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Le krach boursier chinois éclipsé par la crise grecque

Chine économie international

Lien publiée le 1 juillet 2015

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://www.anti-k.org/2015/07/01/le-krach-boursier-chinois-eclipse-par-la-crise-grecque/

La Bourse chinoise baisse fortement depuis deux semaines.

Alors que l’Europe a les yeux tournés vers la Grèce, l’Asie se préoccupe quant à elle des évolutions erratiques de la Bourse chinoise. Après plus d’un an de records à la hausse, le marché chinois a perdu plus de 20% en quelques séances.

Assiste-t-on à l’éclatement d’une bulle boursière en Chine ? Il y a deux semaines, la capitalisation des actions chinoises dépassait les 10.000 milliards de dollars, et les interrogations revenaient ainsi de plus belle sur la formation d’une bulle (relire l’article : « Nouvelle bulle sur la Bourse chinoise ? »).

20% de baisse en deux semaines et forte volatilité

Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour que les craintes liées à une éventuelle survalorisation des actifs se concrétisent. Depuis son sommet à 5166 points le 12 juin dernier, l’indice composite de la Bourse de Shanghai a perdu plus de 20% de sa valeur en l’espace de deux semaines (du 15 juin au 1erjuillet), passant même sous les 4000 points au cours de la journée du 30 juin avant d’entamer un rebond technique en deuxième partie de séance. Extrêmement volatil, l’indice de Shanghai a terminé mardi à 4277 points (+5,53%), avant une rechute à 4053 points mercredi (-5,23%).

La volatilité rend le marché chinois particulièrement erratique. Les séances de mini-krachintraday sont suivies par des séances de rebonds parfois tout aussi forts. « Les Bourses de Shanghaï et Shenzhen ont vécu vendredi une folle journée, la pire depuis 2008 », notait ainsi Le Figaro en fin de semaine dernière, alors que le Shanghai Composite terminait la séance en baisse de 7,4%.

Pour essayer d’enrailler la panique, la banque centrale chinoise a décidé de baisser ses taux court-terme à un an samedi dernier, de 25 points de base (0,25%) sur les prêts (désormais à 4,85%) et les dépôts (désormais à 2%). Il s’agissait de la quatrième baisse en huit mois.

Spéculation des particuliers

La situation est loin d’être anodine. En Chine, l’engouement des particuliers pour les investissements en Bourse a été très fort au cours des douze derniers mois, alors même que la croissance du pays se tasse depuis plusieurs mois. « Les indicateurs restent moroses et la conjoncture continue de s’assombrir, sur fond de demande intérieure terne, de net repli des échanges extérieurs et de contraction continue du secteur manufacturier », rappelait ainsi Le Mondeen début de semaine.

Malgré le décrochage déjà fort du marché boursier chinois, les valorisations des actions restent encore à un niveau élevé. Il y a exactement un an, l’indice de la Bourse de Shanghai était situé à 2000 points. La progression sur un an reste ainsi d’environ +100%.

Comme l’expliquaient Les Echos il y a 15 jours : « ce sont les particuliers qui ont porté la Bourse chinoise à bout de bras depuis mi-2014. Encouragés par la politique très accommodante de la banque centrale chinoise sur les taux, ils n’hésitent pas à s’endetter pour « jouer » en Bourse. Aujourd’hui, une transaction sur cinq serait faite en ayant recours à de la dette. Rien qu’en mai dernier, environ 15 millions de comptes titres ont été ouverts par les Chinois ».

Comme nous le notions il y a 15 jours, ce type de comportement des investisseurs est symptomatique d’une période de bulle spéculative.

Pour autant, l’indice de la Bourse de Shanghai reste relativement loin de son ancien sommet de 2007, où il était monté jusqu’à 6000 points. Ce niveau avait néanmoins déjà été atteint à cause d’une intense spéculation, cette fois-ci de la part des investisseurs étrangers voyant dans la Chine un eldorado de forte croissance à long terme.

X. Bargue