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L'impunité du champion du monde de triple saut Teddy Tamgho accusé de violence
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Glodie Tudiesche, jeune athlète de 19 ans, raconte l'agression violente dont elle a été victime de la part de Teddy Tamgho en octobre dernier. Sur RMC, elle dresse un récit accablant pour le triple sauteur et accuse la Fédération française d'avoir étouffé l'affaire pour l'envoyer aux JO cet été.
"J'ai juste réglé une petite story". Voilà pour la version de Teddy Tamgho suite à l'agression d'une athlète en octobre dernier au CREPS de Boulouris dans le Var. La victime, elle, décrit une scène d'une rare violence. Sur RMC, Glodie Tudiesche explique que tout est parti d'une rumeur selon laquelle elle se serait fait passer pour la petite amie du champion du monde de triple saut. "C'est totalement faux", jure-t-elle. Mais Tamgho, accompagné d'un autre homme, l'aurait alors agressé "verbalement" avant que cela ne dégénère. "Il m’a attrapée violemment par la gorge et m’a étranglée, explique la jeune fille de 19 ans. Il m’a serrée très fort, j’ai commencé à avoir des vertiges. Puis il m’a fait une balayette et je suis tombée au sol assez violemment, notamment sur le coude. Il me maintenait au sol par les cheveux et m’a trainé sur cinq mètres".
Mais l'agression ne se serait pas arrêtée pas là. "Quand j’ai essayé de me relever, il a commencé à me frapper, raconte-t-elle encore. J’ai reçu des coups de genou dans la tête, des coups de poing et des coups de pied de manière ininterrompue. Une de mes copines a essayé de s’interposer mais il lui a donné un coup de poing dans la mâchoire". Au final, le bilan est lourd : "plusieurs hématomes, un traumatisme des cervicales et une inflammation de la trachée". "Ma copine a eu une luxation de la mâchoire", ajoute-t-elle. Un entraîneur qui tentait de les séparer était "ouvert au niveau de la tête" et "complètement en sang", selon ses dires. "Teddy est revenu en courant et en criant qu’il allait me tuer. L’entraîneur s’est encore interposé in extremis. Cette fois, Teddy l’a frappé en lui mettant des coups de pied dans la tête. Il rigolait en même temps", dit-elle. "La prochaine fois, il tuera quelqu’un", met-elle même en garde.
Une "médaille de la honte" ?
S'ils sont avérés, ces faits seraient extrêmement graves pour le triple sauteur. La victime s'étonne d'ailleurs de la relative clémence de la Fédération française dans cette histoire. Tamgho a été sanctionné pour six mois ferme (et six mois avec sursis), ce qui lui permettra de participer aux JO de Londres. "C’est une fausse sanction parce qu’il revient de blessure et qu’il avait décidé de faire l’impasse sur la saison hivernale et de ne reprendre qu’en début d’été pour les championnats de France. Or, sa suspension se termine juste avant, dénonce-t-elle. Il n’y a pas de justice. Ils ont essayé d’étouffer l’affaire au niveau de ma région et au niveau national. Ils m’ont dit qu’ils ne voulaient pas sa mort sportive. C’est une humiliation qui continue". Une humiliation qui a également pris la forme d'un rap diffusé sur internet par Tamgho. "C’est du mépris, estime-t-elle. Il n’en a rien à faire, sa vie continue. Il en rajoute comme s’il en était fier. C’est aberrant. Tout ça, ça va se retourner contre lui".
Pour l'instant, une plainte a été déposée à Toulon. Deux autres l'ont été par son amie et l'entraîneur à Saint-Raphaël. Glodie Tudiesche attend donc la décision de la justice. Mais elle se fait peu d'illusions. "Parce que Teddy m’a frappée, moi qui ne suis pas connue, on fait une exception. C’est immoral", avance-t-elle. Elle se dit également désabusée par le fait que Teddy Tamgho puisse représenter la France aux Jeux Olympiques. "Ce n’est pas normal et pas logique", juge-t-elle, même si elle ne souhaite "pas casser sa carrière". Mais s'il était sacré champion olympique, il s'agirait selon elle d'une "médaille de la honte". "J’aurais un sentiment d’amertume parce que la justice n’aurait pas fait son travail, estime-t-elle. Si au moins, il s’excusait droit dans les yeux. Il dit qu’il n’y a pas mort d’hommes... Tant que personne n’est mort, on ne fera jamais rien".