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Le FN attire les girouettes
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
A l’approche des élections départementales des 22 et 29 mars, le parti de Marine Le Pen recrute tous azimuts.
Est-ce une sincère conversion idéologique ou, plus prosaïquement, l’irrésistible fumet de la soupe ? Alors que les sondages lui sont favorables, Marine Le Pen a annoncé en février que de nombreuses « personnalités » d’autres partis avaient rallié les listes du Front national pour les prochaines élections départementales (qui remplacent désormais les cantonales), les 22 et 29 mars.
Ils viennent de toutes les formations, de tous les syndicats, assure la présidente, faisant le décompte de ces transfuges : trois anciens socialistes, quinze de l’UMP, quatre du MoDem, six de Debout la République, quatre de l’UDI, etc. Des « prises de guerre » à rapporter bien sûr aux 7 648 titulaires et suppléants présentés par le FN dans toute la France.
« C’est le PS qui s’est éloigné de mes valeurs »
Certains noms ont défrayé la chronique locale ces dernières semaines. A Amiens (Somme), la candidate Céline Maillard est une professeure de musique et une ex-élue socialiste connue jusque-là sous son nom d’épouse, Céline Bouziani. Elle avait quitté le PS en 2009 et s’était présentée aux cantonales en 2011 sur une liste du communiste dissident Maxime Gremetz. « C’est le PS qui s’est éloigné de mes valeurs, justifie-t-elle. Le Front national est aujourd’hui le seul parti à s’adresser au peuple. »
A Pont-sur-Yonne (Yonne), dans un canton où le FN était déjà au second tour en 2011, se présente Julien Odoul, un ancien de l’UDI. Ce jeune homme a été mannequin, faisant les couvertures de magazines, notamment celle du mensuel gay Têtu. Titulaire d’une maîtrise d’histoire, il est entré au PS en 2006 et en est ressorti moins d’un an plus tard. Il a intégré en 2009 le camp centriste, est devenu un proche collaborateur d’André Santini, député-maire d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine). En décembre 2014, il est entré au cabinet de Marine Le Pen et se présente donc dans l’Yonne. Il y défendra « la France des oubliés ».
A Beauvais (Oise) se présente Sébastien Chenu, un ancien UMP, militant de la cause homosexuelle qui a rejoint le Rassemblement bleu Marine (RBM) en décembre 2014. Par ailleurs, ces transfuges expliquent tous que leur nouveau dévouement au FN n’a que peu à voir avec le fait que ce parti s’annonce comme grand favori dans nombre de cantons.
Lire aussi : Sébastien Chenu, modèle du transfuge présentable
De tels ralliements ne sont pas nouveaux. A chaque élection, des candidats venus d’autres formations apparaissent soudain dans la sphère lepéniste. Parfois, ce ne sont que de brefs passages. Séduits par le discours plus rond de Marine Le Pen, chouchoutés par la direction nationale, ces petits nouveaux affrontent localement l’hostilité des vieux adhérents. Ces derniers, purs et durs abonnés aux amères défaites dans les années obscures, supportent mal, alors que le vent semble tourner, d’être supplantés par ceux qu’ils considèrent comme des arrivistes. Les impétrants, eux, découvrent au contact des militants de base des harangues assez loin de la rhétorique policée prônée désormais à Paris.
Anna Rosso-Roig, ancienne candidate du Front de gauche, s’était ainsi présentée aux municipales de 2014 à Marseille sous l’étiquette RBM, puis retirée avant le scrutin, regrettant la « brutalité » du discours. Les ex-UMP Arnaud Cléré, à Gamaches (Somme), et Nadia Portheault, à Saint-Alban (Haute-Garonne), avaient aussi rompu les bans en 2014, dénonçant des propos homophobes et xénophobes.
Lire aussi le post du blog Droite(s) extrême(s) : Ce que révèle le nouvel organigramme du FN




