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Alain Minc veut mettre la Grèce sous tutelle fiscale
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
On le sait, Alain Minc a réponse à tout. Et celle qu'il formule pour la Grèce est... originale. "Au nom d’un respect formel de sa souveraineté", a-t-il expliqué sur France inter, on doit dire à la Grèce : "On vous aide, on allège peut-être même la dette, mais on vous impose une administration fiscale". Curieuse conception de la "souveraineté"...
Alain Minc - BALTEL/SIPA
L’auditeur, peut-être encore un peu retenu par les bras de Morphée, a bien failli s’étouffer ce matin en écoutant la matinale de France inter. Il était presque 9h00, l’émission était presque finie et Alain Minc avait déjà mutliplié les perles à faire pâlir d'envie un ostréiculteur du Bassin d'Arcachon. Mais voilà que le jockey qui murmurait à l'oreille du cheval Sarkozy nous livre une fulgurance dont il a le secret.
« Quel est le problème grec ? » entame ainsi « l’expert » avec cette pédanterie à laquelle il nous a habitué. « Le problème grec, c’est un problème fiscal » juge-t-il en effet. Certes, l'impôt a souvent fait défaut et il ne faut surtout pas le nier. Mais dire que c'est « le problème » aujourd'hui, c'est en oublier un autre, et de taille : l'austérité folle qui étouffe la population du pays depuis que la Troika (UE, BCE, FMI) y a posé ses mallettes noires. C'est ignorer aussi la baisse des salaires, des pensions, des retraites, des crédits alloués aux services publics, la progression du chômage, notamment du chômage des jeunes, la hausse inquiétante du taux de suicide, de la pauvreté, les privatisations sauvages...
Mais après tout, admettons. Et laissons une chance à « Alain-la-fulgurance-Minc » de poursuivre : « Le vrai débat avec la Grèce au nom d’un respect formel de sa souveraineté » (notez bien l'expression « respect formel de sa souveraineté »), c’est de dire à ses habitants : « On vous aide, on allège peut-être même la dette, mais on vous impose une administration fiscale. » Bref, « au nom d’un respect formel de sa souveraineté », on retire à la Grèce sa souveraineté fiscale. Voilà qui est cohérent pour un Minc qui explique que « nous avons une grande expertise dont nous pouvons faire bénéficier la Grèce » et que oui « Excusez-moi (excusez-le), on a mis, dans d’autres temps dans l’histoire, des pays sous mandat, ça existait... »
« Une logique » que nous devrions par conséquent appliquer à la Grèce à laquelle Alain Minc tend (croit-il) la main : « On allège votre dette mais l’Union européenne prend en main votre système de prélèvement fiscal. » Une sollicitude à l'égard de la Grèce... presque allemande ! D'ailleurs, pour Minc, Hollande a fort bien compris « qu’il fallait revenir dans le lit conjugal avec Madame Merkel. » Pas de doute qu'on saura qui aller chercher pour leur tenir la chandelle...





