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A Rouen, le campement sauvage en hommage à Rémi Fraisse démantelé
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
(Le Monde) La police a évacué, vendredi 7 novembre vers 4 h 30, le campement qu'une centaine de militants écologistes dans le centre de Rouen (Seine-Maritime). Ces derniers l'avaient installé mardi soir à la mémoire de Rémi Fraisse, le jeune homme tué le 26 octobre sur le site du barrage de Sivens, dans le Tarn.
Les policiers venus à bord de plus d'une vingtaine de cars de CRS ont poussé les occupants hors du camp et commencé à le démanteler, en faisant usage de gaz lacrymogènes. Ils appliquaient une ordonnance en référé d'évacuation à la demande de la mairie socialiste de la ville, rendue la veille par le président du tribunal de grande instance de Rouen.
L'opération s'est déroulée très rapidement, les manifestants n'opposant pas de résistance. Au nombre d'environ une centaine, des jeunes hommes et femmes, de différentes mouvances écologistes et anarchistes, ils s'étaient regroupés et scandaient « pas de violence », « pacifistes », ou « tous ensemble ».
UNE DOUZAINE DE TENTES
Les protestataires avaient érigé rapidement leur ZAD (« zone à défendre ») il y a trois jours. Ils s'étaient installés sur la place Foch, une petite place le long de la rue Jeanne d'Arc, grande artère de la ville, en face d'une aile du palais de justice. Le campement comprenait une douzaine de tentes, une cabane et des stands construits avec des palettes et du carton, et un « salon de discussion » avec canapés. Un manifestant s'était installé la dernière nuit en haut d'un arbre.
Bien visibles, ils invitaient la population à engager le dialogue sur les « violences policières », servaient des boissons chaudes et proposaient un peu de nourriture.« Nous ne revendiquons rien: c'est la possibilité même de lutter et d'envisagerd'autres futurs qui est en jeu », proclamaient leurs tracts. Les manifestants s'attendaient à être délogés, mais n'ont pas voulu partir d'eux mêmes, bien qu'avertis par des représentants de la mairie que leur évacuation avait été réclamée.