l’orientation, si on voulait vraiment sauver et relancer le NPA, et non décider une troisième campagne de Philippe Poutou, qui n’apporterait aucun gain politique et militant dans la situation. De son côté, ce qui restait de l’ARC s’est ralliée aux courants de gauche du NPA, qui se sont eux-mêmes retrouvés avec la direction dans la fuite en avant électoraliste de la troisième campagne Poutou, avec à la clé un échec total et un nouveau seuil franchi dans la déliquescence du NPA.

    Au contraire, la TC a décidé de s’engager dès octobre 2021 dans la campagne de Jean-Luc Mélenchon, prévoyant, malgré les sondages, une dynamique importante, qui seule pouvait empêcher le duel Macron/Le Pen (malheureusement, la candidature de Roussel et, secondairement, celle de Poutou ont empêché ce scénario, à un point de pourcentage près). La TC a produit en même temps une critique détaillée du programme L’Avenir en commun de LFI. Beaucoup de camarades de la TC ont jugé alors qu’il n’était plus utile de rester au NPA et l’ont quitté.

    En novembre 2022, les camarades de la TC qui étaient encore au NPA ont refusé de participer au cinquième congrès du NPA car il était d’emblée annoncé comme celui de la scission et ne permettait donc pas une véritable discussion politique, ni même un bilan depuis le congrès précédent, qui avait pourtant eu lieu quatre ans et demi avant. Au lieu de cela, la direction du NPA, parce qu’elle était devenue minoritaire après les votes des AG électives, a exclu bureaucratiquement les courants de gauche, liquidant ce qui restait du NPA. La TC a condamné ce coup de force. (Quant aux à la plupart des élu-e-s de l’ex-ARC regroupés dans la « plateforme A », ils/elles ont bien vite rallié, comme nous l’avions annoncé, la direction du NPA-L’Anticapitaliste, tout en liquidant de fait ce qui restait de leur « tendance ».) Mais les dirigeant-e-s du NPA-Révolutionnaires ont refusé que la TC participe au NPA-R (et des camarades de la TC qui étaient encore au NPA ont été exclus de facto) au motif que nous avions fait la campagne de Jean-Luc Mélenchon. Depuis, comme tant d’autres groupes avant lui, le NPA-R, dirigé par la Fraction l’Étincelle et secondairement par Anticapitalisme et révolution (les deux courants ayant promis de fusionner... mais n’étant pas pressés de le faire !), dérive dans la voie du repli identitaire et du sectarisme (alliant formalisme révolutionnaire, parasyndicalisme le plus routinier et électoralisme forcené), tout en étouffant la démocratie interne. Cela fait partie des raisons pour lesquelles des camarades du NPA-R ont rejoint récemment la TC[4].

    Pour en savoir plus sur les positions défendues par la TC, on peut consulter notamment :


    [1] Voir notre Schéma pour se remémorer les positions dans le NPA

    [2] Au début de la TC, les militant·e·s de la FTQI en France y participaient, dans le cadre d’un rapprochement entre l’ex-CRI et la FTQI au niveau international. La FTQI a finalement refusé l’intégration de l’ex-CRI, sous différents prétextes (notamment parce que l’ex-CRI ne reconnaissait par l’État cubain comme un État ouvrier déformé » !), et les membres de la FTQI ont quitté la TC dès le lendemain du congrès de 2011, non sans avoir méprisé et violé la démocratie interne de la TC. Ils/elles ont fondé le courant CCR pour s’auto-construire comme antenne française de leur organisation internationale ; malgré les qualités et les succès organisationnels de ce courant, ses pratiques boutiquières, ses manœuvres constantes et ses dénis démocratiques, bien connus désormais de tout le monde à l’extrême gauche, étaient déjà des obstacles pour avancer vers la construction d’un groupe révolutionnaire démocratique. Bien sûr, tout cela ne nous avait pas empêchés d’apporter notre soutien au CCR quand la direction du NPA l’a poussé dehors au printemps 2021 (même s’il avait de toute façon déjà décidé de rompre).

    [3]Pour en savoir plus, cf. https://tendanceclaire.org/article.php?id=1596 et https://tendanceclaire.org/article.php?id=1602 https://tendanceclaire.org/article.php?id=1681

    [4] Cf. https://tendanceclaire.org/article.php?id=1941

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