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    Donbass assiégé : le blocus électrique de Lougansk

    international Ukraine

    Lien publiée le 7 juin 2015

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    https://histoireetsociete.wordpress.com/2015/06/06/donbass-assiege-le-blocus-electrique-de-lougansk/

    Paru sur le site du parti de la fédération de Russie, traduit pat Marianne. Adresse à ceux qui se prennent pour les copropriétaires du parti et le détruisent : bon dieu pour une fois occupez vous de l’essentiel au lieu de jouer les censeurs et les torpilleurs de ceux qui se battent, manifestez enfin votre solidarité ACTIVE au gens du Donbass, à ceux d’Odessa. Est-ce que l’inertie de nos dirigeants communistes est seulement incapacité ou complicité. On finit par s’interroger … (Dan,ielle Bleitrach)

    http://kprf.ru/international/ussr/143491.html

    Site du KPRF + Svobodnaia Pressa Dès le 3 Juin ont commencé à parvenir des nouvelles selon lesquelles l’Ukraine a ajouté aux bombardements et au blocus alimentaire le « blocus de l’eau » de Lougansk. Cependant, comme nous l’avons bientôt compris, il faut plutôt parler de « blocus électrique ».

    Le matin du 5 Juin à Lougansk n’y avait plus aucune liaison téléphonique. J’ai composé les numéros d’une demi-douzaine de mes connaissances à Lougansk mais cela fait bip bip bip à l’infini.

    Commentaires sur la situation par le politologue et blogueur bien connu Anatoly El Murid. – A Lougansk, c’est la troisième journée sans électricité. Et, par conséquent, pas de téléphone portable et pas d’eau. Je suis parvenu à obtenir de l’information auprès de mes amis d’Anthracite, où la communication mobile fonctionne encore. Lougansk est à nouveau au bord d’une catastrophe humanitaire. On raconte que les gens puisent de l’eau dans les flaques d’eau. Compte tenu de la chaleur, dans quelques semaines pourraient commencer des épidémies.  »

    SP »: – Est-ce que l’on utilise des voitures pour transporter de l’eau, comme c’était le cas l’été dernier? – Oui, actuellement les gens essaient de s’en tirer par les mêmes méthodes. Dans certains endroits, il y a encore un peu d’eau qui coule aux robinets. Il y a quelques points d’eau, mais il est clair que pour une grande ville cela ne suffit pas.Et il n’y a pas d’électricité parce que la centrale électrique qui alimente Lougansk est située à Chtchastié, dans la zone contrôlée par l’armée ukrainienne. Le gouverneur Guennadi Moskal a ordonné de couper l’électricité. En conséquence, on ne peut pas faire fonctionner les pompes qui alimentent le circuit de l’eau

    . « SP »: – Comment sortir de cette situation? Les miliciens dans les réseaux sociaux sont d’avis que les accords de Minsk ne fonctionnent pas, la partie ukrainienne se moque ouvertement de la population de DNR et LNR, donc …

    – Si vous faites allusion à une attaque de la milice sur la ville de Chtchastié, j’ai du mal à croire en son succès. Les milices, comme auparavant, sont mal organisées et n’ont pas suffisamment de forces pour mener une opération militaire réussie. Comme d’ailleurs l’armée ukrainienne. Les combats à Marinka ont montré que, dans le meilleur des cas les milices se déplacent à quelques kilomètres vers l’avant, jusqu’à ce que l’armée ukrainienne les fasse reculer par de puissants tirs d’artillerie, et pour finir, l’offensive est enlisée. Les chances d’une attaque réussie sont nulles pour quelqu’une des deux parties. Que faut-il faire dans cette situation – personne ne sait.

    « SP »: – la Russie pourrait faire quelque chose pour aider Lougansk, rétablir l’électricité à partir de son territoire? – Théoriquement, c’est possible. Mais il s’agit d’un travail assez important, il est nécessaire de construire une sous-station, tirer les câbles. Cela n’a pas été fait en hiver et au printemps, il n’est donc pas certain qu’une telle décision sera prise aujourd’hui, en dépit de la gravité des conséquences possibles pour la LNR. Je n’exclue pas que bientôt les gens vont simplement massivement fuir Lougansk, comme ils l’ont fait l’été dernier. La ville est presque vide.

    « SP »: – Vous estimez que le Donbass est prêt pour un nouveau cycle des hostilités? A quel genre de scénarios peut-on s’attendre?

    – Si on assiste à des combats acharnés, ils suivront le même scénario que l’hiver dernier à Debaltsevo. Chacun des deux côtés peut obtenir des succès limités avec des pertes importantes. Je ne m’attends à rien de plus.

    « SP »: – Il sera donc impossible d’accomplir la tâche minimum que les milices se sont fixé en hiver – rejeter les FAU (Forces Armées Ukrainiennes) de Donetsk, Gorlovka et d’autres villes à une telle distance que n’atteindraient pas les obus? – Probablement pas. Depuis l’automne dernier, l’armée ukrainienne a encore renforcé ses défenses. Réussir une percée à travers ces fortifications sera très difficile.

    « SP »: – Autrement dit, la situation est dans une impasse? – Oui. Ce n’est pas par hasard si aujourd’hui l’Ukraine a décidé d’encourager sérieusement la venue d’une troisième force sous la forme de soldats de la paix occidentaux. Hier, la Verkhovna Rada a adopté une loi autorisant la présence de troupes étrangères en Ukraine. Cela signifie que, avec l’aide de « soldats de la paix »  Kiev espère résoudre le conflit armé en sa faveur. Quelle sera la réponse des Républiques populaires DNR et LNR et de la Russie « amie », cela est difficile à prévoir.

    « SP »: – Nous pourrions introduire nos propres soldats de la paix sur le territoire des Républiques populaires? – Sans l’autorisation du Conseil de sécurité de l’ONU cela reviendrait à l’introduction de troupes. Alors que la Russie a tout fait l’an dernier pour veiller à ce que ses troupes ne s’engagent pas. Si cela est fait maintenant, ce sera un désaveu de la ligne menée jusqu’à présent. Il est peu probable que le Kremlin s’y résolve.

    – La pression sur le Donbass s’accentue, Donetsk et Lougansk doivent se préserver non seulement militairement, mais aussi politiquement, – dit un expert du Centre d’études militaires et politiques du MGIMO Mikhail Alexandrov -. Ne pas renoncer à ses positions politiques est peut-être même le plus important. Certaines forces de Moscou veulent faire en sorte que les dirigeants de DNR et LNR fassent par eux-mêmes la demande d’être rattachés à l’Ukraine, et alors nous pourrons dire : « Eh bien, nous n’y sommes pour rien, ils ont décidé tous seuls. »Mais si la direction de la DNR et LNR ne succombe pas à la pression, Moscou n’aura pas d’autre choix que de soutenir le Donbass par des convois humanitaires, l’information et d’autres formes d’aide. Dans la mesure où une défaite militaire des républiques non reconnues serait un coup dur pour l’image de la Russie et de ses dirigeants. – A mon avis, la situation n’a pas de solution non militaire, – explique le directeur du Centre d’expertise géopolitique Valery Korovine

    -. La Russie a épuisé toutes les possibilités de parvenir à une solution la non-militaire au conflit.

    « SP »: – Mais il y a une solution militaire?

    – Oui, nous devons commencer par la libération de l’ensemble du territoire des régions de Donetsk et de Lougansk. Car ce territoire du Donbass peut devenir une formation administrative autonome. Ensuite, il sera possible de réfléchir à la façon d’aider les autres régions de la Nouvelle Russie. Mais cela nécessite que la population locale se manifeste, sans attendre l’arrivée de la milice. Bien sûr, en termes militaires, beaucoup de temps a été perdu. Il aurait fallu attaquer beaucoup plus tôt. Mais la DNR et LNR n’ont pas le choix, parce que si la situation suit son cours, les républiques seront étouffées, et nous obtiendrons en fin de compte sur nos frontières un État hostile et des bases de l’OTAN. Photo: Stanislav Krasilnikov / TASS