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Collège: vers la disparition du latin et du grec
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
http://www.marianne.net/luttedesclasses/college-reforme-qui-ne-coute-rien-100232112.html
C'est donc officiel : les options de langues anciennes sont supprimées au collège.
Mais qu'on se rassure, explique la Directrice générale de l’enseignement scolaire : « le latin ne sera plus une option proposée en plus des autres matières, mais l'un des nouveaux Enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI) », intitulé « Langues et culture de l’antiquité », au même titre que d’autres « thèmes de travail », comme le « développement durable » ou « information, communication, citoyenneté », ce dont le latin et le grec ancien peuvent s'honorer.
Evidemment cette affirmation n'est pas de nature à rassurer tous ceux qui veulent permettre aux élèves d’apprendre réellement le latin et le grec ancien puisque ces EPI sont des « projets » fourre-tout, sans horaires, ni programmes, sollicitant « l'expression orale, l'esprit créatif et la participation » des élèves et « pris en charge par les enseignants de toutes les matières qu'ils sollicitent », lesquels « définissent en équipe les contenus des cours ». Bref un petit peu de grec, un petit peu de latin et le tout avec plein de « cultures » dont l’enseignement pourra facilement être dévolu à des professeurs d'autres disciplines, selon les nécessités de service de l’établissement.
Bref un simulacre d’enseignement du latin et du grec. Il s’agit bien de supprimer les options de langues anciennes sans le dire, en faisant croire à leur transformation et même à leur démocratisation.
Mais ne nous leurrons pas : la suppression des options de langues anciennes, inscrite depuis des années dans un long processus, permet avant tout au ministère (puisque leur enseignement entre désormais dans le tronc général) de substantielles économies : avec 335 000 collégiens latinistes ou hellénistes en France en 2010, ce sont des dizaines de milliers d’heures économisées d’un seul coup, presque l'équivalent des 4 000 postes promis comme « nouveaux moyens » pour mettre en place la réforme du collège !
Mais au fond il y encore a plus grave : paradoxalement, les langues anciennes, qui marient la grammaire, le vocabulaire, la littérature, les arts, l’histoire, les sciences, la philosophie, représentent par excellence – et depuis toujours – le meilleur de l’interdisciplinarité, ce dogme des nouvelles pédagogies qui anime l’esprit de la nouvelle réforme du collège : mais une interdisciplinarité conçue bien différemment, qui ne soit pas factice, qui fasse vraiment sens et constitue une exigence de persévérance : celle d’un enseignement patient, structuré, rigoureux et ambitieux.
Sa suppression en dit long sur les vrais objectifs pédagogiques de la réforme du collège, à rebours de toutes ces exigences et animée par des considérations tout autres que pédagogiques.
Censément élitistes et « ségrégatives », pour reprendre l’expression de la FCPE, les langues anciennes, celles-là même dont les humanistes de la Renaissance recommandaient la fréquentation assidue, sont le symbole d’une certaine conception de l’école et des disciplines scolaires au service d'une tradition, c'est-à-dire, au sens propre, de la transmission de la culture.
La disparition des humanités classiques est aussi, d’une certaine manière, celle de l’école.
Laisserons-nous faire ?