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Manif à Nantes : un journaliste sommé de supprimer ses photos
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
TÉMOIGNAGE - Une manifestation contre les violences policières a dégénéré, samedi, à Nantes. Des journalistes présents sur place ont été entravés dans leur travail. L'un d'eux témoigne pour Europe 1.
Le club de la presse Nantes-Atlantique a dénoncé dans un communiqué les méthodes policières dont ont été victimes les journalistes lors d'une manifestation "contre les violences policières". Certains ont été touchés par les tirs de canon à eau ou blessés, tandis que l'un d'entre eux a même été contraint à supprimer des images qu'il avait prises.
"Votre carte d'identité, videz votre sac". Justin, étudiant en journalisme, était en train de filmer l'arrestation d'un manifestant par des policiers. Alors qu'il se trouvait à peine à deux mètres de la scène, "le policier qui était devant moi a essayé de me repousser", raconte-t-il à Europe 1. Mais le journaliste continue à filmer. "Il m'a attrapé, m'a dit 'vous venez ici, vous me donnez votre carte d'identité, vous videz votre sac'. Puis il m'a fouillé", indique-t-il. "Ils m'ont fait poireauter une dizaine de minutes, ils essayaient vraiment de me mettre la pression. Ils étaient peut-être une dizaine autour de moi."
>> LIRE AUSSI - Nantes : une manif "contre les violences policières" dérape
Contraint d'effacer son travail de couverture de la manifestation. Mais surtout, les policiers ont exigé du journaliste qu'il vide les photos de son matériel professionnel. "Je ne suis pas vraiment rentré dans le débat avec eux, même si je sais qu'ils n'ont pas le droit de faire ça. Je me suis dit que dans tous les cas, ils étaient plus forts", rapporte le jeune homme. Celui-ci est tout de même parvenu à ruser pour conserver une partie son travail : "J'ai réussi à ne supprimer que quelques images et à leur faire croire que tout était supprimé", explique le jeune journaliste.
La peur d'être identifié. Lors de leur altercation avec le journaliste, les policiers lui ont lancé : "Vous ne savez pas ce que c'est que d'être flippé tous les jours quand on va au Leclerc car on sait que notre 'gueule' est sur Internet lorsque l'on fait des arrestations. On est filmé 24/24h en train d'interpeller des gens, vous croyez que ça nous fait plaisir d'avoir peur lorsqu'on sort de chez nous, qu'on a une famille ?"
Des journalistes blessés. Mais Justin n'a pas été le seul reporter importuné alors qu'il exerçait son métier. D'après le club de la presse Nantes-Atlantique, l'un des journalistes, Anthony Fouchard, travaillant dans la région depuis plusieurs années, va déposer une plainte auprès du procureur de la République de Nantes. Il a en effet été touché au ventre par un tir de flashball. Lundi après-midi toutefois, le parquet de Nantes n'avait pas connaissance de cette plainte. Un journaliste de l’agence SIPA a par ailleurs reçu plusieurs coups de matraque, tandis qu'une reporter d’Associated Press a été projetée à terre par un canon à eau avec lequel les policiers ont tiré contre la foule. Elle portait pourtant une caméra qui permettait de l'identifier facilement.
Le club, qui regroupe 110 journalistes, a demandé une "entrevue officielle" avec le directeur départemental de la sécurité publique de Loire-Atlantique.




