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Suicide d’un salarié de Lidl : La CGT dénonce les conditions de travail

Lien publiée le 3 juin 2015

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

https://communismeouvrier.wordpress.com/2015/06/02/suicide-dun-salarie-de-lidl-a-rousset%E2%80%89%E2%80%89la-cgt-denonce-les-conditions-de-travail/

lamarseillaise.fr, 2/06/2015

Un salarié de l’entrepôt régional s’est donné la mort dans la nuit du 29 au 30 mai. Il était, aux dires de la CGT, soumis à un stress quotidien.

Une enquête va être menée par l’administration du travail pour déterminer les causes de ce geste. DR

Une enquête va être menée par l’administration du travail pour déterminer les causes de ce geste. DR

Un salarié de Lidl* s’est donné la mort vendredi dans l’entrepôt régional du magasin à Rousset, où il était en poste depuis une dizaine d’années. Il avait 33 ans. Cette macabre découverte est survenue après plusieurs heures de recherche du salarié, dont la disparition avait été signalée par son épouse : « Elle nous a alertés vendredi vers 17h, s’inquiétant de ne pas le voir rentrer pour aller chercher leur enfant à l’école », relate Christophe Polichetti, secrétaire général CGT. Les recherches se poursuivent jusqu’à 1h du matin. « L’un de nous s’est alors souvenu du petit local qui s’ouvre avec un code digital, dans l’entrepôt ». Le code ne fonctionnant pas, l’homme enfonce la porte : son collègue est là, pendu à une chaîne en acier fermée par un cadenas. Le choc est violent : « Je suis arrivé dès que j’ai su, témoigne Christophe. Le directeur régional** était déjà là ».

« Les chefs de magasin bossent quasi 70 heures par semaine »

Même si les salariés tiennent à « rester tranquilles » tant que le corps de leur ami ne sera pas inhumé (ce 3 juin à la Fare-les-Oliviers), difficile de contenir leur « colère » face aux conditions de travail qui selon eux, ont mis leur collègue dans un état de détresse ayant pu le conduire au geste fatal : « il supervisait le suivi des camions, le parc automobile, les réparations… Un poste pour lequel il était seul, là où dans d’autres entreprises de même envergure, ils sont en moyenne 3, indique Christophe, il me disait souvent, qu’il n’en pouvait plus ». Ce drame interroge sur les méthodes de management d’une entreprise désireuse de passer du « hard discount » à une image plus flatteuse, à grand renfort de campagnes de publicité vantant les mérites des produits bio, frais, régionaux de l’enseigne. Mais à quel prix ? Dans le cadre de cette restructuration, « ça a licencié à tout va. Notre directeur régional a été jeté comme un malpropre et a fait un AVC. Idem pour le chef des ventes. Le chef d’entrepôt, en maladie… Les salariés sont stressés, en sous-effectifs, brimés, sanctionnés, les chefs de magasin bossent quasi 70 heures par semaine, les plus jeunes partent chercher du travail ailleurs et sont remplacés par des intérimaires. Notre collègue était d’ailleurs allé voir le directeur pour demander une rupture conventionnelle qui lui a été refusée ».

Le 1er juin, une journée de deuil a été respectée par les salariés et par le directeur régional, présent pour demander au personnel d’observer une minute de silence. « On a serré les dents, admet Christophe, mais après l’enterrement, on fera tout pour que les pontes viennent ici… On a des choses à leur dire ».

La famille a souhaité que son anonymat soit respecté.

** Nous n’avons pas réussi, ce 1er juin, à joindre la direction régionale.