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Tribune libre d’une minorité de la Tendance Claire : Pour une participation critique à la campagne Poutou
La fraction du NPA à laquelle nous appartenons, la tendance CLAIRE (TC) a majoritairement choisi en octobre dernier d’appeler à voter Mélenchon et de participer à sa campagne tout en critiquant sur des bases marxistes révolutionnaires son programme. Nous ne partageons pas ce choix tactique, pour notre part, nous nous positionnons pour une participation critique à la campagne Poutou.
En effet, lors de nos débats, nos camarades de fraction majoritaires ont défendu un certain nombre de positions que nous ne partageons pas : nous ne pensons par exemple pas que la participation de Mélenchon au second tour de l’élection présidentielle ou même sa victoire apporterait nécessairement une amélioration de la situation pour notre classe ou un encouragement aux développements de ses luttes. Si la lecture de certains événements historiques peut aller dans ce sens, comme juin 1936, la victoire du Front Populaire et le développement de grèves avec occupations d’usines ayant suivies, ce n’est pas du tout le cas pour d’autres. Contrairement à ce que théorisait alors la LCR, la victoire du Mitterrand en 1981 par exemple, avec un programme plus radical que l’Avenir en commun n’a pas vu de développement significatif de la lutte de classe et l’ensemble de ses mandats ont été marqués par de nombreux reculs pour notre classe. Cette période mitterrandienne n’a d’ailleurs pas entraîné de recul de l’extrême droite, bien au contraire, le FN y a notamment développé son influence. Plus récemment, la victoire de Tsipras en Grèce n’a pas non plus déclenché un renouveau des luttes dans le pays, mais en a plutôt été un catalyseur avec la trajectoire funeste qu’on connaît. De plus, ne pas faire la campagne Mélenchon, ne veut pas dire se couper des pans de notre classe la soutenant, il est tout à fait possible de s’adresser à elle de l’extérieur. Et, nous ne voyons pas d’opposition à appeler à voter Mélenchon sur une base critique en cas de participation de sa part au second tour en appelant par exemple notre classe d’abord et avant tout à accroître les mobilisations la lutte de classe et à véritablement prendre le pouvoir.
Par ailleurs, à notre sens, nos camarades de fraction minimisent l’intérêt de l’existence et du renforcement de notre parti le NPA. Si nous pensons et nous regrettons que le NPA ne soit pas une organisation révolutionnaire, comme l’explique d’ailleurs Philippe Poutou, mais un parti large ne tranchant pas stratégiquement entre réforme et révolution, il s’agit néanmoins pour nous d’un outil indéniablement précieux dans à la lutte de classe aujourd’hui en France. Ses militants et militantes participent et animent des luttes utiles aux travailleur.se.s et aux opprimé.e.s. Il s’agit de l’organisation française issue du trotskisme et dotée d’une certaine influence qui a les pratiques les plus démocratiques, et ce malgré certains manques et risques réels de recul. Son actuelle majorité propose une orientation qui malgré des manques très importants se situe globalement sur la gauche des bureaucraties syndicales. C’est le maintien et le renforcement de cet outil qui motive notre position pour une participation critique à la campagne Poutou. En effet, il est clair que la participation à l’élection présidentielle constitue un outil de construction large pour notre parti. Mais comme lui, cette campagne ne tranche pas pour un programme et une orientation révolutionnaire. Philippe l’expliquait d’ailleurs lors de la conférence de presse de lancement de campagne, en disant qu’on ne voulait pas construire un parti révolutionnaire et que notre projet n’était pas révolutionnaire... Bien qu’une brochure programmatique pourrait bientôt voir le jour, le 4 pages déjà produit avance dans un sens similaire et nous nous retrouvons dans la critique faite à son propos par notre fraction (cf. https://tendanceclaire.org/article.php?id=1716 ; il sera cependant clairement nécessaire d’actualiser cette critique en cas de sortie d’une véritable brochure programmatique, qui constituerait sans doute une avancée par rapport à la situation actuelle). Par ailleurs comme nous le défendions lors de la conférence nationale du NPA nous pensons que le profil de Philippe qui a participé à une campagne régionale sur les bases programmatiques très proches de la France Insoumise avec les listes On est là ! pose problème et participe un peu plus à flouter la stratégie portée par notre campagne. Nous nous positionnons donc pour une participation critique à cette campagne.
Une minorité de la TC