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L’Attiéké était aussi un centre de loisir auto-géré
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
http://paris-luttes.info/l-attieke-etait-aussi-un-centre-de-3649
titre original : Saint-Denis : un centre de loisirs gratuit dans le squat de l’ex-Sécu
« Ici, c’est joli, il y a plein de jeux ! » raconte, entre deux facéties, cet enfant rom qui vit dans un bidonville du terrain Coignet, proche de la gare.
La particularité de ce centre de loisirs a priori comme les autres : il est entièrement gratuit, ne nécessite aucune inscription préalable, et se tient… dans un bâtiment squatté depuis près de deux ans. Une activité sans reconnaissance officielle qui se fait avec l’assentiment des parents, qui restent responsables de leurs enfants.
« Dès le début, nous avons souhaité créer un endroit où les enfants seraient les bienvenus », explique Claudia, l’une des militantes à l’origine de la création de l’Attiéké. Le centre est né à la suite de l’expulsion en 2013 de deux autres squats, rue Gabriel-Péri. « L’idée de base était de répondre aux expulsions et au manque de logement sur le territoire. Un bâtiment vide a été identifié, il a été “ouvert” pour en faire des logements. Mais nous l’avons conçu de manière mixte, pour en faire aussi un lieu ressource pour les luttes », explique Simon, autre membre du collectif.
Des permanences d’aide sociale et des cours de françaisLes accueils de loisirs de cet été (la garderie se poursuit chaque jour de 13 heures à 18 heures jusqu’à ce vendredi) succèdent à des temps hebdomadaires organisés chaque mercredi durant l’année scolaire. « Des ados du collège en face venaient côtoyer des enfants de familles en grande précarité. Il y a de la mixité », assure Mustapha, un autre compagnon de route.
Outre les activités pour enfants, l’Attiéké organise chaque lundi des permanences d’aide (logement, administration, écrivain public, sans-papiers…), des cours de français le mardi, ou des ateliers de réparation de vélo. La vie de l’Attiéké, un centre « autogéré », est rythmée par les assemblées générales tous les dimanches soir, qui décident des actions à mener. « On fait une place à tout le monde, on accorde de l’attention alors que certains dans leur parcours en France n’en ont jamais eu », poursuit Mustapha.