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Routiers: suite du bras de fer

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Lien publiée le 20 janvier 2015

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

   PARIS, 20 jan 2015 (AFP) - Les routiers en grève ont de nouveau multiplié mardi barrages filtrants et blocages de sites industriels, déterminés à maintenir la pression sur les négociations salariales en cours avec le patronat, qui a fait de nouvelles propositions.

      Les fédérations patronales ont proposé de revaloriser de 2% les salaires les plus bas de la convention collective, et de 1% ceux des cadres et agents de maîtrise, loin des 5% réclamés par le camp adverse, a-t-on appris de sources syndicales.

      Cela revient à "ramener le coefficient le plus bas à un centime au-dessus du Smic" horaire brut, fixé à 9,61 euros en 2015, précise Patrice Clos (FO), pour qui "on est loin du compte". 

      "Mais on n'est pas dans une situation de blocage", nuance Jérôme Vérité (CGT).

      Le bras de fer a commencé dès 9h30 entre syndicats et patronat, réunis au siège de la Direction générale du Travail, à Paris, dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO), un mois et demi après l'échec de la dernière séance.

      En 2014, un seul des quatre coefficients en vigueur dans le transport routier - celui des salariés les plus qualifiés - dépassait le Smic (9,53 euros bruts par heure).

      Si les propositions sont jugées insatisfaisantes par les syndicats, la CGT "constate que le patronat veut continuer à discuter".

      "Tout ça est à mettre au crédit du rapport de forces et de la mobilisation des salariés", qui ont poursuivi mardi les actions de blocages entreprises depuis dimanche soir, assure Jérôme Vérité, secrétaire général de la CGT Transports.

      Dans le Pas-de-Calais, la plateforme multimodale de Dourges, près d'Hénin-Beaumont, est à l'arrêt depuis 6h30, selon le Centre régional d'information et de coordination routière (CRICR).

      Dans le port de Rouen, c'est un important terminal pétrolier et de marchandises qui est bloqué, à l'initiative de l'intersyndicale (CGT, FO, CFTC et CFE-CGC).

      A Lyon, les grévistes se sont fait déloger par la police du port Edouard-Herriot, qu'ils occupaient depuis 4h30 du matin, selon la CGT.

      A Bordeaux, c'est une zone industrielle du nord de la ville (Bruges), qui est bloquée par quelque 70 camions depuis l'aube. Les bretelles d'accès ont été fermées dans les deux sens.

      "Si les négociations n'apportent pas de résultat, on bloquera une autre zone, puis une autre encore, jusqu'à la totalité des zones sur Bordeaux", prévient Marc Rosa de la CGT Transports Gironde.

      

      - 'Pas le moment de lâcher' -

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      Sur le périphérique de Caen, à hauteur de Mondeville, un barrage filtrant a été mis en place dans les deux sens. "Une voie de libre dans chaque sens permet la circulation des véhicules légers uniquement", précise Bison Futé, conseillant aux poids lourds d'éviter la ville.

      Idem à Rennes, où une opération escargot a provoqué jusqu'à 20 km de bouchons cumulés par moment sur la rocade, selon le CRICR.

      Des actions sont également menées dans une zone industrielle près d'Angers et à la gare TGV d'Aix-en-Provence, selon la CGT qui appelle à maintenir la pression.

      "Il faut amplifier la mobilisation parce que ça commence à peser dans la tête du patronat. Ce n'est pas le moment de lâcher, bien au contraire", lâche Jérôme Vérité.

      Mais en face, la Fédération patronale (FNTR) affirme ne pas avoir "les marges de manoeuvre suffisantes" pour répondre aux revendications.

      Faux, répondent les syndicats, qui pointent les aides publiques octroyées aux entreprises via le pacte de responsabilité et le Crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE), ou encore la baisse des prix du carburant. 

      Selon Thierry Douine, numéro 1 de la CFTC Transports, les entreprises peuvent faire un effort "sans se mettre en difficulté économique".

      La CFDT, qui n'appelle pas à la grève, partage ce constat.

      Le premier syndicat de la branche avait claqué la porte des négociations, le 1er décembre dernier, avant de réaliser en solo une opération "coup de poing" au péage de Saint-Arnoult (Yvelines).

      "S'il n'y a pas de réponses positives aux propositions que portent les organisations syndicales dont la CFDT, elle continuera le mouvement qu'elle a enclenché en décembre", a menacé sur Radio Classique son secrétaire général, Laurent Berger.