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Les ultrariches sont toujours plus nombreuses en dépit de la crise

économie

Lien publiée le 16 juin 2015

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

(Les Echos du 16 juin 2015)

Le nombre millionnaires bondi 16 % 2014. L’Asie-Pacifique passe devenir région riche.

Le nombre de millionnaires a bondi de 16 % en 2014. L’Asie-Pacifique est en passe de devenir la région la plus riche.

La planète compte 2 millions de foyers millionnaires de plus. Principalement à la faveur de la bonne tenue des marchés financiers, le nombre de ménages disposant d’un patrimoine financier (hors immobilier, donc) supérieur à 1 million de dollars a bondi de 16 % sur un an, à en croire l’étude « Global Wealth 2015 » dévoilée lundi par le Boston Consulting Group (BCG).

Désormais 17 millions de ménages atteignent ce seuil symbolique de fortune, se partageant 41 % de l’ensemble du patrimoine financier mondial. Ces heureux élus se ­concentrent aux Etats-Unis (7 millions de ménages millionnaires), suivis de la Chine (4 millions de foyers) et du Japon (1 million de foyers). Pour l’anecdote, c’est en Suisse que la densité de millionnaires est la plus forte avec 13,5 % des foyers. Suivent Bahreïn (12,3 % des ménages), le Qatar (11,6 %) et Singapour (10,7 %). Le nombre « d’ultra-riches » (patrimoine supérieur à 100 millions de dollars) s’est lui aussi bien tenu, progressant de 11 % sur un an et concentrant à lui seul 10.000 milliards de dollars d’actifs financiers. De quoi alimenter les appétits des banquiers privés et de gérants de fortune (voir ci-dessous).

Les crises sans effets

Plus largement, tous niveaux de richesses confondus, l’épargne financière des ménages s’est accrue de 12 % sur un an, à 164.000 milliards de dollars, soit le même rythme de croissance que l’année précédente, rappelle l’étude. A croire que les crises sont sans effet ? La corrélation entre un cycle économique et l’accroissement de richesse est en tout cas complexe à établir. « Selon les parties du monde, et leur modèle d’épargne, les ménages s’enrichiront plus ou moins par la valorisation de leurs actifs, ou par une “vraie” création de valeur » , ­souligne Benoît Macé, directeur associé au BCG.

Fortes disparités

De fait, on observe de fortes diffé­rences d’un pays à l’autre. Les ­économies matures – Amérique du Nord, Europe, Japon... – ont avant tout bénéficié du rebond des ­marchés boursiers. Dans les pays émergents, les épargnants ont en moyenne davantage été portés par la création de richesse.

Dans ce contexte, une zone du monde tire particulièrement bien son épingle du jeu : déjà deuxième région du monde la plus riche – avec 47.000 milliards de dollars de patrimoine financier – l’Asie-Pacifique (hors Japon) croît à un rythme annuel supérieur à 25 % et a même largement dépassé cette année l’Europe de l’Ouest (39.600 milliards de dollars).

A l’avenir, cette zone incluant le moteur chinois freinera pour atteindre autour de 10 % de croissance annuelle estime le BCG, mais elle avancera toujours plus vite que le reste du monde. Résultat, l’Asie-Pacifique pèsera plus lourd que l’Amérique du Nord dès 2019, estiment les auteurs de l’étude dans un courageux exercice d’évaluation. Elle cumulerait ainsi à cette date 75.000 milliards de dollars de richesse (un tiers du total), contre 62.500 milliards de ­dollars outre-Atlantique.

Le raisonnement vaut aussi pour les autres régions dynamiques du monde (Amérique latine, Afrique, Europe de l’Est) qui verraient leurs ménages s’enrichir d’environ 10 % par an. Contre à peine un peu plus de 4 % dans les économies matures. Passée en troisième position en 2019, l’Europe de l’Ouest verrait ainsi sa part des riche