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Les actes islamophobes ont quadruplé au premier semestre 2015

Lien publiée le 17 juillet 2015

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

(afp) Les actes et menaces «islamophobes» ont presque quadruplé au premier semestre 2015 par rapport à la même période l'an dernier (274 contre 72), a annoncé vendredi l'Observatoire contre l'islamophobie, qui établit un lien direct avec les attentats djihadistes de janvier, lorsque 17 personnes ont été tuées lors d'attaques contre Charlie Hebdo et le supermarché juif Hyper Cacher à Paris.

Cette composante du Conseil français du culte musulman (CFCM) établit ses chiffres sur la base des plaintes et mains courantes recensés par le ministère de l'Intérieur.

Une hausse record

«Depuis la mise en place de l'Observatoire en 2011, nous n'avons jamais vu un phénomène aussi élevé. Cette explosion ne peut s'expliquer que par les actes terroristes commis depuis janvier, lesquels ne peuvent justifier la haine à l'égard de musulmans qui ne sont ni responsables ni coupables de tels crimes», a déclaré à l'AFP le président de l'Observatoire, Abdallah Zekri.

Au total, la hausse est de 281% au premier semestre 2015, avec 274 actes antimusulmans (dont 78 actions: dégradations de lieux de culte, violences...) et 196 menaces (tracts, propos injurieux...).

On observe toutefois une nette décélération au second trimestre 2015, où ont été recensés 52 actes et menaces, contre 222 au premier trimestre, dans la foulée des attentats de janvier à Paris.

Selon Abdallah Zekri, ces chiffres sous-estiment la réalité des actes antimusulmans, «15% environ» d'entre eux ne faisant l'objet d'aucune démarche auprès des services de police ou de gendarmerie. Il dénonce également l'absence de «réaction de la classe politique qui, au lieu de dénoncer de tels faits, leur trouve des justifications et parfois même alimente le climat d'islamophobie». Abdallah Zekri estime toutefois que «le gouvernement s'emploie à combattre ce phénomène».

Une réalité «sous-estimée»

Le 15 juin, lors de la première réunion de l'instance de dialogue avec l'islam, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait estimé que «la réalité» des actes antimusulmans était «sous-estimée, parce que trop de victimes hésitent à porter plainte». «Je veux que nous luttions ensemble contre ce sentiment de résignation», avait poursuivi le ministre, désireux d'«encourager les dépôts de plainte».