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Espagne: les syndicats appellent à la mobilisation générale le 19 février

Espagne

Lien publiée le 11 février 2012

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

(AFP) Les deux principaux syndicats espagnols, UGT et CCOO, ont appelé samedi à la mobilisation générale et à manifester dans tout le pays le 19 février contre la réforme du travail, estimant qu'elle démantèle les droits sociaux et "va détruire des emplois" et non en créer.

"CCOO et UGT, nous mettons en marche un processus de mobilisation qui va aller, nous l'espérons, crescendo", a affirmé le secrétaire général du CCOO, Ignacio Fernández Toxo, lors d'une conférence de presse commune avec son homologue de l'UGT Cándido Méndez.

"Le 19 février, nous voulons que les rues d'Espagne se remplissent d'une clameur et de manifestations contre la réforme du travail", a ajouté M. Toxo.

Interrogé sur une éventuelle grève générale, il a précisé que les syndicats allaient passer dans le plus d'entreprises possibles pour mobiliser les salariés et expliquer que la réforme "attaque les bases fondamentales du modèle de bien-être social" et vise au "démantèlement des droits" des salariés.

"Cela ressemble à une démocratie sous surveillance", a-t-il affirmé.

Mais "ce qui n'arrivera pas, c'est que le chef du gouvernement décide de la date de la grève générale", a-t-il ajouté.

"Cette réforme va me coûter une grève générale", avait indiqué récemment le chef du gouvernement conservateur Mariano Rajoy, surpris par un micro à Bruxelles.

Cette réforme "va détruire des emplois à court terme et augmenter la précarité à moyen terme" et "va augmenter la frustration de la population" déjà touchée par plusieurs plans de rigueur, a renchéri Candido Mendez.

Selon lui, elle va se traduire par "une classe moyenne plus pauvre". "Les adultes vont être licenciés pour pas cher et les jeunes vont être embauchés peut-être plus facilement mais peu payés".

Le gouvernement a adopté vendredi une nouvelle réforme du marché du travail, incluant la baisse des indemnités de licenciement et des mesures pour stimuler l'emploi des jeunes, alors que le pays souffre d'un taux de chômage record de plus de 22% de la population active et de près de 50% pour les jeunes.

"L'objectif est d'arrêter l'hémorragie du chômage", a expliqué la ministre de l'Emploi Fatima Banez à l'issue du Conseil des ministres.

La réforme prévoit notamment une réduction des indemnités de licenciement de 45 jours de salaires par année travaillée à 33 jours, voire 20 en cas de licenciement économique dans certaines conditions.

Elle prévoit également qu'une entreprise n'aura plus besoin d'autorisation administrative pour procéder à des licenciements économiques en cas de pertes ou si elle accumule trois trimestres consécutifs de baisse de revenus ou de vente. Cette réforme "facilite et déjudiciarise le licenciement. C'est brutal", a dénoncé M. Toxo.

"C'est une violation monumentale" des droits sociaux et elle va conduire à "un licenciement unique à 20 jours (ndlr: d'indemnités par année travaillée), à un licenciement libre", a estimé M. Mendez.