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    Nétanyahou remporte une large victoire aux législatives en Israël

    international Palestine

    Lien publiée le 18 mars 2015

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    (Le Monde)

    L'essentiel

    • Benyamin Nétanyahou a déjoué tous les pronostics en remportant largement le scrutin mercredi.
    • Le premier ministre sortant n'est pas pour autant réélu, il doit désormais parvenir à former un gouvernement de coalition.

    Au QG du premier ministre sortant Benyamin Nétanyahou, madri 17 mars.

    Les premiers sondages annonçaient des résultats serrés. Benyamin Nétanyahou s'est finalement largement imposé. Après le dépouillement de la quasi totalité des bulletins de vote, le Likoud du premier ministre sortant est en tête des élections législatives en Israël, mercredi 18 mars. La liste des partis arabes crée l'autre surprise de ce scrutin et s'installe à la troisième place.

    Revivre la soirée électorale sur notre live : Elections en Israël : le Likoud de Nétanyahou et l'Union sioniste au coude à coude

    • 29 à 30 sièges pour le Likoud

    Selon les sondages à la sortie des urnes, le parti de Benyamin Nétanyahou, a obtenu 27 sièges
sur 120.

    Dès la fermeture des bureaux de vote, mardi, et la publication des premiers sondages de sortie des urnes, Benyamin Nétanyahou a revendiqué une « grande victoire » pour le Likoud et « pour le peuple d'Israël ». Si rien n'était alors joué, l'avance du parti de « Bibi » sur la liste de son rival, le travailliste Isaac Herzog, s'est dessinée dans la nuit. « Je suis fier du peuple israélien qui, au moment de vérité, a su faire la part des choses entre ce qui est important et ce qui ne l'est pas et se mobiliser pour ce qui est important », a déclaré M. Nétanyahou mercredi matin.

    Le premier ministre sortant, qui a déjoué tous les pronostics en remportant le scrutin, a su siphonner, dans les derniers jours de la campagne électorale, les voix des partis qui faisaient campagne à sa droite. A 65 ans, M. Nétanyahou, qui achève son troisième mandat à la tête du pays (le premier de 1996 à 1999, puis deux mandats depuis mars 2009), apparaissait pourtant affaibli, dans une campagne transformée en référendum sur sa personne.

    Lire les explications de Piotr Smolar, correspondant du Monde à Tel Aviv : Élections israéliennes : Nétanyahou obtient un « score excellent »

    M. Nétanyahou a par ailleurs bénéficié d'une très mauvaise campagne de Naftali Bennett, à la tête du mouvement religieux et nationaliste Foyer juif, qui passe de 12 à 8 sièges selon les sondages de sortie des urnes. Il a également profité des affaires de corruption qui ont entaché la campagne de son ancien ministre Avigdor Lieberman (Israël Beitenou, 5 sièges selon les premiers sondages).

    Lire son portrait : Benyamin Nétanyahou, enfermé dans ses certitudes

    • Revers important pour l'Union sioniste

    La liste de centre-gauche du travailliste Isaac Herzog aurait également obtenu 27 sièges.

    La liste de centre-gauche du travailliste Isaac Herzog aurait également obtenu 27 sièges.REUTERS/BAZ RATNER

    Donnés dans un premier temps à égalité avec le Likoud, la coalition formée par les travaillistes d'Isaac Herzog et la centriste Tzipi Livni finit loin derrière le parti de Benyamin Nétanyahou, avec 5 à 6 sièges en moins. Il s'agit d'un revers important pour Isaac Herzog, en tête des sondages pendant la totalité de la campagne électorale.

    Avant que les derniers résultats révélant un écart important entre son parti et celui de M. Nétanyahou ne soient rendus publics, M. Herzog avait qualifié ces élections d'« accomplissement incroyable » pour les travaillistes qui auraient réalisé leur meilleur score depuis 1992, selon lui. Le dernier chef de gouvernement travailliste israélien, Ehoud Barak, a été élu en 2001.

    • La surprise de la liste des partis arabes

    Ayman Odeh avait la responsabilité d'incarner une liste historique : celle regroupant sous une même bannière les partis arabes.

    Ayman Odeh avait la responsabilité d'incarner une liste historique : celle regroupant sous une même bannière les partis arabes. AP/Mahmoud Illean

    Ayman Odeh est la révélation de la campagne électorale israélienne. C'est à cet avocat de formation, qui n'a jamais exercé de mandat à la Knesset, le Parlement israélien, qu'est revenue la responsabilité d'incarner une liste historique : celle regroupant sous une même bannière les partis arabes.

    Généralement divisés par leurs nuances idéologiques et leurs ambitions, ils ont craint pour leur survie lorsque la barre nécessaire pour entrer à la Knesset a été relevée à 3,25 %. Contrairement aux figures traditionnelles de ces formations, Ayman Odeh a abandonné la rhétorique du nationalisme palestinien pour se concentrer sur la question des droits des Arabes en Israël, un discours très bien reçu, notamment par la jeunesse.

    Ces formations ont averti qu'elles ne participeraient pas à un gouvernement de centre-gauche, pour ne pas avoir à cautionner sa politique en Cisjordanie. Mais leurs députés devraient cependant soutenir une alternance.

    •  D'intenses tractations déjà en cours

    Benyamin Nétanyahou devrait donc effectuer un quatrième mandat de chef du gouvernement israélien, à la condition qu'il parvienne à former une coalition. D'intenses tractations sont engagées depuis la fermeture des bureaux de vote, mardi soir, afin d'obtenir la majorité absolue à la Knesset, soit 61 sièges.

    La dispersion des voix entre une dizaine de partis et la complexité des alliances possibles rend encore incertain le nom du prochain premier ministre. Une fois que les résultats officiels auront été proclamés, peut-être d'ici à la fin de la semaine, le président Reuven Rivlin aura sept jours pour accomplir la tâche capitale de choisir auquel des 120 députés élus confier la formation du gouvernement.

    M. Rivlin s'est prononcé mardi soir en faveur d'un gouvernement d'union nationale qui réunirait Nétanyahou et Herzog, aux côtés d'autres partis. Benyamin Nétanyahou avait repoussé l'option d'une union nationale à la sorti de son bureau de vote, à Jerusalem aux premières heures de la matinée mardi : « Il n'y aura pas de gouvernement d'union avec le Parti travailliste. » Selon le quotidien Yedihot Aharonot, MM. Nétanyahou et Bennett se sont déjà entendus pour entamer des négociations pour une coalition de droite lors d'une conversation téléphonique.

    Les sondages confirment le rôle de faiseur de roi prédit à Moshé Kahlon, un ancien du Likoud dont la formation centriste Koulanou a obtenu 10 sièges. Ses relations sont exécrables avec M. Nétanyahou, bien que celui-ci lui ait, avant le vote, promis le portefeuille des finances. M. Kahlon avait conduit la libéralisation du secteur de la téléphonie mobile durant son mandat. Il a annoncé qu'il rejoindrait « un gouvernement aux orientations sociales », formulation relativement vague. Dans le quotidien Haaretz (édition abonnés), le journaliste Akiva Eldar affirme que Moshe Kahlon ne pourra pas s'allier avec M. Nétanyahou après que celui-ci a rejeté la solution des deux Etats. 

    Selon Haaretz, M. Herzog a entamé des négociations immédiatement après l'annonce des résultats avec d'autres formations, à l'exclusion du Likoud de M. Nétanyahou et du Foyer juif de Naftali Bennett. Selon le site Ynetnews, MM. Nétanyahou et Herzog ont tous deux appelé Arye Deri, du parti religieux ultra-orthodoxe Shas (7 voix), qui a accepté de rencontrer le premier mercredi. Si la liste regroupant les partis arabes décidait de soutenir l'Union sioniste, elle pourrait faire perdre à M. Herzog d'autres partenaires éventuels.