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A Paris, le Parti communiste déroule le tapis rouge à Syriza
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
(Le Monde) Le PCF organise, les 30 et 31 mai, un " Forum des alternatives " auquel sont conviés plusieurs représentants du parti d'Alexis Tsipras
Ils ont choisi la place de la République. Pour fêter les dix ans du non au référendum sur le Traité constitutionnel européen, les communistes organisent au cœur de Paris, samedi 30 et dimanche 31 mai, un " Forum européen des alternatives ". Ont répondu présent des syndicalistes, associatifs et politiques français et européens, dont l'ex-coprésident du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, la secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts, Emmanuelle Cosse, et le socialiste " frondeur " Pouria Amirshahi.
" Le non français a été fondateur : tous les mouvements qui posent le changement en Europe sont nés de cette bataille, estime Pierre Laurent, secrétaire national du PCF. La victoire de Syriza est une réplique de cette bataille-là, tout comme la pousée des forces de gauche en Espagne. " Côté invitations, le PCF a déroulé le tapis rouge à Syriza. Si le premier ministre, Alexis Tsipras, n'est pas du voyage, sont présents Zoé Konstantopoulou, présidente du Parlement, Georgios Katrougalos, ministre de la fonction publique, et Tasos Koronakis, secrétaire du comité central du parti.
Dimanche, Pierre Laurent devait lancer un " appel pour la Grèce " et une " semaine de solidarité avec les Grecs ". A l'heure où les négociations entre Athènes et ses créanciers sont entrées dans une phase aiguë, celui qui est aussi président du Parti de la gauche européenne (PGE) cherche à construire un " front anti-austérité à l'échelle de l'Europe " dans lequel son parti occuperait un rôle central. Il entend aussi renouveler "l'exigence qui est la nôtre à l'égard du gouvernement français d'appuyer le gouvernement grec dans la demande de respect du programme sur lequel il a été élu ".
Aucun représentant de Podemos n'est attendu. Le PCF justifie cette absence par un problème d'agenda une semaine après la percée électorale de Podemos à Barcelone et Madrid. " On a un rapport privilégié avec Syriza, mais nous sommes aussi dans une construction commune avec Podemos ", assure Anne Sabourin, qui représente le PCF à la direction du PGE. Les premiers partenaires du PCF en Espagne restent cependant les communistes d'Izquierda Unida, présents ce week-end à Paris. Mais ils entretiennent des rapports compliqués avec la formation de Pablo Iglesias.
La proximité entre le PCF et Syriza s'explique avant tout par une " affinité culturelle ", rappelle Roger Martelli, ancien dirigeant communiste et historien du parti : " Il y a un langage communs. " Contrairement à Podemos qui est né du mouvement des " indignés ", Syriza est l'héritier d'une dizaine de mouvements issus de la gauche radicale et notamment de Synaspismos, un parti créé par des dissidents du Parti communiste grec (KKE). Arrivé à la tête de la coalition en 2008, le tour de force de M. Tsipras a été de réussir à contenir les différents courants internes. Jusqu'à en faire un seul et même un parti qui a pris le pouvoir en Grèce sept ans plus tard.
Le PCF, lui, a rompu dans les années 1990 ses liens avec le KKE, jugé trop orthodoxe, pour se rapprocher de Synaspismos puis de Syriza, avec qui il a construit le PGE. " Syriza assume une identité de gauche radicale, quand Podemos refuse de s'inscrire dans la division gauche-droite, explique Fabien Escalona, enseignant à Sciences Po Grenoble. Le PCF se sent beaucoup plus à l'aise avec ça. "
Cartel de partis
Malgré un PS qui se déporte vers le centre, le chemin semble encore long pour voir émerger un Syriza ou un Podemos en France, où le mouvement social est atone et la crise moins violente que celle qui a frappé l'Espagne et la Grèce. Dans ces deux pays, le souvenir des dictatures maintient pour l'instant l'extrême droite à distance, quand c'est le FN qui, en France, récupère une large part du vote contestataire.
Le Front de gauche porte aussi ses responsabilités. Trois ans après l'espoir soulevé par les 11,10 % de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, la coalition de la gauche radicale n'a pas su transformer l'essai. Elle reste un cartel de partis qui s'écharpent sur des questions stratégiques. " Les succès de Syriza et Podemos sont à double tranchant, convient Ian Brossat, adjoint PCF à la Mairie de Paris. D'un côté, c'est fascinant, de l'autre ça montre nos propres difficultés à en faire autant. "
Raphaëlle Besse Desmoulières




