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Campagne de soutien à Gaetan, militant du NPA condamné

Lien publiée le 11 avril 2015

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://www.ccr4.org/Video-de-campagne-et-premiers

Vidéo de campagne et premiers soutiens et signataires de la pétition pour Gaëtan
 

Pour appuyer et soutenir la campagne de solidarité avec Gaétan et tous les condamnés pour avoir manifesté,signez la pétition !


Mercredi 1er avril a été prononcé le verdict du procès en appel de Gaëtan, étudiant en histoire de l’art à l’université du Mirail, syndicaliste à Solidaires Etudiant-e-s et militant du Nouveau Parti Anticapitaliste à Toulouse. En décembre dernier il avait été condamné à deux mois de prison avec sursis et une amende de 1100 euros, après avoir participé à une manifestation contre les violences policières suite à l’assassinat de Rémi Fraisse. Le verdict du procès en appel a poussé l’injustice bien plus loin encore, débouchant sur la peine incroyable de deux mois de prison ferme, quatre mois avec sursis et 1100 euros d’amende ! D’autres manifestants se sont vu notifier la confirmation des peines de prison ferme dont ils avaient écopé en décembre.

Cette condamnation s’insère dans un contexte toulousain marqué par une escalade répressive et une criminalisation grandissante des mouvements sociaux, l’évacuation de la ZAD de Sivens, le quadrillage de la ville par le police à chaque manifestation, l’expulsion de la CGT de la Bourse du Travail ou encore l’interdiction d’un meeting de soutien au peuple palestinien dans le cadre de la campagne BDS. Ceux qui nous parlent de liberté d’expression depuis le mois de janvier jettent des jeunes en prison pour le seul fait d’avoir manifesté. Le message que veut faire passer l’Etat est simple et brutal : quiconque ose défier les mesures d’exception le paiera très cher.

Pendant ce temps les gendarmes coupables du meurtre de Rémi Fraisse restent impunis. Les responsables de la mort de Zied et Bouna, laquelle avait déclenché la révolte des banlieues en 2005, viennent d’être relaxés presque dix ans après les faits. Quant aux policiers responsables du meurtre de Malik Oussékine en 1986, de même que celui reconnu coupable dernièrement d’avoir grièvement blessé au flashball Geoffrey Tidjani, pendant une manifestation lycéenne à Montreuil en 2010, ils n’ont jamais été condamnés à de la prison ferme

Nous en avons assez de cette justice à géométrie variable. Dans les prochains jours les avocats devront décider d’un éventuel recours en cassation. Si le jugement venait à être confirmé, le juge d’application des peines devrait alors se prononcer sur les modalités d’exécution du jugement. Nous exprimons ici notre solidarité à l’égard de Gaëtan et de tous les autres condamnés, et nous refusons qu’ils finissent en prison.

Premiers signataires et soutiens

Olivier Besancenot

Jean-Luc Mélenchon

Philippe Martinez

Clémentine Autain

Slavoj Zizek

Giorgio Agamben

Michael Löwy...

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http://www.ccr4.org/Le-9-avril-avec-Gaetan-Echos-des

Le 9 avril avec Gaëtan. Echos des manifs


Flora Carpentier

ParisToulouseMarseilleMulhouse, Montpellier et Lyon, les soutiens pour tous les camarades condamnés pour avoir manifesté se sont multipliés : banderoles et pancartes réclamant la liberté pour Gaëtan, parcours de manif émaillé d’affiches, diffusion massive de tracts, et des milliers de signatures supplémentaires pour la pétition exigeant qu’aucun camarade ne finisse derrière les barreaux. Pour la seule manifestation de Paris, 2000 signatures supplémentaires ont été recueillies.

Nombreux ont été les manifestants à se prendre en photo avec des affichettes de solidarité réclamant « Pas de prison pour Gaëtan ni les autres condamnés pour avoir manifesté », ainsi que plusieurs personnalités politiques et syndicales comme Arlette Laguiller ou Nathalie Arthaud (LO), Alain Pojolat (NPA) ou encore Philippe Martinez, le nouveau secrétaire général de la CGT. Même écho avec les militants d’Alternative Libertaire, la CNT, ou encore l’association Droit au logement. Ils s’ajoutent ainsi à la liste de celles et ceux ayant déjà témoigné de leur soutien à la campagne.

Au point fixe du NPA jeunes à Paris, le slogan « Gaëtan, liberté, la prison, pour Macron » était repris en chœur, faisant écho aux slogans réclamant le retrait de la loi du ministre-banquier. Un peu plus loin, un stand Sud PTT popularisait conjointement la campagne pour la réintégration à La Poste de Yann Le Merrer, ex-gréviste du 92 révoqué pour son activité syndicale, et la campagne pour Gaëtan, invitant à signer les deux pétitions.

Dans les cortèges ouvriers, l’écho de la campagne a été très positif. Ceux qui étaient déjà au courant de l’affaire n’hésitaient pas à faire signer leurs camarades grévistes. L’idée qu’un jeune manifestant ait pu être condamné pour avoir osé contester les violences policières ne passait pas, l’indignation étant palpable. Nombreuses ont été les délégations, tels les CGT de Carrefour Market, les CGT Air France, des délégations de cheminots Sud Rail, de travailleurs sans-papiers, les CGT Arcelor Mittal Dunkerque, des hospitaliers, etc., qui ont souhaité témoigner de leur soutien en brandissant les affichettes contre la peine de prison de Gaëtan. « Aujourd’hui c’est lui, demain c’est nous ! » s’indignaient-ils.

Ces réactions qui se sont retrouvées dans les cortèges de province indiquent combien les conditions seraient réunies, à partir des équipes combatives, pour construire un grand mouvement contre la répression. Ce serait un point d’appui essentiel pour que se constitue un large front unique, plus nécessaire que jamais, des organisations syndicales et politiques du mouvement ouvrier et de la jeunesse à même de freiner l’escalade répressive et liberticide qui est en marche et défendre le droit élémentaire à manifester.

09/04/15

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http://www.ccr4.org/Des-milliers-de-soutien-pour

Des milliers de soutien pour réaffirmer notre droit à la révolte

Marah Macna

Des milliers de pétition signées sur internet et sur papier, des centaines de photo de solidarité envoyées d’un peu partout, des motions de soutien d’organisations syndicales, politiques et associatives, et une page facebookremplie de messages : autant de signes d’une campagne qui s’amplifie pour la défense d’un droit démocratique le plus élémentaire, celui de ne pas se résigner, de relever la tête et de descendre dans la rue pour manifester sa colère. Une semaine seulement après l’annonce de la sentence condamnant Gaëtan à six mois de prison dont deux ferme, ce sont des anonymes, parfois des têtes connues, qui appuient la campagne, tou-te-s ensemble pour soutenir le camarade et, à travers lui, toutes les victimes de la politique répressive d’un gouvernement prêt à tout pour continuer ses réformes.


2 mois ferme, 2 mois de trop dans l’escalade répressive du gouvernement

Le succès de cette campagne ne peut se comprendre que par le rejet exprimé par des milliers de travailleurs et de jeunes contre cette politique brutale, caractéristique d’un gouvernement qui cherche à masquer l’impopularité de ses réformes sous son allure « droit dans ses bottes », protecteur d’une nation française menacée par les « barbares » du dehors. Ils ont eu beau jeu pourtant, dans les semaines suivant le 11 janvier, de se prétendre les hérauts de la liberté d’expression et les défenseurs de la démocratie. Pour une classe dominante beaucoup trop pressée d’avancer sur la casse du droit du travail et des services publics, le masque tombe : il faut taper fort contre tout ceux qui oserait remettre en cause le bien fondé de toutes ces attaques.

Un jeune étudiant condamné à la prison pour avoir manifesté, c’est peut-être la goutte de trop, ou du moins il faut l’espérer. On voudrait nous interdire y compris la tradition militante hexagonale la plus élémentaire, à savoir la manif Répu-Bastille-Nation, drapeaux au vent et slogans au cœur avec la pile de tract sous le bras ?

A l’évocation du motif de la peine prononcée contre Gaëtan, on revoit Barbès cet été, quand les soutiens à la cause palestinienne n’avaient pu respirer que les gaz lacrymogènes des CRS, ou bien Place Stalingrad, après la mort de Rémi Fraisse, quand le nombre de flics triplait celui des manifestants, ou bien encore Toulouse, au centre-ville désormais militarisé pendant les manifestations. Et puis l’on pense aussi à tous ces militants syndicaux licenciés parce que trop causant, à toutes les pressions du patron pour nous faire taire, à tout ceux qui, au jour le jour, dans les boîtes, les bureaux, les facs, tentent de soulever le couvercle d’une marmite de colère qui commence à bouillir. C’est ainsi que l’on peut comprendre toutes ces expressions de soutien, qui s’unissent pour une fois pour tenir tête à la justice de classe qui défend le gouvernement.

Des soutiens aux multiples visages : Philippe Martinez, Jean-Luc Mélenchon et Arlette Laguiller et Olivier Besancenot au milieu de milliers d’anonymes
Sur la page facebook, les photos de soutien s’accumulent. Ce sont des étudiants ou des personnels rencontrés au cours des tables organisées sur les facs, des militants syndicaux ou politiques qui envoient des photos de groupe, ou encore des anonymes qui se prennent en photo chez eux.
Ce sont aussi des têtes plus connues : Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, les secrétaires généraux de l’Union syndicale Solidaires, Jean-Luc Mélenchon, porte-parole du Parti de Gauche, Clémentine Autain, porte-parole d’Ensemble, Arlette Laguiller et Nathalie Artaud, de Lutte Ouvrière, Olivier Besancenot et Alain Krivine ou encore Gérard Filoche et Daniel Mermet.

Des motions de soutien de sections locales syndicales commencent à arriver. Le conseil d’administration de l’université du Mirail à Toulouse, où étudie Gaëtan, a même voté une motion s’opposant à la peine de prison ferme. La presse, dont nous avons pourtant appris à nous méfier, ne peut passer sous silence la campagne.

Dans tous les messages de soutien, c’est la même idée de solidarité, mais aussi d’unité qui ressort. Car face à la répression, la riposte ne peut se mener seul, isolé face aux tribunaux ou aux conseils de discipline. C’est cette unité qu’il faut bâtir. De la manière la plus évidente, elle pourrait commencer à se construire avec toutes les luttes en cours contre la répression syndicale : avec les Bourses du travail qui sont menacées de fermeture, notamment à Toulouse, aux côtés de Yann Le Merrer, syndicaliste de La Poste, dans le 92, révoqué pour faits de grève et, plus largement encore, cette unité doit se faire pour tou-te-s celles et ceux condamné-e-s pour avoir participé à une manifestation interdite.

Une campagne pour un mouvement ouvrier qui relève la tête

Il y a quelques décennies, une condamnation aussi scandaleuse aurait sans doute été l’occasion d’une riposte de masse contre le gouvernement. Dans les années 1968, « Libérez nos camarades ! » n’était pas un mot d’ordre vain. Le reflux de nos luttes, la tentation à la résignation, la froideur de nos directions syndicales ont pu nous faire espérer qu’en laissant passer l’orage, la justice bourgeoise nous laisserait en paix, peut-être même nous protégerait. Mais nous n’avons aucune confiance à lui porter, aucune foi en ses procédures et ses juges. Cette campagne comme celle menée par les camarades en défense des quatre du Havre, c’est donc peut-être aussi l’occasion de tirer la leçon de trop d’années d’adaptation. Il faut désormais poursuivre la mobilisation : tous ensemble, réaffirmons notre droit à manifester notre colère contre ce gouvernement et cet Etat, sa justice et sa police au service des patrons !

09/04/15