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Jean Gadrey sur les prévisions de croissance des gouvernements
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Ils sont trop forts ceux qui nous gouvernent, et les grands économistes qui les conseillent ! Les prévisions que vous allez découvrir sont à la fois hilarantes et dramatiques. Hilarantes par la cécité ou la stupidité dont elles témoignent, termes auxquels on peut ajouter une dose de manipulation délibérée et un soupçon d’auto-intoxication. Dramatiques car on peut penser qu’ils y croient (en partie), et qu’elles influent sur leurs principales décisions. Exemple : ils viennent de prendre une rouste sévère, le désaveu est massif, ils poussent les gens vers des choix funestes, mais qu’à cela ne tienne : « elle » va revenir, elle est presque là la croissance bénie, et on va aller plus loin encore dans les cadeaux à la compétitivité des entreprises pour lui donner un nouveau coup de pouce. On va faire comme avant en pire, c’est le bon cap, ça va bien finir par payer, les prévisions sont bonnes… pour 2017 !
Ce qui suit est un billet invité mis en ligne récemment par un commentateur de ce blog. Je le remercie. Voici le lien vers son texte, reproduit seulement en partie ci-dessous. Pour une analyse plus approfondie du même sujet, n’hésitez pas à consulter ce billet remarquable d’Olivier Berruyer, qui date de septembre 2013 mais qui reste d’actualité : il remonte jusqu’à l’année 2000, il s’intéresse aussi aux « hilarantes » prévisions d’évolution de la dette publique, etc.
Voici les extraits du billet en question, avec ses deux graphiques chocs.
PREVISIONS DE CROISSANCE : MENSONGES OU INCOMPETENCE ?
Une chose pratique avec les prévisions des taux de croissances c’est que, comme de nombreuses autres choses en politique, il semble que cela n’engage absolument rien ni personne.
On pourrait croire que des organismes ou des politiciens se trompant constamment dans leurs pronostics seraient contraints de quitter honteusement leurs postes afin que des personnes plus qualifiées puissent prendre le relais.
Malheureusement, il n’en est rien, et cette petite étude prouve clairement que ni le gouvernement français ni le FMI ne sont capables de prédire un avenir économique, bien souvent défini par les politiques qu’ils mettent eux-mêmes en place. Grâce à Internet, et en quelques clics, il est possible de retrouver les prévisions de croissance que nos apôtres économistes ont émises au fil du temps…
(Cliquer sur les graphiques pour les agrandir)
En 2010, le premier ministre français François Fillon, nous annonce que “Le pire de la crise est derrière nous. Nous sommes sur le chemin de la reprise économique” et il promet, sans rire, un taux de croissance à 2.5% en 2012 et 2013. Le FMI, plus prudent, annonce 2% pour ces mêmes années. Un chiffre à comparer avec un taux finalement avéré avoisinant les 0.3%.
En 2011, le ministre de l’économie et des finances François Baroin, prédit un taux à 1.75% en 2012 (contre 0.3% constaté), et 2% en 2013, 2014 et 2015. Le FMI pour sa part nous annonçait, droit dans les yeux, que la croissance en zone euro serait de 1.8% en 2012, contre -0.8% constaté. Ou encore 1% de croissance en Grèce en 2012, contre -6.6% constaté.
L’année 2012 voit se tenir en France l’élection présidentielle, occasion pour les candidats et leurs conseillers de “prédire” la croissance française. Prédictions sur lesquelles sont basés leurs programmes économiques. Le candidat Hollande table sur 0,5% en 2012, puis 1,7% en 2013, 2% en 2014 et 2,5% en 2015. Des hypothèses qu’il jugera “prudentes et réalistes”. Nicolas Sarkozy quand à lui annoncera 0,7% en 2012, 1,75% en 2013, 2% en 2014, 2015. Ici encore, l’histoire nous montre la réelle incompétence de potentiels dirigeants à anticiper les conjonctures économiques.
Le millésime 2013 n’est pas en reste. Le nouveau gouvernement socialiste avancera des taux de croissance à 1,2% en 2014 (contre 0.4) et “1,5% pourquoi pas 2%” en 2015. Le FMI se satisfera pour sa part d’une estimation à 1% pour 2014.
Aucune de ces prévisions ne résiste à l’épreuve du temps, et la seule règle de théorie économique qui semble être enseignée est “dans deux ans, 2% de croissance !”…
Notes & sources (voir le billet d’origine, avec de nombreux liens)