Agenda militant
Ailleurs sur le Web
- La crise du logement s’aggrave (19/04)
- Nous sommes la patrie de la liberté ! (18/04)
- Rapport sur la simplification : une nouvelle loi Travail en préparation ! (18/04)
- Boeing joue avec des vies humaines (18/04)
- Résistances du travail sensible (18/04)
- Football et théorie critique (18/04)
- Nous avons besoin d’une renaissance de l’analyse marxiste des classes sociales (18/04)
- Mélenchon: Netanyahu nous mène à la guerre totale (13/04)
- La bourgeoisie française est complice du génocide à Gaza (13/04)
- Les origines de l’oppression des femmes (13/04)
- Groupe Casino : 50 000 salariés dans la tourmente (13/04)
- Rwanda : les créanciers du génocide (13/04)
- Gramsci, son époque et la nôtre (13/04)
- Combattre le fascisme dans les années 1968 [Podcast] (13/04)
- Jours de carence : après les chômeurEs, les malades dans le viseur (12/04)
- Licenciement des fonctionnaires: de la communication démagogique sur le dos des agent·es (12/04)
- JOURNALISTES, POLITIQUES : RÉVÉLATIONS SUR LES TAUPES FRANÇAISES DU KGB (10/04)
- Marseille : Stopper l’arrivée d’armes en Israël (10/04)
- Grèce : la deuxième mort de Syriza, ou de la tragédie à la farce (08/04)
- Institut la Boétie: Main basse sur la sécu, augmentation de la TVA : le prétexte de la dette (08/04)
- L’échec des protestations de masse à l’ère de l’atomisation (06/04)
- Education nationale : énorme colère, mais impasse stratégique (06/04)
- La mobilisation des lycéens du 93 (06/04)
- Décès de notre camarade Mireille Carle (NPA 05) (06/04)
- Les Kurdes attaquéEs sur tous les fronts (06/04)
Liens
- Notre page FaceBook
- Site du NPA
- Démosphère (Paris, IdF)
- Site anti-k.org
- Le blog de Jean-marc B
- CGT Goodyear
- Démocratie Révolutionnaire
- Fraction l'Étincelle
- Anticapitalisme & Révolution
- Révolution Permanente (courant CCR)
- Alternative Communiste Révolutionnaire (site gelé)
- Ex-Groupe CRI
- Librairie «la Brèche»
- Secteur jeune du NPA
- Marxiste.org
- Wiki Rouge, pour la formation communiste révolutionnaire
Pérou: grève, assassinats et état d’urgence autour d’un projet minier géant
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
http://www.bastamag.net/Bientot-une-mine-de-cuivre-geante-au-Perou
Sept morts, et des centaines de blessés : c’est le bilan – provisoire – du violent conflit généré par un méga-projet de mine de cuivre au sud du Pérou, qui allonge la liste macabre des militants écologistes assassinés. Mené par la southern Peru copper corporation (SCC), filiale péruvienne du géant mexicain Grupo México, le projet devrait se concrétiser d’ici 2017. Objectif : extraire 120 000 tonnes de cuivre chaque année.
Accordée à l’entreprise pour une durée de 18 ans, la concession devrait rapporter au Pérou plus de 600 millions d’euros d’exportations minières, et créer 3 500 emplois. Autant de promesses qui font rêver le gouvernement, mais pas les habitants de la région qui verra bientôt débarquer bulldozers et foreuses. Le projet minier se trouve dans une riche zone agricole, qui alimente en grande partie le sud du pays. Pommes de terre, riz, oignons, maïs, ail risquent fort d’être contaminés par les poussières venues de la mine, chargées en divers produits chimiques. La méthode utilisée pour obtenir le minerai demande en plus d’énormes quantités d’eau.
État d’urgence et suspension des libertés
Lancé en 2009, le projet a immédiatement été critiqué par les populations qui estimaient que les garanties de protection de l’environnement n’étaient pas suffisantes. Suspendu pendant un temps, le projet a été relancé en août 2014, suite à une nouvelle évaluation environnementale remise par l’entreprise, mais toujours contestée par les citoyens. Depuis la fin du mois de mars 2015, la violence est montée d’un cran entre les forces de l’ordre et les habitants de la région. Plusieurs opposants ont été tués. Le président péruvien Ollanta Humala a déclaré l’état d’urgence pour une durée de 60 jours, ce qui suspend les garanties constitutionnelles concernant la liberté et la sécurité des personnes, ainsi que la liberté de réunion et de circulation dans le territoire. L’ancien militaire a déjà eu recours à l’état d’urgence en 2011 puis en 2012, pour faire cesser des conflits miniers.
Principale moteur économique du pays, le secteur des mines est choyée par l’État, qui y voit une garantie de croissance et de développement. Le Pérou est le second producteur mondial de cuivre, et le cinquième producteur mondial d’or. Mais la société civile péruvienne dénonce la répression de la contestation et un usage disproportionné de la force. Début juin, des manifestations de soutien aux opposants au projet de méga-mine de cuivre ont eu lieu partout dans le pays. Une grève générale a été lancée dans plusieurs départements.
« Terroristes anti-miniers »
« Ce n’est pas une dictature mais une démocratie avec une croissance très forte, et ceux qui ne sont pas d’accord avec ce développement minier sont considérés comme des criminels. D’ailleurs une nouvelle terminologie a été inventée : celle de "terroristes anti-miniers" », énonce Rocío Silva Santisteban, coordinatrice nationale des droits de l’homme au Pérou [1]. En avril 2014, on dénombrait près de 140 conflits socio-environnementaux au Pérou, dont près de 70% étaient liés avec l’extraction minière.
Notes
[1] Propos recueillis par Camille Cordasco lors d’un colloque organisé par la sénatrice Laurence Cohen à Paris, le 22 mai 2015, intitulé “¡Conga no va !” : droits environnementaux et humains au Pérou. Quelles perspectives ? quelles solidarités ?