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Sarkozy veut créer des centres de rétention à l’extérieur de l’Europe

Lien publiée le 5 septembre 2015

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://www.lepoint.fr/politique/sarkozy-veut-creer-des-centres-de-retention-a-l-exterieur-de-l-europe-05-09-2015-1962309_20.php#xtor=RSS-221

L'ex-président est finalement arrivé juste à temps pour la "photo de famille" avec Alain Juppé et François Fillon, partis sans écouter son discours...

Alain JuppéFrançois Fillon et Nicolas Sarkozy ont fait leur entrée ensemble à La Baule à 16 heures, le temps d'une tape dans le dos et d'une photo de leurs sourires figés. Huit minutes plus tard, Alain Juppé et François Fillon partaient prendre le train de 16 h 44. Un petit moment de gloire qui les a fait passer pour des déserteurs, laissant l'ancien chef de l'État s'exprimer seul face à des militants enthousiastes. Leur départ n'aura d'ailleurs pas été du goût de tout le monde. Quelques sympathisants se sont indignés : « Ils auraient pu rester », « soi-disant, c'était pour leur train... »

Nicolas Sarkozy a su très vite faire oublier son absence de la journée, recadrant ses adversaires pour la primaire : « Les primaires auront lieu en leur temps... C'est comme si certains avaient besoin de combler un déficit de notoriété », a-t-il lancé. L'ancien chef de l'État s'est montré très clair : l'heure n'est pas à la présidentielle et « pour ceux qui ne l'ont pas compris, il suffit de le répéter, et vous allez voir ils finiront par le comprendre ». Nicolas Sarkozy s'est toutefois félicité de ce moment d'unité : « Notre famille apparaît comme un lac calme face au FN et au Parti socialiste, notre devoir était d'être ensemble. »

Des centres de rétention aux portes de l'Europe

« Jamais je n'ai ressenti une telle angoisse sur la question de l'avenir de notre pays, de la pérennité de la France », s'est écrié l'ancien président de la République. Nicolas Sarkozy s'est également vanté d'avoir fait depuis longtemps de l'immigration un thème central de la vie politique française. L'ancien président a décliné ses plans pour gérer la crise migratoire et a proposé une intervention militaire en Syrie, un plan Marshall pour l'Afrique et... la création de centres de rétention pour les demandeurs d'asile, non pas en Europe mais dans les pays de départ, Bulgarie et Afrique du Nord. « Le statut de réfugié politique doit être refusé ou accordé avant que la mer Méditerranée ne soit traversée », car, « après, c'est trop tard ! » a ainsi précisé l'homme politique. Samedi matin, sur Le Point.fr, Nadine Morano s'était plainte, dans des confidences explosives, que Nicolas Sarkozy n'avait pas pris la parole une seule fois sur la crise migratoire.

Nicolas Sarkozy a dit avoir « eu honte » en entendant la présidente du Front national, Marine Le Pen, parler des migrants. « J'ai eu honte en entendant Mme Le Pen, son inhumanité, son absence totale du moindre sentiment, cette brutalité », a déclaré l'ancien président. « On peut penser ce que l'on veut sur l'immigration, mais on ne peut pas oublier qu'il s'agit d'êtres humains, personne ne peut l'oublier, et je ne serai pas le président d'une famille politique qui oubliera ça », a-t-il poursuivi. « Peu importe leur couleur de peau, peu importe la langue qu'ils parlent, peu importe d'où ils viennent [...] Ces enfants qui auraient pu être les nôtres, ces femmes, ces jeunes, ces personnes sont nos frères dans l'espèce humaine », a-t-il ajouté. Avant de conclure : « Que signifie avoir des racines chrétiennes si, comme Mme Le Pen, on parle des gens morts sur une plage ou en Méditerranée comme si on parlait de gens qui vous étaient extérieurs ? »

Dans leurs précédents discours, Alain Juppé, François Fillon, mais aussi Nathalie Kosciusko-Morizet avaient tous rappelé que suite à l'émotion suscitée par la photographie de l'enfant syrien mort sur une plage, il fallait faire preuve de « sang-froid ». Tous ont attaqué en chœur le gouvernement et son « immobilisme » face à la crise des migrants, et bien sûr le manque de « leadership » de François Hollande.