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    Quand Buisson avait convaincu Sarkozy de dénoncer les accords d’Evian

    Lien publiée le 17 mars 2015

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    PARIS, 17 mars 2015 (AFP)

      Patrick Buisson, ancien conseiller de l'ombre de Nicolas Sarkozy, avait convaincu l'ex-chef de l'État de dénoncer les accords d'Evian lors de la campagne présidentielle de 2012, relate un livre à paraître jeudi qui jette une lumière crue sur l'ancien journaliste de Minute. 

          Dans "Le Mauvais Génie" (Fayard), les journalistes du Monde Ariane Chemin et Vanessa Schneider reviennent sur l'itinéraire de ce conseiller "le plus influent" de Nicolas Sarkozy, qui a par ailleurs enregistré à son insu le chef de l'État avec un dictaphone de 2007 à 2012. 

          "Qui peut imaginer que, en 2012, Nicolas Sarkozy a failli proposer de dénoncer les accords d'Evian qui ont mis fin à la guerre d'Algérie?" "C'est l'idée qui a germé à quelques semaines du premier tour, dans le cerveau du conseiller", écrivent les deux journalistes. 

          L'ancien journaliste de Minute et de Valeurs Actuelles, ex-conseiller de Philippe de Villiers, suggère ainsi à Nicolas Sarkozy de revenir sur le titre de séjour spécifique que peuvent obtenir les Algériens.

          "Un temps déconcerté, le candidat finit par se laisser convaincre" et indique qu'il en parlera sur France 2 le 26 avril 2012, poursuivent-elles. Finalement, Nicolas Sarkozy n'annonce rien. "Je ne l'ai pas senti", dit-il à son équipe en sortant. Ce "nabot" n'a "aucun courage", peste alors Patrick Buisson. 

          "Il ne peut rien faire sans moi, Naboléon", se vante aussi le conseiller tandis que Nicolas Sarkozy voit en lui sa "boussole" et son "hémisphère droit". 

          Dans l'intimité des réunions du "salon vert", "Patrick ouvre la réunion par un de ses longs exposés qui ont fait son succès auprès du président". Il agace le sondeur Pierre Giacometti et le conseiller presse Franck Louvrier. 

          L'ouvrage raconte l'histoire d'un conseiller de l'ombre et de ses emprises successives: sur Nicolas Sarkozy, sur le conseiller Camille Pascal, sur sa collaboratrice de LCI, puis de la chaîne Histoire, Pauline de Préval, mais aussi sur son fils Georges, avec lequel il finit par en venir aux mains dans la tour de TF1. 

          Les deux journalistes du Monde expliquent aussi dans le détail -- ce qui avait été révélé dans le livre +Bigmagouilles+ -- comment après le rapport de la Cour des comptes sur les sondages de l'Élysée, Patrick Buisson et sa société Publifact obtient alors des contrats avec l'UMP.

          Il sera rémunéré par l'UMP "10.000 euros par mois, le montant que lui versait l'Élysée pour ses activités de conseil", relève les deux auteures. Un montant qui passe à "31.993 euros par mois" quand Jean-François Copé devient président de l'UMP. Devant un proche, il "blague: +c'est rigolo, non, de piquer de l'argent à un juif?+". 

          L'homme, fan de Sacha Guitry, goûte peu la gente féminine. 

          "Quand il parle des femmes, c'est le plus souvent pour dire que l'une est +stupide+, l'autre moche". A sa fidèle collaboratrice pendant plus de dix ans Pauline de Préval, qui dit maintenant avoir été sous son emprise, il dit: "tu aurais mérité d'être un homme" puis la traite de "lesbienne héroïnomane" quand il voit que celle-ci lui échappe.

          Quant à son fils -- qui a numérisé ses enregistrements secrets -- il dit que c'est un "faible", "manipulé", "malade des nerfs". Seul maintenant le numéro deux de l'UMP, Laurent Wauquiez, que Patrick Buisson a "traité d'ectoplasme" devant des salariés d'Histoire, dit publiquement fréquenter le conseiller.