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Décès de Simone Iff, initiatrice du "Manifeste des 343"
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
(afp) Ancienne présidente du Planning familial, la militante féministe fut très active dans la lutte pour la légalisation de l'avortement. Elle avait 90 ans.
Simone Iff, féministe à l’initiative du «Manifeste des 343» en faveur de l’avortement, est décédée lundi à Paris à l’âge de 90 ans, selon le Planning familial, qu’elle présida pendant plusieurs années.
Initiatrice de ce texte publié par le Nouvel Observateur en 1971, qui eut un poids considérable dans le débat sur la légalisation sur l’avortement, Simone Iff a dirigé le Mouvement français pour le Planning familial de 1973 à 1981. Paradoxalement, elle ne signera pas le Manifeste. «Un oubli», se justifiera celle qui passa à l’époque d’innombrables coups de téléphone pour recruter des signataires.
«Sous sa présidence, le mouvement se radicalise et pratique des avortements clandestins et s’engage résolument en faveur de l’avortement libre et remboursé par la Sécurité sociale», rappelle dans un communiqué la ministre de la Santé Marisol Touraine. La loi sur l’IVG sera votée en 1974, puis progressivement renforcée.
Cette féministe de la première heure entre en 1981 au cabinet d’Yvette Roudy, ministre des Droits de la femme, où elle continue de se battre pour assurer des places dans les hôpitaux pour les femmes demandant l’avortement. Proche des communistes, elle s’engage aussi jusqu’en 1983 au sein du gouvernement aux côtés des prostituées, aidant à la mise en place de formations pour celles qui souhaitent arrêter. En 1984, elle est également nommée membre du Conseil économique et social.
Née en 1924 dans le Tarn, Simone Iff, fille d’un pasteur protestant, a grandi à Sète (Hérault). Ce sont ses parents, engagés dans la défense du droit des réfugiés, qui lui ont donné le goût du militantisme, dans lequel elle se lance très jeune.
Simone Iff a ainsi longtemps milité dans le social. A partir de 1950, alors qu’elle a 26 ans, elle tient avec son mari jusqu’en 1964 un foyer protestant pour adolescents délinquants à Belleville (Paris).
Elle entre dès 1946 dans le mouvement Jeunes Femmes, qui informe très tôt sur les méthodes de contrôle des naissances. Ce groupe, fondé au sein de la bourgeoisie protestante, sera indirectement à l’origine de la création du Mouvement français pour le planning familial, dont Simone Iff sera l’un des piliers. Mère de cinq enfants, elle affirmait avoir vécu «un certain nombre» d’avortements et s’être déjà avortée seule plusieurs fois.
Marisol Touraine a salué une «femme d’action, pionnière des droits des femmes», «une combattante inlassable du droit à l’avortement et de la liberté des femmes».
De son côté, Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation, a aussi rendu hommage à Simone Iff sur son compte Twitter, faisant part de sa «grande tristesse».
Grande tristesse à l'annonce du décès de Simone Iff. Manifeste des 343 salopes,@leplanning...: elle aura marqué l'histoire du féminisme.
— Najat Belkacem (@najatvb) 31 Décembre 2014




