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    Le Paon est un minable, il se défausse sur ses subordonnés

    syndicalisme

    Lien publiée le 5 novembre 2014

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    (Les Echos) Thierry Lepaon est sorti encore plus affaibli de la réunion ce mercredi du comité confédéral national de la centrale.

    « J’aurais dû vous amener un morceau [de la moquette mais] on ne l’a pas gardée. » Pas sûr que l’argument du leader de la CGT, Thierry Lepaon, ait convaincu ce matin les auditeurs de RMC et BFMTV après les nouvelles révélations du « Canard enchaîné » sur les 105.000 euros de rénovation de son logement de fonction dans un quartier chic de Vincennes. En tout cas, employé la veille devant les 129 premiers dirigeants de la CGT, réunis en comité confédéral national (CCN), il n’a pas fait mouche. Thierry Lepaon aurait pu calmer le jeu par un mea culpa assorti d’une demande de relégitimation par cette instance, qu’il aurait pu obtenir à l’ouverture des discussions. Mais ce n’est pas le choix qu’il a fait. Tout en se défaussant de toute responsabilité en chargeant son trésorier, il a refusé d’élargir à des membres du CCN la commission financière de contrôle pour réaliser un audit sur les dépenses de la confédération depuis le début du mandat. Il a aussi refusé de soumettre au vote la tenue d’un CCN extraordinaire consacré au sujet, alimentant les suspicions. « Un vote, ça divise, les statuts, ça rassemble », a-t-il affirmé pour justifier son refus d’un tel scrutin qu’il savait perdu puisqu’il suffisait d’un tiers des voix pour qu’il ait lieu. L’heure n’était pas encore à se compter pour ses opposants, dont ce CCN aura fait progressé le nombre. Personne n’est donc allé au bras de fer.

    Voir L'interview de Thierry Lepaon mercredi 5 novembre sur RMC-BFMTV

    Ce « déni de démocratie », dénoncé par plusieurs participants qui est à tout le moins une tentative de présidentialiser la fonction de numéro un de la CGT à rebours de sa culture, a renforcé la grogne, déjà alimentée par le choix du leader syndical de renvoyer l’entière responsabilité de la « faute » de son appartement sur les autres, de celui qui a fait fuiter les informations jusqu’à la confédération dans son ensemble, en passant par le trésorier Eric Lafont, qu’il a particulièrement chargé, bien qu’il en soit très proche.

    Lire aussi >> CGT : affaibli, Thierry Lepaon doit se justifier

    Thierry Lepaon a certes réussi à faire passer difficilement la réforme du journal « NVO ». Mais il n’a pas pu faire voter le CCN sur son projet de courrier personnel adressé à chaque adhérent, alors qu’il ne pourra se passer des fédérations pour le leur transmettre, la CGT n'ayant pas de fichier central. Il a dû amender nettement son projet initial de déclaration du CCN pour éviter une fronde et obtenir la « réaffirma [tion]  » de la « solidarité » et de la « confiance » de l’organisation dans son numéro un.

    Dans un tel contexte, il n’aura pas les coudées franches pour écarter comme il le souhaiterait les membres du bureau confédéral qui contestent ses décisions. Il lui restera néanmoins la possibilité de les diluer en faisant passer le bureau de 10 à 12 personnes. Il est un soutien dont, en tout cas, il ne pourra se prévaloir : celui de Bernard Thibault. Ce matin, sur Europe 1, son prédécesseur à la tête de la CGT a reconnu que « la CGT est dans une mauvaise passe » et a affirmé faire « confiance à ceux qui sont élus pour diriger la CGT ». Un pluriel qui n’a échappé à personne au sein de la centrale.


     

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