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    Mobilisation lycéenne: les nervis de la FIDL gazent les lycéens

    Lien publiée le 13 novembre 2014

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    Ce jeudi, la manifestation partie de nation à 11h compte environ 500 personnes. À 13h, au moment de bifurquer vers la place de la Bastille, le service d'ordre de la FIDL, composé de gros bras rémunérés, a tenté d'imposer un parcours vers place d'Italie (contraire à celui décidé par l'AG lycéenne). Ils ont gazé et matraqué les lycéens, mais la manif a néanmoins poursuivi son chemin vers Bastille.

    Pour en savoir plus: http://paris-luttes.info/pour-remi-f-zyed-bouna-et-tous-les-2022

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      PARIS, 13 nov 2014 (AFP) - Quelques centaines de lycéens étaient rassemblés jeudi à la mi-journée à Paris pour protester contre la mort de Rémi Fraisse, et plus largement contre les violences policières et les expulsions de lycéens sans papiers, après quelques blocages d'établissements organisés dans la matinée.

          Les manifestants, réunis à l'appel des syndicats lycéen Fidl et étudiant Unef, devaient défiler de la place de la Nation à celle d'Italie.

          Derrière une banderole principale sur laquelle on pouvait lire "Non à la répression et aux expulsions", les lycéens, dont certains se disaient "juste de passage", manifestaient également pour défendre des lycéens sans papiers, notamment un jeune Mauritanien mineur prénommé Yero placé en centre de rétention et menacé d'expulsion, a constaté une journaliste de l'AFP. 

          Ils brandissaient des pancartes indiquant "Rémi on ne t'oublie pas" ou encore "Rendez-nous Yero", et scandaient "Nous sommes tous des enfants d'immigrés, 1ere, 2e, 3e génération". 

          "On est là pour rendre hommage à Rémi Fraisse, mais au-delà, pour protester contre les violences policières. Le cas Rémi Fraisse a été un élément déclencheur", a expliqué Baptiste, 15 ans, élève en 1ere ES à Paris.

          Quelques lycéens facétieux, moins mobilisés, sont rapidement partis déjeuner en criant "Libérez Nabilla", en référence à la starlette placée en détention provisoire pour tentative de meurtre de son compagnon.

          Jeudi matin, entre huit et dix lycées parisiens ont été bloqués par des lycéens selon la police, un seul entièrement selon le rectorat, pour protester contre la mort de Rémi Fraisse. Selon le rectorat, quelques tentatives de blocage de lycées ont avorté. La police n'a pas fait état d'incidents.

          La capitale compte plus de 200 lycées dont une centaine publics.

          La mobilisation était plus importante jeudi et vendredi derniers, avec respectivement une trentaine et une vingtaine d'établissements bloqués.

          Interrogée par des journalistes en marge d'une conférence de presse, la ministre de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem a déclaré : "quand c'est une émotion sincère qui amène les jeunes à exprimer leur solidarité à la mémoire de Rémi Fraisse, en soutien à la famille, aux proches de ce jeune homme, eh bien j'estime que c'est un droit que d'exprimer cette émotion".

          "En revanche, tout ce qui est débordement, tout ce qui est violence, tout ce qui est dérapage, ne sert aucunement cette cause", a-t-elle estimé . 

          En Seine-Saint-Denis, où le rassemblement en mémoire de Rémi Fraisse avait dégénéré lundi dans le centre-ville de Saint-Denis et s'était poursuivi mercredi avec quelques rassemblements émaillés de violences, aucun établissement n'était bloqué jeudi matin.

          "Il y a eu des tentatives de blocage mais tous les élèves ont été accueillis dans leur établissement ce matin", a déclaré à l'AFP l'inspection d'académie. 

          Selon une source policière, "ni feu de poubelle, ni agression" n'ont été recensés, mais douze personnes ont été interpellées pour "transport d'engins incendiaires" à Saint-Denis, Saint-Ouen et Épinay-sur-Seine. 

          "La situation était plus calme", a indiqué cette source, précisant qu'un "important dispositif policier" avait été maintenu autour des établissements.