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Ascenseurs Otis: en grève depuis une semaine, les salariés manifestent
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
AFP, 16 juin 2015 :
Aux cris de « Otis peut et doit payer », quelques centaines de grévistes ont bruyamment manifesté lundi devant le siège du groupe à La Défense, près de Paris, mais après une semaine de grève, une partie d’entre eux pourrait néanmoins reprendre mardi le travail, « dégoûtés ».
Aux cris de « Otis peut et doit payer », quelques centaines de grévistes ont bruyamment manifesté lundi devant le siège du groupe à La Défense, près de Paris, mais après une semaine de grève, une partie d’entre eux pourrait néanmoins reprendre mardi le travail, « dégoûtés ».
Huées, sifflets, sirènes et puissants pétards: quelque 500 manifestants venus de toutes les régions ont animé pendant plusieurs heures le quartier d’affaires parisien où ils ont déambulé en début d’après-midi jusque dans le centre commercial, a constaté une journaliste de l’AFP.
En grève depuis le 8 juin, les salariés protestent contre l’absence d’augmentation générale en 2015, un projet de plan social prévoyant 170 suppressions de postes et une dégradation des conditions de travail.
La police a déploré quelques dégradations (vitre brisée par un projectile, banc dégradé par l’incendie d’un caddie) mais pas d’affrontement direct avec les forces de l’ordre déployées devant le siège du groupe.
Après une entrevue avec la direction qui n’a permis « aucune avancée » selon les syndicats, les grévistes ont tenu en fin de journée, sur place, une assemblée générale d’où il est ressorti qu’ »une grande partie veut continuer le mouvement mais ne peut plus financièrement l’assumer », a rapporté à l’AFP Sylvie Galuppo (FO).
« Certains vont reprendre le travail mardi mais avec beaucoup de dégoût », a ajouté la déléguée.
L’intersyndicale (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC) devait se réunir dans la soirée « pour étudier les possibilités de continuer le mouvement », « de façon différente ».
La grève générale illimitée déclenchée le 8 juin (dès le 5 pour le personnel d’astreinte en province) était toujours massivement suivie lundi, par environ 70% des personnels, selon Eric Basquez, délégué syndical central CGT, et plus de 8.000 ascenseurs à l’arrêt, faute de dépanneurs.
Sollicité par l’AFP, un porte-parole de la direction affirme que le taux de grévistes baisse, mais sans le chiffrer et n’a pas souhaité faire d’autre commentaire.
Mercredi dernier, une précédente manifestation avait déjà réuni à La Défense 500 salariés selon la police, 900 selon les syndicats.
Cette fois, les grévistes ont eu la visite surprise de « soutien » du secrétaire général de la CGT. « Vous êtes dans une entreprise qui fait beaucoup d’argent mais cet argent va directement dans les poches des actionnaires, c’est insupportable », leur a lancé Philippe Martinez.
Les manifestants ont dénoncé l’inflexibilité de la direction qui leur a proposé d’avancer de quelques mois le début des négociations salariales pour 2016. « Minable » pour Francis Demarine, délégué FO venu de de Clermont-Ferrand, 32 ans de dépannages au compteur. Un autre manifestant, délégué CFDT à Brest, fustigeait lui « un mépris de l’ouvrier moyen malgré les profits », n’hésitant pas à qualifier Otis de « machine à pognon ».
La précédente grève en 2011, pour les mêmes motifs, avait duré neuf jours, sans que les revendications des syndicats n’aient été satisfaites.
Filiale du groupe américain United Technologies Corporation (UTC), leader mondial du secteur, Otis France gère 160.000 ascenseurs dans l’Hexagone et emploie environ 4.500 salariés.